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Pas folles, les pholades ! EarthCache

Hidden : 3/6/2024
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


Pas folles les pholades !

Le chevauchement de la Déboulière à Vaugines

Ce site reproduit à une échelle réduite ce qui se passe en grand, dans le massif du Luberon. C’est un « Luberon miniature ».

Ce petit massif long de 2,5 km sur 500 mètres de large est très visible dans le paysage. C’est une petite colline formant un îlot boisé émergeant des plaines cultivées.

Cette petite structure est un pli anticlinal (en voûte), au milieu de la plaine de la Durance, à la faveur duquel ressurgissent les terrains calcaires crétacés qui forment l’essentiel du massif du Grand Luberon. La route D45 le traverse du sud au nord. 

La particularité de cet anticlinal s’observe sur son flanc sud. Le talus de la route permet d’observer  les calcaires hauteriviens vieux de plus de 130 millions d’années, surmontés par les sables marins miocènes d’à peine 20 millions d’années (flèche jaune), puis de nouveaux les calcaires hauteriviens. Les sables se sont déposés sur les couches plus anciennes comme l’attestent les perforations des roches par des pholades, mollusques bivalves qui jalonnent le contact (flèche orange), et qui vivaient à l’intérieur de ces roches. A leur sommet, ces mêmes sables sont recouverts par une autre unité de Crétacé. Celle-ci est chevauchante, basculée vers le Sud.

L’amplitude apparente du chevauchement est de l’ordre de plusieurs dizaines de mètres.

 

Chevauchement de la Déboulière

Quelques précisions sur les pholades

Le nom de pholade vient du grec “phôlas” signifiant “qui habite des trous”. 

La pholade est un bivalve original : il lui est impossible de se refermer entièrement car ses valves sont incomplètes. On dit qu’elle est bâillante. Elle doit donc s’abriter, et elle a choisi de s’enfouir dans la roche. Au moins elle est sûre d’être tranquille... Encore faut-il faire son trou. Son arme, c’est une coquille râpeuse, ornée de petites aspérités. Cette coquille est faite d’une variété de calcaire légèrement plus solide que le calcaire des couches géologiques. Elle gratte la roche en écartant ses valves et en bougeant légèrement, prenant appui sur son pied musclé.

En se rétractant, elle a la place pour bouger, tourner et recommencer à limer. Le courant d’eau évacue ensuite les poussières et perfectionne la galerie, qui grandit de quelques millimètres par mois. La pholade passera toute sa vie dans son terrier de pierre, de bois, de tourbe ou de grès. 

Les pholades ne mangent pas la pierre ! 

Sa croissance est d’environ un centimètre par an ; certains individus peuvent atteindre douze centimètres de long, plus rarement quinze.

 

Cet animal existe depuis le Callovien, -160 Ma et existe toujours de nos jours même s’il est peu visible du fait de son mode de vie caché. Il vit sur les côtes rocheuses à base de roches tendres (au sens géologique) comme des argiles, des calcaires ou de la craie dans la zone de balancement des marées. La pholade est protégée depuis 1996, pour deux raisons : son importance pour l’écosystème puisqu’elle crée des abris, et le fait qu’on ne peut la capturer qu’en détruisant les rochers d’estran, ce qui est désormais interdit.

 

Elles possèdent de longs siphons qui dépassent de la galerie, pour glaner dans l’eau de mer l’oxygène et le plancton en suspension qui leur sont nécessaires à la vie.

Jadis, certains pêcheurs à pied n’hésitaient pas à briser les rochers à l’aide de pioches, barres à mine, afin d’assurer le repas du soir pour toute la famille. On mangeait les pholades assaisonnées à la sauce blanche, cuites au vin de pays et hachées avec de fines herbes, de la chapelure de pain, du poivre, du sel, et cuites au fourneau.

La morphologie et la distribution spatiale des trous sont influencés par la dureté du substrat et la densité de la population des mollusques. Il est estimé que les pholades sont capables d'enlever jusqu'à 41 % du substrat du rivage à une profondeur de 8,5 cm au cours de leur vie qui est d'environ 12 ans. Cette capacité peut compromettre considérablement la stabilité des rivages de roches qu'elles occupent …

Source : Parc Naturel Regional du Luberon
 

Questions

Aux coordonnées de la cache, vous trouverez un affleurement de roches le long de la route dont vous pourrez observer la surface. N’hésitez pas à monter sur le talus pour observer le rocher de plus près. Cela est possible en empruntant la rampe herbacée accessible en suivant la route sur quelques mètres seulement. 

Question 1 - Pouvez-vous décrire ce que vous voyez ? La surface est-elle lisse ou rappeuse ? Quelle est la grosseur des trous s’il y en a ? Quelle est leur quantité sur un espace de 10 cm sur 10 cm ? 

Question 2 - En vous aidant du descriptif de la cache, pouvez vous identifier quelle est l’origine du phénomène observé ?

  • Option 1 : l’une des communes voisines s’est spécialisée dans la culture des cerises pour les fabriques de fruits confits qui sont réalisées à Apt, de l’autre côté du Luberon. Les cultivateurs remplissaient ces trous d’un noyau de cerise avec un peu de terre pour les faire germer avant de les planter et ainsi créer de nouveaux champs de cerisiers. Le début d’une industrie florissante !
  • Option 2 : Les enfants du village étant particulièrement intelligents avaient créé ce système pour ranger leurs billes. Ainsi, ils ne les mettaient plus dans leurs poches qui ne se déchiraient plus et ils ne se faisaient plus gronder par leur mère. Malin non ?
  • Option 3 : la région d’Aix en Provence est célèbre pour la découverte d’une très grande quantité d'œufs de dinosaures. En voici un gisement. D’ailleurs, si l’on regarde avec attention, on aperçoit même la coquille de certains restés au fond des trous. Malheureusement, ceux de ce site étant assez petits, ils n’ont pas été mis en valeur par les paléontologues. Quel scandale !
  • Option 4 : les trous ont été creusés par un coquillage bivalve, une pholade, qui passe toute sa vie protégée dans un trou de la roche que sa coquille dentelée permet de creuser. Cela lui est absolument nécessaire pour maintenir tout son organisme en un seul morceau car il lui est impossible de se refermer entièrement, ses valves étant incomplètes. Pas folles les pholades !

Question 3 - Qu’en déduisez vous sur la typologie du terrain observé ? Se situait-il au sommet d’une montagne, au fond des mers ou sur le littoral entre terre et mer ?

Question 4 (option) : une photo de vous ou d’un objet vous appartenant avec un élément caractéristique de cet endroit serait appréciée.

Loguez cette cache "Found it" et envoyez-moi vos propositions de réponses soit via mon profil, soit via la messagerie geocaching.com (Message Center), et je vous contacterai en cas de problème. Une EarthCache consiste en une leçon de géologie, qui nécessite une visite sur un lieu géologique unique. Les EarthCaches n'ont pas de contenant ou de logbook.

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Pholades are no fools !  

The Déboulière thrust fault at Vaugines

This site reproduces on a smaller scale what happens on a larger scale in the Luberon massif. It is a "miniature Luberon".

This small massif, 2.5 km long and 500 metres wide, is highly visible in the landscape. It is a small hill forming a wooded island emerging from the cultivated plains.

This small structure is an anticlinal (vaulted) fold in the middle of the Durance plain, from which the Cretaceous limestone that forms the bulk of the Grand Luberon massif emerges. The D45 road crosses it from south to north.

The special feature of this anticline is its southern flank. The roadside slope reveals Hauterivian limestones over 130 million years old, surmounted by Miocene marine sands barely 20 million years old (yellow arrow), then Hauterivian limestones again. The sands were deposited on top of the older layers, as evidenced by the perforations in the rocks made by pholades, bivalve molluscs that live inside the rocks (orange arrow). At the top, these same sands are covered by another Cretaceous unit. This unit is overlapping and tilted to the south.

The apparent amplitude of the overlap is of the order of several tens of metres.

A few details about pholades

The name pholade comes from the Greek "phôlas" meaning "who lives in holes".

The pholade is an original bivalve: it is impossible for it to close up completely because its valves are incomplete. It is said to yawn. So it has to find shelter, and it has chosen to bury itself in the rock. At least it's safe... But she still has to make a hole. Her weapon is a raspy shell with small rough edges. This shell is made of a variety of limestone that is slightly more solid than the limestone in the geological layers. It scrapes the rock by spreading its valves and moving slightly, leaning on its muscular foot.

As it retracts, it has room to move, turn and start filing again. The water current then evacuates the dust and perfects the gallery, which grows by a few millimetres a month. The pholade will spend its entire life in its burrow of stone, wood, peat or sandstone. 

Pholades do not eat stone! 

They grow by about a centimetre a year; some individuals can reach twelve centimetres in length, more rarely fifteen.

This animal has existed since the Callovian period, -160 Ma, and still exists today, although it is not very visible because of its hidden way of life. It lives on rocky coasts based on soft rock (in the geological sense) such as clay, limestone or chalk in the tidal zone. The pholade has been protected since 1996, for two reasons: its importance to the ecosystem, as it creates shelter, and the fact that it can only be caught by destroying foreshore rocks, which is now prohibited.

They have long siphons that protrude from the gallery to glean the oxygen and plankton in suspension that they need to live.

In days gone by, some fishermen on foot would break up the rocks with pickaxes and crowbars to provide the evening meal for the whole family. The pholades were seasoned with white sauce, cooked in local wine and chopped with fine herbs, breadcrumbs, pepper and salt, and cooked in the oven.

The morphology and spatial distribution of the holes are influenced by the hardness of the substrate and the density of the mollusc population. It is estimated that pholades are capable of removing up to 41% of the shoreline substrate to a depth of 8.5 cm over their lifetime of around 12 years. This capacity can considerably compromise the stability of the rocky shores they occupy ...


 

Questions

At the coordinates of the cache, you will find a rock outcrop along the road where you can observe the surface. Feel free to climb the embankment to get a closer look at the rock. You can do this by taking the grassy ramp that can be reached by following the road for just a few metres. 

Question 1 - Can you describe what you see? Is the surface smooth or rough? How big are the holes, if any? How many holes are there in an area measuring 10 cm by 10 cm?

Question 2 - Using the description of the cache as a guide, can you identify the origin of the phenomenon observed?

  • Option 1: One of the neighbouring communes specialised in growing cherries for the candied fruit factories in Apt, on the other side of the Luberon. The growers would fill these holes with a cherry stone and a little soil to germinate them before planting them, thus creating new fields of cherry trees. The start of a thriving industry!
  • Option 2: The village children were particularly clever and created this system for storing their marbles. So they didn't put them in their pockets and tear them up, and they didn't get scolded by their mothers. Clever, isn't it?
  • Option 3: The Aix en Provence region is famous for the discovery of a huge quantity of dinosaur eggs. Here's a sample. In fact, if you look carefully, you can even see the shells of some of them at the bottom of the holes. Unfortunately, the eggs on this site are quite small, so palaeontologists haven't been able to make the most of them. What a scandal!
  • Option 4: The holes were dug by a bivalve shellfish, a pholade, which spends its entire protected life in a hole in the rock that its serrated shell allows it to dig. This is absolutely necessary to keep its entire organism in one piece, as it is impossible for it to close up completely, as its valves are incomplete. Pholades are no fools!

Question 3 - What do you deduce about the type of terrain observed? Was it at the top of a mountain, at the bottom of the sea or on the coast between land and sea?

Question 4 (optional): A photo of you or an object belonging to you with a characteristic feature of this place would be appreciated.

Log in to this "Found it" cache and send me your suggested answers either via my profile or via the geocaching.com messaging system (Message Center), and I'll contact you if there are any problems.

An EarthCache is a geology lesson that requires a visit to a unique geological site. EarthCaches have no container or logbook.

 

Additional Hints (No hints available.)