Description
« Fils d’un ingénieur géographe,
Maurice Quentin de La Tour naît le 5 septembre 1704 à Saint-Quentin. Sa carrière débute à l’âge de quinze ans, lorsqu’il entre dans l’atelier parisien du peintre Jean-Jacques Spoede. La Vénitienne Rosalba Carriera, qui lança la mode du pastel en France, travaille alors dans la capitale (1720-1721). Après des séjours à Reims, Cambrai et Londres, il s’installe à Paris, en 1727, comme peintre de portraits au pastel. Agréé à l’Académie royale en 1737, admis en 1746, il accède au rang de conseiller en 1751, et à celui de peintre du roi le 4 avril 1750. Il participe à chaque Salon de 1737 à 1773 (excepté en 1765, 1767 et 1771). Ses plus grands pastels y sont exposés : en 1741,
Le Président de Rieux (2,10 x 1,51 m, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum) et, en 1755,
La Marquise de Pompadour (1,77 x 1,30 m, musée du Louvre). Il n’est connu que pour ses pastels, célèbres pour capter la psychologie de leurs modèles. D’une générosité proportionnelle à son enrichissement, il crée plusieurs prix et, à Saint-Quentin, des fondations caritatives, notamment une école gratuite de dessin (1782), installée derrière le musée depuis 1901. Atteint de démence sénile, il se retire dans sa ville natale en 1784 et y meurt dans la nuit du 16 au 17 février 1788. »
« Afin de présenter le fonds d’atelier de La Tour dans un lieu spécifique, un banquier de Saint-Quentin,
Antoine Lécuyer (1793-1878), offrit en 1877 son hôtel particulier, un bâtiment du XIX
ème siècle précédé d’une cour et de deux pavillons d’entrée. Le musée Antoine-Lécuyer ouvrit ses portes en 1886. Les pastels occupaient trois salles du premier étage, tandis que la collection d’objets d’art offerte en 1883 par les frères Félix et Josias Le Sérurier, bienfaiteurs de la ville, était exposée au rez-de-chaussée. »
« Né à Saint-Quentin le 20 février 1810,
Henri Martin (à ne pas confondre avec ses deux homonymes, un peintre et un fondeur) fréquente le collège des Bons-Enfants avant d’entreprendre des études de notariat. Rencontrant un premier succès littéraire avec son roman historique
Wolfthurm (1830), il oriente peu à peu son écriture vers la recherche historique. Son
Histoire de France en 19 volumes (1833-1836) est récompensée par plusieurs prix académiques. Il est élu à l’Académie française en 1878, en remplacement d’Adolphe Thiers. Poursuivant son œuvre historique jusqu’à sa mort à Paris le 14 décembre 1883, enseignant l’histoire à la Sorbonne quelques mois en 1848 à la demande de Carnot, il mène parallèlement une carrière politique : maire du 16
ème arrondissement de Paris (1870, 1880-1883), député de Paris en 1871, sénateur de l’Aisne en 1876. »
Extraits de « Saint-Quentin le guide » aux éditions du patrimoine
Rues, statues, lycée, musée ou encore école de dessin sont autant de legs et d’hommages à ces trois grandes figures saint-quentinoises. Peut-être qu’un autre de ces témoignages traine au fond de l’une de vos poches : avez-vous encore en votre possession un vieux billet de 50 francs ?