Le 3 août 1944 à Landeleau un combat avec des parachutistes allemands a été mené à Pont ar Stang. Ce jour-là, 15 jeunes maquisards (FTPF) de Plonévez, Landeleau, Camaret, Le Cloître-Pleyben, Collorec, Le Relecq-Kerhuon, ainsi que 18 civils, pris en otage par l'ennemi, ont été tués.

Jean Hourmant avait alors 16 ans en 44. Il se souvient de ce triste événement :
Ma famille et moi-même étions contraints de nous cacher car, sur dénonciation, nous étions recherchés par la Gestapo. Je me suis donc réfugié au maquis de Coat-Bihan, situé entre Plonévez et Landeleau. Dans la matinée du 3 août 1944, alors que j'étais en compagnie de jeunes maquisards, du cuisinier Jean-Louis Héligot et du lieutenant d'artillerie Laurent Le Guen, qui nous commandait, nous avons entendu des tirs d'armes automatiques, ainsi que des éclatements de grenades. Nous ne savions absolument pas ce qui se passait et le lieutenant nous a intimé l'ordre de ne pas intervenir avant de le savoir exactement.
Tout à coup, deux maquisards surgirent. L'horreur se lisait sur leur visage. Ils nous expliquèrent, rapidement, qu'une poignée de patriotes avaient tendu une embuscade à une colonne allemande, mais ils étaient plus nombreux que prévu. Les camarades, ainsi que des civils se trouvant là, se sont retrouvés encerclés sans aucune chance d'en échapper. Heureusement que notre lieutenant nous a empêché d'intervenir, car nous aurions inévitablement été au nombre des morts. Lorsque les Allemands furent partis, nous nous sommes prudemment approchés et avons découvert l'horreur. Des habitations étaient en flammes et les cadavres jonchaient le sol.
Parmi les morts, nous vîmes que l'ennemi s'en était également pris à Jean Suignard, curé de Landeleau, venu, au péril de sa vie, prodiguer l'extrême-onction aux malheureux, mortellement blessés. Nous nous sommes tous alors mobilisés pour aider au transport des cadavres et avons assisté, avec beaucoup de tristesse, aux obsèques de nos camarades et des civils, que nous connaissions pour la plupart.
Une colonne allemande de 1 500 hommes venait de Crozon pour se rendre en Normandie. Ce convoi n'aurait jamais dû être attaqué, ce qui aurait évité ce massacre. Il est certain que nos camarades, commandés par un capitaine FTPF de Brest, n'étaient pas suffisamment renseignés sur l'importance de cette colonne. De leur côté, les Allemands, militaires très expérimentés et très organisés, se sont rapidement rendus maîtres de la situation en encerclant toute la zone de Pont ar Stang, ne laissant aucune chance aux camarades et civils qui tentaient de s'échapper.
Après les enterrements, notre maquis de Coat Bihan - comprenant une cinquantaine de jeunes résistants de Châteauneuf, Plonévez et Landeleau - s'est déplacé au Ménez-Hom à Crozon, pour participer à la libération de la Presqu'île. Ensuite, en compagnie d'une cinquantaine de jeunes Finistériens, j'ai rejoint la première division française libre du général de Gaulle, débarquée en Provence.
Pour trouver la cache
Rendez-vous aux coordonnées de cette multi pour découvrir la stèle où est gravé le nom de tous ceux qui sont tombés sous les balles de ce massacre. Notez A le nombre de FTPF de la commune de le Cloitre Pleyben et B le nombre de FTPF de la commune de Ploenvez du Faou inscrits sur la stèle.
La cache se trouve aux coordonnées :
N 48° 13.2AB′ W 3° 44.2BB′
