Le village de Marchastel, situé sur le plateau du Cézallier, dispose d’une histoire chargée. Pendant des siècles tous les ans, des habitants de Marchastel ont quitté le village en automne pour y revenir pour la foire de la loue, le 21 juin. Les migrants possédaient un savoir-faire transmis de génération en génération qui permettait l’exercice d’un second métier. Ils étaient chaudronniers, étameurs, rémouleurs… À la fin du 19e siècle sont apparus les marchands de toile. Ces migrations étaient dues à un manque de travail en hiver, et un besoin de nombreux bras l’été pour les fenaisons. Des documents de 1630 relatant ce phénomène ont été retrouvés à Tours. Après avoir voyagé à pied, ils utilisèrent des roulottes tirées par des chevaux avant d’avoir des camions aménagés. Les migrants allaient dans toute la France, avec des préférences pour la Charente et le midi. Sur la commune de Marchastel, 100 à 150 hommes partaient chaque année.