Bienvenue au lavoir de la Font Saint Martin.
Les Fontaines dont la définition la plus courante est « eau vive qui sort de terre » et les sources qui sont « le début d’un cours d’eau » étaient souvent nommés autrefois les « fonts » en vieux français. Celle de la Font St Martin ayant donné son nom au village près duquel elle coule en est le meilleur exemple.
Compte tenu de son relief, le territoire de la commune de Salles-Lavalette est bien pourvu en Sources et Fontaines. Les habitants de chaque village y avaient « droit de puisage ». Toutes prenaient le nom du village le plus proche mais certaines privées avaient aussi leur dénomination. A notre connaissance, une seule, « La Font St Martin », a sa petite histoire : d’après la légende, St Martin (Patron de la paroisse), passant par-là par une forte chaleur, la fit jaillir pour étancher sa soif…
Le Lavoir était le complément naturel de la fontaine. Si l’époque est bien révolue des lavandières (des laveuses) partant au lavoir panier au bras ou brouette chargée de linge, le souvenir de leurs commérages avec force éclats de rire accompagnés du claquement des battoirs étaient le côté plaisant d’un travail pénible. Le lavoir était le lieu de rencontre où toutes les nouvelles, tous les potins de la commune étaient soigneusement analysés et faisaient l’objet de conversations animées. Comment ne pas évoquer l’époque des grandes lessives d’autrefois donnant lieu à tout un cérémonial.
C’était le temps des imposantes armoires familiales contenant une telle réserve de linge qu’elles permettaient d’attendre trois mois, quelquefois six mois, avant de faire la lessive ! Deux jours étaient alors nécessaires pour faire ce travail. Le premier, « le jour du cuvier », se passait autour de la « ponne », grand récipient ventru en terre cuite percé d’un trou à sa base pour communiquer avec le chaudron. Aujourd’hui, ces ponnes sont souvent reconverties en immense bacs à fleurs faisant ainsi l’ornement des jardins.
Curieusement, le bourg de Salles-Lavalette, très peuplé à cette époque, n’avait autrefois aucun lavoir communal. La proximité des deux ruisseaux qui l’entourent en était sans doute la raison. On allait laver au Pont de la Pierre, au Buisson ou près de la Font St Martin. C’est seulement en 1932 qu’il fut construit tel que nous le connaissons aujourd’hui, avec le terrain offert par Monsieur Gaston Simonnet, Conseiller Général, alors propriétaire du pré. Dépassés par le progrès, tous ces lavoirs, très anciens ou relativement récents ont perdu aujourd’hui toute activité mais il est certain qu’ils furent témoins de maintes conversations.
Texte source et plus d'informations sur les lavoirs et fontaines de la commune : Salles-Lavalette