Araujuzon bénéficie du label « Notre village, Terre d'avenir ». Une distinction qui lui a été attribuée pour son exemplaire engagement éco citoyen dans le cadre de l'Agenda 2021. Ce charmant petit village blotti sur la rive du gave d'Oloron, entre Navarrenx et Sauveterre, est la première commune des Pyrénées-Atlantiques à bénéficier de ce panonceau « Terre d'Avenir ».
Mais, pour appréhender l'avenir dans les meilleures conditions, Araujuzon prend appui sur ses racines. Il s'est donc penché sur son passé pour écrire les belles pages de son histoire. Une commission s'est mise au travail durant de longs mois pour aller à la pêche aux documents, fouiller dans les archives, recueillir de précieux témoignages auprès des anciens, enquêter, questionner...
Cette somme de travail a finalement débouché sur la réalisation d'un beau livre, « Araujuzon au fil du temps », de format A4, avec 194 pages (dont 20 en couleur et plus de 150 photos) qui raconte l'Histoire et les histoires du village. De la mémoire collective ont jailli de nombreux souvenirs et témoignages sur les coutumes et les traditions. Les documents d'archives ont aussi permis de retracer, de Gaston Fébus à nos jours, les évolutions de la population, de leur habitat ainsi que les organisations administratives et sociales…
Des portraits très documentés ont été réalisés, notamment sur l'impératrice Eugénie : une page lui est d’ailleurs consacrée. Il est raconté que, venant de Biarritz et se rendant certainement à Navarrenx, son carrosse se renversa sur le Vieux-Pont. L'épouse de Napoléon III s'en tira indemne. En remerciement des aimables aides et attentions qui lui furent apportées, elle offrit un ostensoir (en or, toujours précieusement conservé dans l'église) et elle donna un coup de pouce déterminant pour la construction d’un deuxième pont.

C’est le premier mais aussi le plus ancien des trois ponts d’Araujuzon qui enjambent le Lausset (ou l’Auget) avant que ce dernier ne rejoigne le Gave d’Oloron, un peu après le village. Il date du XIVème Siècle et les piles de ses arches reposent sur un enrochement naturel. Il se distingue aussi par une autre particularité : l’entrée et la sortie des eaux est à « angle droit » par rapport à son axe. Soit dit en passant, c’est aussi le cas pour la route actuelle… la même que celle suivie par le carrosse de l’Impératrice Eugénie ?
Au-delà de l’Histoire, le site est vraiment remarquable ne serait-ce que par la circulation particulière de l’eau, due aux enrochements naturels. En plus, le cadre environnant (cadre dans lequel un des riverains n’est pas étranger) s’avère particulièrement bucolique !
Par contre, impossible de se garer à proximité. On peut le faire devant l’Auberge LABAT (Bar/Restaurant) au début de la Rue ou sinon plus loin dans le village… et il faudra alors marcher quelques centaines de mètres de plus, au moins jusqu'au panneau explicatif.