Cette geocache a été placée le jour des 80ans de la diffusion de ce message codé prioritaire et TRES important sur les ondes radio :
"Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une longueur monotone"
Ces mots de Paul Verlaine ont été diffusés le 5 juin 1944 à 21h15 sur Radio Londres pour annoncer le débarquement des forces alliées en Normandie.
Le communiqué radio de l'époque : https://youtu.be/y3Ot5WLGMJA
Un peu d'histoire... https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/debarquement-sanglots-longs-violonsles-verlaine-symbolisent-dday-encore-75-ans-apres-491391.html
L’Américain caché des Nadeau
L’aviateur américain, Robert Wilcox est revenu après la guerre chez Édouard et Léone Nadeau. © Crédit photo : Photo O. B.
Par Olivier Bertrand
Publié le 09/03/2018 à 3h45.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le couple d’agriculteurs a caché durant huit mois l’aviateur Wilcox. L’arrière-petite-fille de ce dernier va venir la semaine prochaine.
Une arrière-petite-fille du soldat américain, caché durant la Seconde guerre mondiale à Saint-Simon-de-Pelloauille par un couple d’agriculteurs, viendra lundi 19 mars sur les lieux saintongeais où a vécu durant plusieurs mois son arrière-grand-père. Son arrivée est prévue dans l’après-midi, vers 15 heures. Elle sera reçue par les autorités locales dans la salle des associations du village, par Claude Lucazeau précisément le premier maire adjoint.
Quelle histoire que celle de cet aviateur américain, Robert Wilcox que Léone et Édouard Nadeau ont caché chez eux, durant huit mois, au prix de leur vie dans une France occupée.
31 décembre 1943 : l’avion qui transporte Robert Wilcox, en compagnie de neuf autres hommes, vole en formation entre Bordeaux et Cognac. Arrivés au-dessus de Châteaubernard (16), les avions américains essuient des tirs nourris de la défense antiaérienne allemande.
Le Boeing B-17 de Robert Wilcox est touché. L’équipage n’a alors pas d’autre solution que d’évacuer l’avion. Il saute en parachute au-dessus des marais de la Seudre, entre Saujon et Royan. Suivront deux jours d’errance pour Robert Wilcox, avant sa rencontre avec le fils Nadeau, Frédéric, qui revient d’un bal clandestin.
Le lieutenant Wilcox restera huit longs mois caché dans la maison des Nadeau, au hameau de Bénigousse. Personne ne saura rien de sa présence, pas même les plus proches voisins. Édouard et Léone garderont leur hôte, « Bob », jusqu’en septembre 1944.
Il appelle son fils Édouard
L’Américain reconnaissant, devenu agriculteur dans l’Illinois, reviendra en France voir sa famille d’accueil. Une première fois en 1967, puis dix ans plus tard, accompagnée de sa femme.
Disparu en 1999, Robert Wilcox donna à son fils pour second prénom « Édouard », comme le révéla lors de sa venue en France, en décembre 2015, sa petite-fille, Kari Wilcox Foster. Derrière les murs de la longère charentaise de Bénigousse, la jeune femme découvrit avec émotion la chambrette à l’étage, restée dans son jus, où vécu son aïeul. Lundi 19 mars, c’est une autre descendante qui découvrira le lieu de mémoire. Les époux Nadeau reposent dans le petit cimetière du village. Une plaque sur leur sépulture, réhabilitée sur fonds américains, rappelle, qu’avec leur fils Frédéric, ils ont « sauvé de la barbarie nazie », Robert Wilcox. En dessous, figure la bannière étoilée. Elle est accompagnée d’un mot : « Merci ».
Édouard Nadeau (1899-1985), Léone (1899-1991) et Frédéric (1921-2013).