Le Canal de Rochefort
Le canal de Rochefort, comme celui de Ciré, sert de déversoir à celui de Charras, par sa partie amont appelée Levée de Larocque, puis par sa partie dénommée canal des Pères. Il draine une partie des marais d'Ardillières et de Loire-les-Marais. La carte d'Etat-major de 1866 le mentionne sous le nom de canal de Muron.
Il est creusé lors des travaux entrepris par Pierre Siette vers 1634, lors du dessèchement du marais de Loire, pour recevoir le réseau de drainage secondaire. Il figure sur la carte de l'embouchure de la rivière Charente relevée en 1704 par Claude Masse, sur laquelle il est traversé par la chaussée de Charras non loin de son embouchure, et doté d'une écluse un peu en amont. Plus au nord sont mentionnés le pont de la chaussée des Ouailles, un autre près de la Baudette et, plus loin, entre Flay et Sommoran, alors que le canal a pris le nom de "Chaussée d'Ardilliers". Cette chaussée prend naissance par une "bonde où se fait le partage des eaux".
Les travaux sont repris sous la direction de l'intendant Réverseaux à la fin du 18e siècle, puis par l'ingénieur Masquelez au début du 19e siècle.
Ce canal, qui mesure environ 11 kilomètres, prend naissance par la Levée des Arceaux. Sur son parcours, il change plusieurs fois de noms : canal de Larocque, canal des Pères et, enfin, de Rochefort.
Il se divise en deux avant de se déverser dans la Charente au Vergeroux, juste au nord de la Pyrotechnie et, encore plus au nord, dans le grand méandre du fleuve, où une vanne empêche l'eau salée de remonter.