"Quasimodo" est le nom de résistant du Commandant Foucaud, chef départemental des FFI du Jura.
Né le 3 Février 1903 à Salles-de-Barbezieux (Charente). Ancien enfant de troupe, il entre à l’école militaire de Saint-Maixent. À sa sortie il rejoint le 502ème Régiment de chars de combat à Angoulême avec le grade de lieutenant. En 1936, avec le grade de Capitaine, il est incorporé au 507ème RCC sous les ordres du Colonel de Gaulle. En 1940, sa brillante conduite au combat sera reconnue par l’obtention de la Légion d’Honneur. En 1942, avec le grade de Commandant, il est nommé chef d’État-Major du 151è. R.I (armée d’armistice) à Lons-le-Saunier (Jura). Entré à l’Armée Secrète dirigée par le Général Delestraint, il prend contact avec la direction de la Résistance départementale. Lors de la dissolution de son régiment, fin novembre 1942, il entre dans la clandestinité et se met à son service. En mai 1943 il est nommé commandant départemental de l’A.S en remplacement d’Henri Barbier arrêté par les Allemands.
Le 25 avril 1944, le commandant Foucaud, de retour de mission, a passé la nuit chez son adjoint Romuald Vandelle, « Louis », au château de Saint Georges, près de Beynes, commune de Frébuans. Le lendemain matin, il participe à une réunion de l’Etat major départemental. Vers 11 heures, ils sont attaqués par un groupe d’une soixantaine de Waffen-SS. « Louis » parvient à s’échapper, par contre le commandant Foucaud, blessé par balles, est achevé dans la propriété du château en tentant de s’enfuir. Le Commandant aurait été trahi par son interprète. Les Allemands interdisent que l’on déplace son corps qui sera enterré la nuit (la levée du corps inhumé à Trenal et transféré en Charente aura lieu en octobre 1944). Puis le feu est mis à la ferme du château et la femme du Commandant Vandelle ainsi que le fermier sont emmenés à Lons- le-Saunier. Elle sera déportée à Ravensbrück (rentrée).
Avec la mort du commandant Foucaud, Romuald Vandelle « Louis », est appelé à prendre la tête de la Résistance jurassienne.
Le Commandant Foucaud sera décoré à titre posthume de la Médaille de la Résistance Française avec rosette, d’une Citation à l’Ordre de l’Armée et de la Croix de Guerre avec Palme.
Source : André Robert, Jura 1940-1944. Territoires de Résistance, Éditions du Belvédère, 2014
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