7. A fond de train
Revenons à cette journée du 17 septembre 1913...
Peu après la traversée du viaduc des Sept-Fonds, d'après la plupart des témoignages rassemblés, le convoi prit une vitesse excessive. D'après la déposition du wattman, sa tentative de freinage eut pour effet d'enrayer les roues qui se bloquèrent et glissèrent sur les rails gras, malgré l'usage des sablières. Il desserra alors les freins et inversa la marche pour tractionner en marche arrière, une manoeuvre admise en cas d'extrême urgence.
Mais la vitesse continua à s'accroître et le convoi arriva à l'entrée du pont des Vignes (viaduc du Cloteirol) à une allure qui fut estimée à 65 km/h dans le rapport d'expertise. Comme la motrice de tête semblait rester sur les rails, le wattman pensa pouvoir ramener le manipulateur de traction au point mort.
Au même moment, dans la remorque de queue, le chef de train se frayait un passage au milieu des militaires et de leurs équipements pour tenter de serrer le frein à vis de sa voiture...
Ces extraits de textes proviennent du livre de José BANAUDO « Le Tram des Vallées » Tramways des Alpes-Maritimes (Les Editions du Cabri).
Si vous venez de la cache du
viaduc des Sept-Fonds et que vous décidez de poursuivre la série à pied, sachez que vous devrez parcourir 560m le long de la route. Cette portion n'offre pas d'intérêt particulier mais retrace la course folle du tramway avant son accident. Faites comme lui, prenez de la vitesse pour passer au plus vite cette partie moins agréable mais surtout, pour votre sécurité, restez bien derrière la glissière en béton (voir photos dans la galerie pour vous rendre compte du terrain).