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📽️​ [Châteauroux] Place Jacques Tati 📽️​ Traditional Cache

Hidden : 5/3/2024
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


 

Jacques Tati est né Jacques Tatischeff le 9 octobre 1907 au Pecq, près de Paris. Son grand père paternel, le général Dimitri Tatischeff, fut ambassadeur du Tsar en France. Sa mère est d’origine italienne et hollandaise. Son père a repris le commerce d’encadrement de son beau-père, François Van Hoof, qui aurait refusé à Van Gogh trois toiles en paiement de ses cadres… et il comptait sur son fils, Jacques, pour
lui succĂŠder.
En 1928, après son service militaire, Tati découvre le rugby en Angleterre et s’inscrit à son retour au Racing Club de France. Il joue dans l’équipe d’Alfred Sauvy, futur économiste et démographe.

Excellent mime, il refait le match pendant la troisième mi-temps, Ă  la grande joie de toute l’équipe. Il improvise alors ses premières pantomimes comiques et donne, de 1930 Ă  1934, Ă  l’occasion de la revue annuelle du Racing, des reprĂŠsentations de son premier spectacle, qui deviendra Impressions sportives au ThÊâtre Michel en 1935. En 1934, un gala est organisĂŠ pour fĂŞter le Ruban Bleu du paquebot “Normandie”. Maurice Chevalier et Mistinguette sont Ă  l’affiche, mais ce soir-lĂ , c’est Tati qui a la vedette. Le directeur de l’ABC, cĂŠlèbre music-hall parisien, lui offre sa scène. Colette, qui rit avec tout Paris, ĂŠcrit : “Je crois que nulle fĂŞte, nul spectacle d’art et d’acrobatie, ne pourront se passer de cet ĂŠtonnant artiste qui a inventĂŠ quelque chose. Quelque chose qui participe du sport, de la danse, de la satire et du tableau vivant. Il a inventĂŠ d’être ensemble le joueur, la balle et la raquette ; le ballon et le gardien de but, le boxeur et son adversaire, la bicyclette et son cycliste. En Jacques Tati, cheval et cavalier, tout Paris verra vivante la crĂŠature fabuleuse : le Centaure !” MalgrĂŠ l’opposition paternelle, il part en 1936 en tournĂŠe avec Marie Dubas et la troupe de l’ABC. Il est dĂŠsignĂŠ par certains journaux comme ÂŤ la rĂŠvĂŠlation de l’annĂŠe Âť.

Tout en promenant Impressions sportives Ă  travers l’Europe jusqu’à la guerre, il dĂŠbute au cinĂŠma en ĂŠcrivant et interprĂŠtant en 1932 Oscar, champion de tennis, demeurĂŠ inachevĂŠ, faute de moyens. Tati rĂŞve de cinĂŠma. Les burlesques amĂŠricains, notamment W.C. Fields et Buster Keaton, le fascinent. S’ensuivent deux courts mĂŠtrages avec son ami, le Clown Rhum, petit et nerveux, parfaite antithèse de Tati : On demande une brute (1934), ĂŠcrit avec Sauvy, et Gai dimanche (1935), par Rhum et Tati. RĂŠalisĂŠ par le dĂŠbutant RenĂŠ ClĂŠment et produit par Fred Orain, Soigne ton gauche (1936) prĂŠfigure enfin l’œuvre Ă  venir.
Tati y interprète un valet de ferme qui assiste Ă  l’entraĂŽnement d’un boxeur et se retrouve sur le ring. Puis il interprète le rĂ´le d’un fantĂ´me et la silhouette d’un soldat dans deux films de Claude Autant- Lara : Sylvie et le fantĂ´me (1945) et Le Diable au corps (1946).

DĂŠmobilisĂŠ en 1943, Tati s’installe en zone libre, près du village de Sainte-SĂŠvère-sur-Indre, avec son ami Henri Marquet. Ils y ĂŠcrivent le scĂŠnario du court mĂŠtrage L’École des facteurs (1947), que RenĂŠ ClĂŠment doit rĂŠaliser. Pris Ă  la fois par la sortie de La Bataille du rail et les tournages de La Belle et la bĂŞte de Jean Cocteau et du Père tranquille, ClĂŠment abandonne Ă  Tati la rĂŠalisation. Le producteur Fred Orain lui donne carte blanche. Le film est un succès et reçoit le Prix Max Linder en 1949. Quinze jours avant le DĂŠbarquement de Normandie, le 25 mai 1944, Jacques Tati ĂŠpouse Micheline Claude Winter. De cette union vont naitre Sophie en 1946 et Pierre en 1949.


Tati commence, en mai 1947, son premier long-mĂŠtrage, extension et transformation de L’École des facteursJour de FĂŞte est tournĂŠ avec une camĂŠra noir et blanc et une camĂŠra en couleurs mais Thomson ne parvient Ă  tirer des copies de la pellicule couleur. Le film doit changer de distributeur pour ne sortir qu’en 1949 en noir et blanc, mais il triomphe sur les ĂŠcrans. À Paris, Londres, New York…, on salue l’apparition non seulement d’un mime, mais surtout d’une nouvelle forme de burlesque. PrimĂŠ Ă  Venise, le film reçoit le Grand Prix du CinĂŠma Français en 1950. Insensible aux multiples propositions, Tati refuse de poursuivre les aventures de François le facteur.
Il le trouve trop français et veut surtout suivre sa propre voie avec une rigueur et un entêtement qu’il partage avec quelques autres cinéastes français de cette époque, comme Robert Bresson. Tati réalisera ainsi seulement six longs métrages en trente ans.


Pour Les Vacances de Monsieur Hulot, qui ne sort que quatre ans plus tard, Tati ĂŠcrit le scĂŠnario avec Henri Marquet, dĂŠjĂ  co-auteur de Jour de fĂŞte et cette fois le peintre Jacques Lagrange, avec lequel il collaborera jusqu’à la fin de sa vie. Toujours produit par Fred Orain, tournĂŠ en 1951 et 1952 Ă  Saint-Marc-sur-Mer, près de Saint-Nazaire, le film sort le 25 fĂŠvrier 1953 et devient un gros succès public et critique. Il reçoit le prix Louis Delluc, est primĂŠ Ă  Cannes, Bruxelles, Berlin, New York, en AlgĂŠrie, en Suède, Ă  Cuba, et est nommĂŠ aux OscarsÂŽ en 1955. Le cinĂŠaste y fait un grand pas vers la dissolution du hĂŠros parmi les estivants de l’hĂ´tel de la plage : Hulot est le plus souvent Ă  l’écran, mais chaque personnage est susceptible d’occuper l’espace le temps d’un gag. Le gag lui-mĂŞme fait de plus en plus appel Ă  l’attention, Ă  l’imagination et Ă  la crĂŠativitĂŠ du spectateur. Aux antipodes du comique verbal de l’époque, Hulot prend place dans la mythologie, entre Don Quichotte et Charlot.


En dĂŠpit d’offres lucratives ĂŠmanant de producteurs anglo-saxons, Jacques Tati, soucieux de dĂŠfendre sa libertĂŠ artistique, entreprend cinq ans plus tard la rĂŠalisation de Mon Oncle, deuxième ĂŠpisode de la vie de Monsieur Hulot. Le tournage est marquĂŠ par la collaboration avec Pierre Etaix, en tant qu’assistant de Tati et dessinateur. Mon Oncle bĂŠnĂŠficie d’un financement plus confortable et est tournĂŠ en couleurs, en deux versions : française et amĂŠricaine (My Uncle), Ă  Saint‑Maur‑des‑FossĂŠs et aux Studios de la Victorine de Nice pour les scènes de la Villa Arpel dessinĂŠe par Jacques Lagrange. Tati dĂŠveloppe un regard critique sur l’évolution de la sociĂŠtĂŠ jusqu’alors seulement sous-jacent dans les films antĂŠrieurs. Prix spĂŠcial du Jury Ă  Cannes, OscarÂŽ du meilleur film ĂŠtranger en 1959, Tati est consacrĂŠ dans le monde entier. InspirĂŠ par l’uniformitĂŠ des nombreux aĂŠroports qu’il parcourt pour la promotion de Mon Oncle, Tati entreprend son film le plus ambitieux.


PlayTime, tournĂŠ d’octobre 1965 Ă  octobre 1967, est une entreprise considĂŠrable pour le cinĂŠma français : Tati fait construire durant six mois un immense dĂŠcor de bĂŠton, de verre et d’acier, entre Vincennes et Joinville-le-Pont, et dĂŠcide de filmer en 70 mm avec son stĂŠrĂŠophonique sur six pistes magnĂŠtiques. Le devis initial est largement dĂŠpassĂŠ. Le film dure initialement 2h32 mais Tati accepte de le ramener Ă  2h17. Cela ne change rien. ÂŤ Jour de FĂŞte a coĂťtĂŠ 17 millions, en a rapportĂŠ 80. Les Vacances de Monsieur Hulot ont coĂťtĂŠ 120 millions et en ont rapportĂŠ 210. Mon Oncle a coĂťtĂŠ 250 millions et en a rapportĂŠ 600… Je me suis dit : Ah non ! Ça a marchĂŠ, j’ai une belle maison Ă  Saint-Germain, il y a du rĂŠpondant, il faut y aller. J’ai donc commencĂŠ Ă  construire ce fameux dĂŠcor, et PlayTime a coĂťtĂŠ 1 500 millions et a eu un dĂŠficit de 800 millions… ÂŤ .


Tati doit liquider sa sociĂŠtĂŠ de production Specta Films, perdant au passage les droits de ses films. Il rĂŠalise des spots publicitaires (Simca, Taillefine, La Mairie de Paris, Seb…), et ĂŠcrit et interprète le court mĂŠtrage Cours du soir. Le coĂťteux dĂŠcor, dont Tati aurait rĂŞvĂŠ qu’il devienne le CinecittĂ  français, est finalement dĂŠtruit, malgrĂŠ les sollicitations du metteur en scène auprès d’AndrĂŠ Malraux, alors Ministre d’État chargĂŠ des Affaires culturelles. En 1971, il accepte de corĂŠaliser la suite des aventures de Monsieur Hulot pour une production franco-hollandaise. Après le dĂŠsistement du rĂŠalisateur Bert Haanstra, il signe seul son cinquième long mĂŠtrage, Trafic, nouvelle confrontation entre la modernitĂŠ et le retour Ă  la nature.


A la demande de la tĂŠlĂŠvision suĂŠdoise, en 1973, Tati reprend ses cĂŠlèbres mimes sportifs et assure la transition entre les numĂŠros de musiciens, jongleurs, magiciens et acrobates, dans la peau du personnage de Monsieur Loyal du cirque de Stockholm. Initialement prĂŠvu pour des retransmissions tĂŠlĂŠvisĂŠes en plusieurs ĂŠpisodes, Tati dĂŠcide finalement de faire de ces images tournĂŠes en vidĂŠo, un long mĂŠtrage, Parade. A l’invitation de Gilbert Trigano, il tourne un documentaire sur la finale de la Coupe d’Europe de football de 1978 opposant Bastia et Eindhoven, qu’il n’achève pas et auquel sa fille, Sophie Tatischeff, donne vie en 2000 sous le titre Forza Bastia.


En 1977, Jacques Tati reçoit le César du cinéma français pour l’ensemble de son œuvre. Il prend alors la parole pour défendre avec ferveur les jeunes réalisateurs et la production de courts métrages. En 1982, il représente la France lors d’un hommage rendu par le Festival de Cannes aux dix meilleurs réalisateurs du monde.


Jacques Tati dĂŠcède le 4 novembre 1982 d’une pneumonie, laissant inachevĂŠs les projets de Confusion, scĂŠnario qu’il venait d’achever avec Jacques Lagrange, et de L’Illusionniste, finalement adaptĂŠ et rĂŠalisĂŠ sous forme de film d’animation par Sylvain Chomet en 2010.

 

Additional Hints (Decrypt)

Fhfcraqhr | Fcbvyre | Fblrm qvfperg

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)