Sur une pierre endormie, l'escargot repose,
Ses antennes frémissantes, son coquillage en pause.
Il rêve de l'Aéroparc, ce jardin enchanté,
Où il pourrait se faufiler, la nuit, en toute liberté.
Ses yeux clos imaginent les parterres fleuris,
Les roses aux pétales doux, les tulipes épanouies.
Il se voit glisser entre les feuilles, sans bruit,
Ravager les plates-bandes, laissant sa trace de vie.
L'Aéroparc, ce lieu secret où les plantes dansent,
Où les papillons virevoltent, où les herbes s'élancent.
L'escargot se languit d'y être, de tout y dévorer,
Sous la lune complice, dans l'obscurité étoilée.
Mais pour l'instant, il dort, blotti contre la pierre,
Son souffle lent, son corps enroulé, sans barrière.
Il attend son heure, quand la nuit sera complice,
Pour s'éveiller, partir en quête, et devenir artiste.
Alors, doux escargot, rêve encore un peu,
De jardins en folie, de trésors cachés sous les cieux.
Et quand tu te réveilleras, emporte avec toi ce désir,
De ravager les jardins, de laisser ta marque, ton souvenir.