Salutations !
C'est moi François ! Je suis toujours sur Rennes pour de l'événementiel musical et ce n'est pas ce qui manque ici :)
Je profitais de ma journée "digestion de soirée arosée" pour aller me promener alentour des Prairies St-Martin mais voilà que je reçois un appel de notre amie Dame d'Arthor ! Et cela tombait plutôt bien : Elle n'allait vraiment pas bien ces derniers temps à cause de ses cauchemars du cheval noir. Je ne vais pas m'étaler sur ce sujet car... ça reste un peu privé, navré ! Mais je lui ai quand même parlé de belles choses rigolotes histoire de lui remonter le moral et je peux vous rassurer tout de suite : elle va bien mieux !
En fait, elle a fait un rêve la nuit dernière qui concernait aussi un cheval, ou plutôt plusieurs chevaux. Et ce qui l'a rassuré, c'est que sa crise onirique du cheval noir Arkanor s'était apaisée par ses habituels rêves du passé. Oui, vous savez ? Ses rêves du passé ! C'est pour ça que notre petit groupe sur Facebook fait de la géocache : pour archiver ses visions du passé !
Dame d'Arthor est une femme fragile, depuis qu'elle est petite, sa santé lui joue des mauvais tours mais elle a toujours été très bien accompagnée ! Toutefois, elle a cette curieuse particularité de rêver d'évéments du passé et c'est une fois de plus et encore pour cela que je suis là, au beau milieu de la Coulée Verte de Rennes : Oui, elle a rêvé d'une histoire s'étant déroulée ici !
On a discuté une bonne dizaine de minutes au téléphone et cela lui a fait grand bien ! Dans notre discussion, elle m'a fait part de l'histoire qu'elle avait rêvée sur la Coulée Verte de Rennes. Et elle vient justement de m'envoyer le mail la racontant, mail qui, comme d'habitude, je vous copie-colle ci-dessous :
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"Coucou François !
Suite à notre coup de tel', je vais te raconter l'histoire que j'ai rêvée la nuit dernière. D'abord, faut que je te raconte l'histoire de la Coulée Verte de Rennes. Officiellement, il était prévu qu'un axe routier y soit construit dans les années 80 mais en raison de protestations des habitants, ne voulant pas voir une grande route bétonnée devant chez eux (ce qui se comprend), le projet fut abandonné et le terrain laissé à Mère Nature. Petit à petit, le terrain fut aménagé pour devenir la Coulée Verte que l'on connait aujourd'hui. Mais ça, c'est la version officielle car officieusement, les habitant craignaient autre chose :
"En 1980 à Rennes, au Nord des Prairies St-Martin, alors que les engins de chantier commençaient à éventrer la terre et abattre les arbres, une horde de chevaux blancs déferla sur la plaine ! Intrigués, les ouvriers du chantier stoppèrent leurs machines pour éviter de blesser les animaux. Mais leurs chefs n'en avaient que faire ! Ils avaient une grande route à livrer et si les contestations des habitants les laissèrent de marbre, alors un troupeau de chevaux les faisait bien rire !
Ordonnant à leurs ouvriers de faire le plus de bruit possible à la fois pour effrayer les chevaux et étouffer les plaintes des habitants, les chefs de chantier continuaient à ravager le sol et faire tomber les arbres debouts depuis des décennies...
Tout cela énerva les chevaux : Ils hennirent alors tous et le sol trembla un minuit de pleine lune.
Les habitants étant bretons et donc, connaissant leur culture, ils comprirent rapidement d'où venaient le troupeau de chevaux : Il s'agissait des Juments Blanches, héritières de Bayard, le légendaire Cheval-fée des 4 fils Aymon !!
Catastrophés et craignant pour leur quartier, ils partirent le temps du Courroux des Juments Blanches car ils savaient ce qui allait advenir :
Alors que les engins de chantier hurlaient des plus belles, des problèmes mécaniques survenurent.
Et les ouvriers, du matin au soir, se voyaient attaqués et bousculés par les Juments.
Et les machines, le lendemain, se retrouvaient retournées.
Et les arbres, abattus le soir, se relevaient encore le lendemain.
Le béton coulé au sol se transformait en ruisseau, toujours le lendemain.
Et les lendemains encore et toujours, les ouvriers furent bousculés, les arbres relevés, les routes changées en ruisseaux et la terre resta verdoyante.
"Voilà trois mois que nous oeuvrons chaque jour à déchirer la nature pour livrer notre commande d'axe routier ! Mais rien ne peut se construire ici, le sol est maudit !! Abandonnons le contrat, Edmond Hervé doit comprendre qu'il a courrousé les filles de Bayard ! Jamais ici la Rocade ne trouvera de veine !"
Compris de colère le Responsable du chantier.
Alors, du jour au lendemain, les machines s'en allèrent et revinrent les habitants du quartier.
Comprenant avoir gagné là où Tréhoët avait échoué, les Juments Blanches s'en allèrent à leur tour laissant ainsi la veine de la Rocade Nord devenir avec le temps la Coulée Verte de Rennes."
Voilà voilà François ! Voici ce qui s'est réellement passé pour que le projet d'axe routier soit abandonné. En fait, la Mairie de Rennes à préféré expliquer avoir écouté les inquiétudes des habitants alors qu'en réalité, elle avait réveillé les filles de Bayard ! Et honnêtement, médiatiquement ça passe mieux l'image d'une mairie à l'écoute de ses habitants qu'une mairie soumise à une horde de chevaux magiques ;)
Du coup je te laisse, et encore merci pour le coup de fil ! Bises <3
PS : Continue d'aller à tes soirées Metal dans la cave du Melody Maker et au Synthi : tes anecdotes de soirées sont HILARANTES !"
Quelle incroyable histoire ! Je comprends mieux pourquoi la Coulée Verte est plus propre que les Prairies St-Martin, j'ose à peine imaginer quelle colère cela déclenchera chez les Juments Blanches si un mauvais bougre oserait salir cet endroit si paisible...
Bon, je vais poser la cache archivant cette histoire dans le tronc du deuxième arbre ayant survécu aux machines du temps, sous deux de ses bois.
Bonne chasse :)