Sous le mandat de Jules Grévy, dès le 15 mars 1879, Jules Ferry, ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts dépose un projet de loi contenant la proposition suivante : « nul n’est admis à diriger un établissement d’enseignement public ou privé s’il appartient à une congrégation religieuse non autorisée ». Les Jésuites sont principalement visés, Jules Ferry déclarant vouloir leur arracher l’âme de la jeunesse française. A l’Assemblée, le projet déclenche des batailles rangées : Gambetta en perd son œil de verre, des gifles partent en pleine séance, des chaussures s’envolent, des boutons et des faux-cols sautent, tandis que les sonnettes s’agitent à tout va pour ramener le calme. La loi de la laïcité de l’enseignement sera finalement adoptée par le Sénat le 23 février 1880, déclenchant l’expulsion des Jésuites rue de Sèvres à Paris, puis dans le mois qui suit dans plus de 30 départements. A partir de septembre 1880, Jules Ferry met en place des lois permettant aux jeunes filles d'accèder à l'enseignement secondaire d'état, et aux enfants de 6 à 13 ans de bénéficier d'une instruction primaire gratuite laïque et obligatoire. Les instituteurs devront y dispenser des cours d'éducation morale et civique, la journée du jeudi étant réservée à l’enseignement religieux hors des édifices scolaires publics.
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