Description
« En 1633, deux milices bourgeoises de la ville fusionnent, la compagnie des
Grands Canonniers et celle des
Arquebusiers. La nouvelle compagnie dispose alors d’un hôtel particulier avec salle d’armes et salle de jeu, ainsi que d’un jardin pour les exercices de tir. En 1687, le roi offre un terrain contigu et une somme d’argent permettant la construction d’un mur de clôture richement sculpté, la
porte des Canonniers.
En 1790, la compagnie est dissoute. L’hôtel, cédé lors de la vente des biens nationaux en 1796, est diversement occupé jusqu’à son rachat en 1908 par un particulier fortuné, Henri Gronier, qui entreprend, sous la direction de l’architecte saint-quentinois Jules Hachet-Ranguet, la restauration de la porte. Celle-ci est alors démontée pour être remontée dans l’alignement de la rue. A cette occasion, le seuil est abaissé, les grilles prolongées, les sculptures effritées reprises par le sculpteur Gustave Coin (elles sont aujourd’hui dégradées). Enfin, l’architecte reconstitue sur la foi d’une gravure de 1850 une imposte, à laquelle il ajoute une balustrade.
A l’issue de la Première Guerre mondiale, l’hôtel est anéanti, tandis que la porte est restaurée, avant d’être
inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1930. »
Extrait de « Saint-Quentin le guide» aux éditions du patrimoine
Durant vos recherches, vous passerez devant l’entrée de la bibliothèque municipale Guy-de-Maupassant. Si c’est ouvert, je vous encourage à pénétrer dans cet ancien hôtel particulier (classé monument historique depuis 1930) pour y admirer notamment sa cour intérieure, surmontée d’une verrière, d’où part un escalier en bois et sa rampe en fer forgé, datés du XVIIIème siècle. Et pourquoi ne pas prendre quelques minutes pour bouquiner dans ce lieu paisible, pour assister à une conférence ou encore pour flâner lors d’une exposition ?