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Le pont romain Traditional Geocache

Hidden : 2/8/2024
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Le pont romain

Enfin, pas si romain, c'est un pont  Louis XIII.

Le pont Romain qui l'a précédé est détruit en 1625 lors du siège de la ville.

 

1569: Avec la bénédiction de leur suzeraine et excédés par l'autorité des bénédictins, les villageois du Mas d'Azil, et de ses environs, tout acquis à la Réforme, décidèrent de chasser les moines et de démolir leurs installations (église, couvent, maison de prière). 

Henri IV accéda. Il promulgua l'Edit de Nantes en 1598, espérant ainsi mieux contrôler le Parti Réformé et ramener le calme.
En fait, ce traité avait un double aspect : il donnait une liberté certaine à l'établissement du culte réformé mais il stipulait aussi que les catholiques devaient pouvoir exercer librement partout et leurs communautés spoliées rentrer dans leurs possessions.
L'application de ces clauses rencontre une résistance acharnée et les progrès étaient lents et parfois nuls.

 

Tout changea après l'assassinat du Roi (1610). Louis XIII décida de faire appliquer toutes les dispositions de l'Edit de Nantes, y compris par la force.  Les années qui suivirent enregistrèrent une succession de combats locaux entrecoupées de trêves plus ou moins sincères. Et toujours l'agitation reprenait.

Louis XIII, voulant en finir, organisa une nouvelle expédition et confia le commandement du Sud-Ouest au Maréchal de Thémines. C'est ainsi qu'après plusieurs campagnes notamment dans l'Albigeois et sur l'insistance des Bénédictins, celui-ci décida de rendre à cet ordre leurs possessions du Mas d'Azil.

Ses troupes venant du Nord se heurtèrent à divers points de résistance et surtout trouvèrent aux abords du Mas d'Azil un pays dévasté par une politique volontaire de la Terre brûlée, notamment dans les villages de Sabarat et des Bordes qui devaient être les bases des troupes royales.
 

Les premiers éléments légers arrivèrent sur la crête ouest le 9 septembre 1625. Le 10 ou le 11, le siège s'installe. Thémines fait aménager dans la pente un ou deux encorbellements lui permettant d'installer son artillerie. Les protestants avaient détruit le pont qui, à cent mètres en aval de la muraille nord permettait aux villageois de gagner les chemins du plateau ouest. Dès son arrivée, Themines le fit rétablir et garder pour permettre à ses troupes à pied de contrôler la façade est de la ville. Par contre, il ne put interdire le cheminement vers la grotte qui se faisait par le fond du ravin creusé par l'Arize à la sortie. Ce défilé très encaissé n'aurait pas permis l'installation d'un pont fixe sécurisé.
Pendant tous ces jours de préparation du siège, de violents tirs de mousqueterie furent échangés. L'investissement total est chose faite le 15 septembre.

Les forces étaient disproportionnées. Chez les réformés, un millier d'hommes en comptant les réfugiés des villages alentour. Avec leurs familles, le village était évidemment surpeuplé.

En face, il y avait 14 000 hommes (y compris les services). La moitié d'entre eux, dont 600 cavaliers, étaient des " troupes réglées ", c'est-à-dire régulières et appointées par le Roi. Les autres étaient des contingents disparates fournis par les hobereaux du sud-ouest, pas forcément fanatiques, mais pressés par le Roi. Autant dire que c'était une armée difficile à commander.
L'artillerie se composait de 8 grosses pièces de 48 et 6 canons de 36. Viendront s'y ajouter 2 couleuvrines.

Le bombardement commença le 16 septembre. Dans un premier temps du 16 au 22, le village reçut 532 boulets ravageant les murailles et les maisons qui étaient touchées. 
En même temps, Thémines avait fait creuser des tranchées menant vers la rivière à travers les vignes et aboutissant à une tranchée de départ parallèle à l'Arize, en face des défenses de la ville. Les travaux n'avançaient guère car il y eut plusieurs jours de pluie durant cette période et le sol argileux et l'inondation des ébauches de tranchées ne facilitaient pas le travail.

Les assiégés ne restaient pas passifs. D'abord tous les bras disponibles travaillaient sans relâche à remonter et réparer les défenses enfoncées par les boulets. Les matériaux des maisons détruites ne manquaient pas. Puis presque chaque nuit, ils opéraient des sorties en passant la rivière à gué. Ils infligeaient ainsi à l'ennemi des pertes, certes faibles, mais imprévues qui entretenaient la tension chez les assaillants. De plus, ils s'efforçaient de détruire les points d'appui que les ennemis avaient établis dans la journée.
Pleins d'imagination, ils avaient inventé de traverser une nuit la rivière avec une trentaine de chèvres. Ils avaient fixé des flambeaux à leurs cornes et, arrivés de l'autres côté, ils allumèrent ces torches et chassèrent ces pauvres bêtes affolées à travers les vignes. Bien sûr, ce n'était pas déterminant, mais le réveil en sursaut du camp royal suivi d'une mousquetade intempestive entretenait l'insécurité et faisait brûler des munitions précieuses.

 

Le 25, deux hommes peuvent sortir pour aller chercher du secours. Dans les jours qui suivent un certain calme se rétablit. Toujours des escarmouches mais de faibles bombardements. Thémines fait établir une passerelle légèrement en amont de l'angle sud-ouest des remparts. Jusqu'au 5 ou 6 octobre, il plut beaucoup rendant difficile les mouvements des assiégeants. Thémines est toujours en attente de munitions.
Du nouveau dans la nuit du 8 au 9 Gaultier de Saint Blancard, un officier d'expérience parvint à forcer les postes de garde du pont nord et à faire rentrer dans la place près de 300 hommes, pratiquement sans pertes. Il prend le commandement. Aussitôt, sous le tir des assiégeants, de nouvelles défenses sont érigées et renforcées.

Mais le 10octobre, un convoi de munitions parvient à Thémines. Aussitôt la canonnade reprend. Du 10 au 12 octobre, le village reçoit de jour comme de nuit, 1260 boulets qui font naturellement de grands ravages toujours réparés. Le 12 à la mi-journée un grand silence s'étend sur le village pendant que s'élève un dense nuage de fumée et de poussière. Thémines, trompé, croit arrivée la fin de la résistance. Il lance dans la pente trois colonnes d'assaut de 1 500 à 1 600 hommes chacune. Ils tentent de traverser la rivière et sont reçus à coup de mousquets et de piques. Ils sont repoussés deux fois. Au troisième assaut, ils sont tout près du succès. D'Amboix, au centre, fait jeter des grenades et des barils de poudre et d'artifices sur ceux qui ont réussi à traverser l'Arize, le centre de l'attaque se retire. Pourtant, la droite (angle nord-ouest) est en grand péril. Saint Blancard ramène tous les hommes disponibles et accourt accompagné de nombreuses femmes qui se jettent courageusement dans la bataille à coups de pierres. L'assaut est repoussé.

Devant cet échec, Thémines ordonne le repli. Il a perdu 600 hommes et autant de blessés. Chez les réformés, on déplore 60 morts (hommes et femmes) et 100 blessés. Thémines se résout à lever le siège. Dans les jours qui suivent quelques coups de canon protègent le repli des postes de garde et l'évacuation des canons tirés par des cordes dans la pente glissante où ils s'étaient installés.
Le 20 octobre, il ne reste plus rien des assiégeants sauf de nombreux cadavres.

La paix est signée à Alès le 27 juin 1629.

Cet " Edit de grâce " laissait aux protestants leur liberté de conscience et de culte. Mais le retour des catholiques est confirmé, la reconstruction de leurs biens devant se faire aux frais des réformés et toutes les fortifications des villages (protestants ou catholiques) devaient être démantelées, ce qui sera fait au Mas d'Azil en 1632.

Additional Hints (Decrypt)

qbyzra

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)