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Les déterrés #02 - La rencontre Traditional Geocache

Hidden : 8/13/2023
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Lire le chapitre 01 : GCACRVJ

Chapitre 02 : La rencontre

 

     En définitive, le nouveau métier de Joran n’était pas si différent de l’ancien. De la transpiration coulait sur son visage, qui utilisait toute sa force pour débiter le bois. Du côté de Sierra, c’était du sang qui gouttait de ses mollets, à cause des griffures des ronces.
     Concentrés dans leur travail respectif, les deux acolytes furent interrompus par un bruit au loin. Un hurlement déchirant, qui se répercuta en écho à travers les montagnes. Il s’agissait sans nul doute possible de cris humains. Du fait de la distance, impossible néanmoins d’en saisir le sens.
     — Rapprochons-nous, suggéra Joran, téméraire.
     — Mais avec prudence et discrétion, compléta Sierra en levant les yeux au ciel. Pourquoi suis-je toujours obligée de te le rappeler ?
     Après cinq minutes de marche à se diriger au son, Sierra et Joran aperçurent enfin le propriétaire de la voix. Un homme, dans la quarantaine, à la barbe négligée, braillait à tue-tête.
     — Allô ! s’époumonait-il sans timidité aucune. Il y a quelqu’un ?
     — C’est moi, ou il est armé ? s’affola aussitôt Sierra, se cachant derrière un buisson.
     Depuis son poste d’observation, elle détailla l’étranger. Une impressionnante panoplie d’armes était accrochée à sa ceinture, dont des grenades explosives. Sierra ne put rien faire lorsque Joran, pris d’un élan de courage – ou de stupidité, selon le point de vue – lui répondit en faisant de grands signes :
     — Oui, je suis là ! Et vous feriez mieux de crier moins fort. Ça nous éviterait de nous retrouver nez-à-nez avec une troupe de déterrés.
     — Joran, tu es débile ou quoi ? s’insurgea Sierra, le tirant par la manche. Pourquoi tu te montres comme ça ? On devait rester discrets !
     — Tu préfères laisser cet énergumène découvrir le campement par lui-même, pendant qu’on dort ? Et s’il tirait sur tout le monde ? Il aurait alors assez de nourriture jusqu’à la fin de ses jours.
     Joran n’avait pas tort, de douter des inconnus. D’autant plus que celui-là inspirait la folie, et non la confiance. L’homme se rapprocha en trottinant, tout sourire, comme si se balader avec un tel attirail n’avait pas lieu d’inquiéter les deux jeunes venus.
     — Enchanté de vous rencontrer ! Un peu de compagnie fait plaisir à voir. Moi, c'est Sylvestre, originaire de Crolles. Voilà des kilomètres et des kilomètres que je marche sans croiser personne.
     — Disons que la route n’est plus très fréquentée, ces dernières années, ironisa Sierra.
     — Depuis que plus personne n’organise la Coupe Icare, les touristes ont complètement disparu, plaisanta Joran, étrangement à l’aise face à ce personnage armé jusqu’aux dents.
     — Si je peux me permettre, s’interrogea Sierra, où avez-vous trouvé vos armes ?
     Sylvestre leur sortit un revolver pour qu’ils jugent de sa qualité, prenant soin de braquer le canon au sol. Le métal rutilant refléta le soleil.
     — Elles sont belles, hein ? Je les ai simplement… empruntées. Tous les villages de la vallée ont été envahis par un régiment d’anciens militaires, qui ne surveillent pas très bien leurs affaires.
     — D’anciens militaires ? tiqua Joran. Comment ça ?
     — Je ne vous parle pas de retraités humains, mais bien de morts-vivants. Ils n’ont perdu ni leur sens de la stratégie, ni même la maîtrise de leurs armes. Vous ne vous êtes pas demandé pourquoi l’armée n’est jamais venue à notre secours ?
     Sierra et Joran acquiescèrent. Cette question les avait hantés. Les déterrés, puisque cette dénomination leur correspondant bien, avaient en effet gardé toutes leurs aptitudes et connaissances passées. Le groupe de survivants avait beau être perdu en haut de la montagne, ce n’était pas la raison pour laquelle personne n’était venu les aider. Les « déterrés », pas si idiots que ça, avaient pris le contrôle des bases militaires, défonçant les clôtures électrifiées, envahissant les points stratégiques.
     — Sylvestre, reprit Sierra, j’imagine que vous n’avez besoin de personne pour survivre. Pourquoi cherchiez-vous à rencontrer quelqu’un, en criant à la ronde ?
     — J’aime bien faire des rencontres, voilà tout. Si jamais j’attire des morts-vivants, comme vous en aviez peur, je ne perds pas une minute pour les renvoyer définitivement en enfer.
     — Maintenant que vous avez fait notre connaissance, que souhaitez-vous ? s’enquit poliment Joran, peu convaincu par les intentions de ce tueur de déterrés.
     Sylvestre se gratta la barbe, dubitatif.
     — Voir comment vous vous débrouillez. Avec le peu d’affaires que vous transportez, votre base se trouve forcément non loin d’ici, je me trompe ?
     Bingo. Malgré la sincérité douteuse de Sylvestre, Sierra partit chercher les autres membres de leur groupe. Joran resta discuter avec leur nouvel « ami », non par charité, mais surtout pour l’empêcher qu’il ne tombe de lui-même sur le camp.
     Pour intégrer l’équipe de Saint-Hilaire-du-Touvet, la procédure était des plus strictes. Les nouveaux entrants passaient obligatoirement des entretiens, durant lesquels leur personnalité était étudiée et leur passé fouillé. Le critère le plus important était la sincérité. Chacun devait avoir une confiance absolue en l’autre.
     — Vous nous avez pêché un drôle de poisson !
     Les camarades de Sierra et Joran arrivaient en renfort, pointant par précaution leurs fusils. Même la vieille Gisèle brandissait un vieux pistolet. Sylvestre leva les bras en signe de reddition, tandis qu’on lui confisqua ses armes. Il avait probablement l’habitude de ce genre de protocole. Sylvestre traversa le terrain de foot, yeux bandés et mains liées, écrasant au passage quelques salades. Sans délicatesse, il fut emmené et attaché dans la salle de recrutement, afin de subir un interrogatoire serré. Qu’on lui donne ou non le feu vert, Sierra et Joran n’étaient plus en mesure d'influer sur le sort de Sylvestre.
     Leur mission les attendait, à savoir ramasser des provisions et couper du bois, pour le plus grand désarroi de Joran. Le jeune homme devrait encore attendre un mois, avant qu’un événement ne vienne troubler son quotidien.

 

Lire le chapitre 03 : GCACT9H

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Concernant cette cache

 

Cette cache fait partie d'une série ayant pour but de raconter une histoire fictive se déroulant aux endroits où sont cachées les boîtes.

Au sujet de cette cache en particulier : Elle se situe sur le chemin du Vieux Frêne. La boîte est un petit tube, rangée dans un sachet plastique pour la protéger des insectes. Pour accéder à la prochaine cache de cette série, vous devez continuer sur ce chemin du Vieux Frêne. Attention, ce dernier tourne : suivez donc le panneau "Accueil Vieux Frêne" lorsque vous le rencontrerez. Ne continuez pas sur le chemin des Grenettes.

Vous devez chercher une boîte cylindrique ne contenant pas de stylo. Elle est rangée dans un sachet plastique pour la protéger des insectes.

Nous vous prions de faire attention à remettre tous les éléments de la cache comme vous les avez trouvés, y compris ceux que vous avez potentiellement déplacés pendant votre recherche 😉

 

Les lieux présents dans notre histoire

 

 

Le lieu de la rencontre, sur le chemin du Vieux Frêne - Image Google Street View, mars 2023

 

🐗 Bonne géochasse 🐗

Additional Hints (Decrypt)

À y'vagéevrhe qh cnecnvat. Zrepv qr erzrgger ra cynpr gbhf yrf éyézragf qécynpéf qhenag ibger erpurepur ;)

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)