
Des vestiges du passé géologique du château

Un peu d'histoire sur le château des Covet
Forteresse médiévale, résidence Renaissance, hôtel particulier, palais urbain, hôtel de ville, le château de Marignane résume les grandes périodes de l’histoire du lieu et des familles qui en développèrent la construction.
Aujourd'hui Hôtel de ville, la bâtisse puise ses origines au XIème siècle, certainement fortifiée à la fin du XIIe ou au tout début du XIIIe siècle.
Propriété des Baux, seigneurs de Marignane jusqu’en 1422, il est passé entre les mains des Valori, des Anjou, des Cossa et Varey.
Au XVIe siècle il a gagné l’apanage des Bourbon, puis après trois mainmises royales et un retour à la couronne sous François Ier, celui des Savoie-Tende, avant qu’y arrivent les Covet en 1603, tenant baronnie, marquisat et château jusqu’à la Révolution.
Du noyau médiéval et renaissant, il reste tout le corps occidental aujourd’hui occupé par le cabinet du maire, des services administratifs aux étages, et le musée Albert Reynaud en partie basse (cave, cuisine, salle de réception, prison et cour d’entrée originelle). L’angle sud-ouest était dévolu à la panetière et à la chapelle, consacrée à Saint-Christophe au Moyen Âge. L’aile nord faisait office de « tinel » ou salle des cuves à fermentation surmonté de la grande écurie donnant sur la basse-cour.
Une grande campagne de réfection, d’extension et de modernisation a été menée au début des années 1550 par Françoise de Foix, épouse de Claude de Savoie-Tende, dont il ne reste malheureusement que très peu de traces.
De fait, le château a été quasi entièrement remodelé par les Covet dès 1603-1605, autour de l’ancienne basse-cour devenue cour d’honneur et adoptant la forme parfaite du carré. Au nord s’élève le « château neuf » sur l’ancienne écurie convertie en salle du jeu de paume ouverte par de grandes arcades, doublées à l’étage selon le schéma italien de la loggia. S’ensuit un début d’aile de style aixois des années 1640-1650, puis les somptueux « appartements neufs » de Jean-Baptiste II de Covet, aménagés à partir de 1664. On les découvre à l’étage d’un grand escalier d’apparat appareillé en pierre de Calissanne, faisant se succéder antichambre, grand salon et chambre nuptiale.
Cet ensemble est mis en valeur par une somptueuse façade méridionale (visible de la place Charles Peguy) conçue par l’architecte Laurent Vallon et mise en œuvre par les maçons Jacques David et André Hermitte, probablement dessinée par le peintre Jean Daret.
A l’intérieur s’admirent les cheminées de gypserie, accumulant ornements et emblèmes dans le très élaboré style baroque provençal.
Le grand salon et la chambre déploient un décor de « perspectives », ou toiles marouflées sous un plafond à la française, attribuées au peintre d’origine suisse Rodolphe Ziegler et à son atelier aixois.
Consacrées aux grandes batailles de l’histoire chrétienne dans la salle de réception, les peintures mettent à l’honneur les femmes fortes de l’histoire romaine dans la seconde pièce, puisant aux sources des romans de Madeleine de Scudéry.
Une grande façade classique, rappelant celle du Palais Farnèse, est venue unifier tous les corps de bâtiments entre 1690 et 1700, tournant définitivement le château vers l’orient et le grand parc redessiné à la française (actuel Parc Camoin et Cours Mirabeau). C’est de ce côté qu’on peut apprécier les derniers raffinements des Covet, le portail monumental conçu vers 1750, les petits cabinets agrémentés de délicates gypseries de style Louis XV et Louis XVI (cabinet des bains orné d’un relief du Bain de Diane découvrant la grossesse de la nymphe Callisto, de trophées et médaillons des quatre saisons, boudoir couvert d’une coupole à écailles et chutes de roses, etc.).
Bâtiments et décors ont été classés monument historique en 1996, intégralement restaurés entre 1962 et 1988 pour se visiter comme un véritable hôtel aristocratique aux allures de palais urbain. L'Office de Tourisme y organise régulièrement des visites guidées dans le cadre des Escales Patrimoine pour groupes et individuels.

Les calcaires et son érosion
À l’ère tertiaire (de – 65 à – 3 Ma) un grand bouleversement tectonique à lieu au début de cette ère, et concerne cette zone du Languedoc.
Il y a – 45 Ma, la grande phase tectonique pyrénéenne provoque des plissements importants, une nouvelle chaîne de montagnes s'élève, des Pyrénées à la Provence.
Vers – 30 Ma, Des effondrements en relation avec l'ouverture de la Méditerranée occidentale et la partie sud du massif Central (Montagne Noire, Cévennes) se relève.
Une mer se crée, très peu profonde et chaude, elle envahit au Miocène les reliefs les plus bas des effondrements de la plaine littorale jusqu'aux premiers contreforts des garrigues. Il s’y se dépose des sables, argiles et surtout des calcaires bioclastiques très riches en fragments de coquilles.
Ce sont ces dépôts qui ont formés les calcaires coquilliers, connus géologiquement sous le nom de ‘’molasse burdigalienne’’.
Ce sont ces calcaires qui ont été extraits des carrières proches, puis taillés et assemblés.
Ce calcaire est une roche sédimentaire qui se forme essentiellement en milieu marin, par accumulation des débris de coquilles.
A la mort de ces animaux, les coquilles s'accumulent sur le fond marin formant des boues carbonatées. Elles se transforment en roche calcaire grâce à la pression et au temps (plusieurs milliers d'années). Néanmoins, ces coquilles calcaires peuvent se dissoudre, et ce, d'autant plus facilement que la température de l'eau est froide et la pression élevée. Ce calcaire se formant essentiellement dans des eaux chaudes et peu profondes, comme les lagons ou les lagunes.
La pierre calcaire est un matériau qui vit et évolue : du matin au soir, de l’hiver à l’été, elle subit des différences de température. Avec le chaud et le froid, elle peut à la longue se fendre, se fissurer et se casser. L’eau est le principal responsable de cette érosion, en entrant dans les moindres pores de la pierre elle se mélange aux cristaux et provoque des réactions chimiques. Quand les sels contenus dans la pierre se dissolvent, des trous ou alvéoles plus ou moins grands se forment. Quand la couche superficielle de la pierre est détruite, les reliefs s’aplanissent.
À cela s’ajoutent les déjections des oiseaux, les mousses et lichens, les incursions des insectes. Les tags et autres graffiti. La pollution due aux véhicules thermiques, aux chauffages urbains...etc...
Sources : Wikipédia
La EarthCache :
Avec cette EarthCache, vous allez découvrir les formes d'érosions du clacaire.
Pour répondre aux questions, il vous faudra bien lire le descriptif de la cache et observer les roches aux coordonnées.
Rappel concernant les « Earthcaches »: Il n'y a pas de conteneur à rechercher ni de logbook à renseigner. Il suffit de se rendre sur les lieux et d'exécuter les requêtes du propriétaire de la cache avec l'envoi des réponses par mail via mon profil ou par le centre de messagerie de geocaching.com pour validation. Bon Earthcaching!
1 - Ou s'est faite la formation des calcaires coquilliers et sous quelles conditions ?
2 - Passez votre main sur la pierre indiquée par la flèche rouge et dites-moi son aspect .

3 - Toujours sur la même pierre, que pouvez vous observez sous la zone rouge ?

Question 4 - Prenez vous en photo avec votre pseudo ou votre gps devant le panneau rouge .

A bit of history about the Covet castle
A medieval fortress, a Renaissance residence, a private mansion, an urban palace, a town hall, the Marignane castle sums up the major periods in the history of the place and the families who developed its construction.
Today the Town Hall, the building dates back to the 11th century, and was certainly fortified at the end of the 12th or at the very beginning of the 13th century.
Owned by the Baux family, lords of Marignane until 1422, it passed into the hands of the Valori, the Anjou, the Cossa and the Varey families.
In the 16th century it gained the appanage of the Bourbons, then after three royal takeovers and a return to the crown under François I, that of the Savoie-Tende family, before the Covets arrived in 1603, holding a barony, marquisate and castle until the Revolution.
Of the medieval and Renaissance core, the entire western part remains, today occupied by the mayor's office, administrative services on the upper floors, and the Albert Reynaud museum in the lower part (cellar, kitchen, reception room, prison and original entrance courtyard). The southwest corner was given over to the bread pan and the chapel, dedicated to Saint Christopher in the Middle Ages. The north wing served as a "tinel" or fermentation vat room topped by the large stable overlooking the lower courtyard.
A major campaign of renovation, extension and modernization was carried out in the early 1550s by Françoise de Foix, wife of Claude de Savoie-Tende, of which unfortunately very few traces remain.
In fact, the castle was almost entirely remodeled by the Covets from 1603-1605, around the old lower courtyard which became a main courtyard and adopted the perfect square shape. To the north stands the "new castle" on the old stable converted into a tennis court room opened by large arcades, doubled on the upper floor according to the Italian loggia layout. This is followed by the beginning of an Aix-style wing from the 1640s-1650s, then the sumptuous "new apartments" of Jean-Baptiste II de Covet, fitted out from 1664. They can be discovered on the upper floor of a large ceremonial staircase dressed in Calissanne stone, leading to an antechamber, large living room and bridal chamber.
This ensemble is highlighted by a sumptuous southern façade (visible from Place Charles Peguy) designed by the architect Laurent Vallon and built by the masons Jacques David and André Hermitte, probably designed by the painter Jean Daret.
Inside, you can admire the plasterwork fireplaces, accumulating ornaments and emblems in the very elaborate Provençal Baroque style.
The large living room and the bedroom display a decor of "perspectives", or canvases mounted under a French ceiling, attributed to the Swiss-born painter Rodolphe Ziegler and his Aix workshop.
Dedicated to the great battles of Christian history in the reception room, the paintings honor the strong women of Roman history in the second room, drawing on the sources of the novels of Madeleine de Scudéry.
A large classical façade, reminiscent of that of the Palazzo Farnese, came to unify all the buildings between 1690 and 1700, definitively turning the castle towards the east and the large park redesigned in the French style (current Parc Camoin and Cours Mirabeau). It is on this side that one can appreciate the latest refinements of the Covets, the monumental portal designed around 1750, the small cabinets decorated with delicate Louis XV and Louis XVI style plasterwork (bathroom decorated with a relief of the Bath of Diana discovering the pregnancy of the nymph Callisto, trophies and medallions of the four seasons, boudoir covered with a dome with scales and rose falls, etc.).
The buildings and decor were classified as historical monuments in 1996, fully restored between 1962 and 1988 to be visited like a true aristocratic hotel with the appearance of an urban palace. The Tourist Office regularly organizes guided tours as part of the Heritage Stopovers for groups and individuals.

Limestones and their erosion
In the Tertiary era (from – 65 to – 3 Ma) a major tectonic upheaval took place at the beginning of this era, and concerned this area of Languedoc.
There is – 45 Ma, the great Pyrenean tectonic phase causes significant folding, a new mountain range rises, from the Pyrenees to Provence.
Around – 30 Ma, collapses related to the opening of the western Mediterranean and the southern part of the Massif Central (Montagne Noire, Cévennes) rises.
A sea is created, very shallow and warm, it invades in the Miocene the lowest reliefs of the collapses of the coastal plain up to the first foothills of the scrubland. Sands, clays and especially bioclastic limestones very rich in shell fragments are deposited there.
These deposits formed the shell limestones, geologically known as "Burdigalian molasse".
These limestones were extracted from nearby quarries, then cut and assembled.
This limestone is a sedimentary rock that is formed mainly in a marine environment, by the accumulation of shell debris.
When these animals die, the shells accumulate on the seabed, forming carbonate mud. They are transformed into limestone rock thanks to pressure and time (several thousand years). However, these limestone shells can dissolve, and this is all the more easily when the water temperature is cold and the pressure high. This limestone is formed mainly in warm and shallow waters, such as lagoons or lagoons.
Limestone is a material that lives and evolves: from morning to evening, from winter to summer, it undergoes temperature differences. With heat and cold, it can eventually split, crack and break. Water is the main cause of this erosion, by entering the smallest pores of the stone it mixes with the crystals and causes chemical reactions. When the salts contained in the stone dissolve, holes or alveoli of varying sizes are formed. When the surface layer of the stone is destroyed, the reliefs flatten out.
Added to this are bird droppings, mosses and lichens, insect incursions. Tags and other graffiti. Pollution due to thermal vehicles, urban heating, etc.
Sources: Wikipedia
The EarthCache:
With this EarthCache, you will discover the forms of erosion of the limestone.
To answer the questions, you will need to read the description of the cache carefully and observe the rocks at the coordinates.
Reminder about "Earthcaches": There is no container to search for or logbook to fill out. Just go to the location and execute the cache owner's requests with the responses sent by email via my profile or by the geocaching.com message center for validation. Happy Earthcaching!
1 - Where did the shell limestones form and under what conditions?
2 - Run your hand over the stone indicated by the red arrow and tell me what it looks like.

3 - Still on the same stone, what can you observe under the red zone?

4 - Take a picture of yourself with your pseudo or your GPS in front of the red sign.