Ordre religieux fondé en Italie en 1435, les Minimes, encore appelés Ermites de saint François de Paule arrivent en France à la fin du XVe siècle sur sollicitation de Charles VIII. Son compagnon d'armes, Georges de La Trémoille les installe à son tour en 1511 sur ses terres de Bommiers. Le couvent d'Issoudun est fondé pour partie par des moines venus de Bommiers au début du XVIIe siècle. De 1615 à 1626, ils occupent plusieurs lieux dans la ville avant que l'archevêque de Bourges ne leur octroie le terrain sur lequel s'élèvent aujourd'hui les bâtiments conventuels. De nombreux dons, dont celui de 10000 livres par la comtesse de Nançay, aident à un établissement rapide. L'ordre prospère mais à la Révolution française les bâtiments sont saisis et vendus comme bien national. Ils sont acquis en 1791 par Rémy Tourangin, ardent révolutionnaire et futur propriétaire de Frapesle qui les transforme en habitation. Une partie de l'église est alors détruite ainsi qu'une aile du couvent, tandis que la façade extérieure du bâtiment principal est reprise au Directoire. Son fils héritier n'ayant pas eu d'enfant, Les Minimes échoient ensuite au fils de l'épouse de celui-ci, Pierre Richard de L'Isle. Enfin, Edmé Richard-Desaix, petit-fils du précédent, collectionneur et bienfaiteur du musée de Châteauroux, vend en 1945 Les Minimes à la famille Aymont. L'ensemble est construit selon un plan en U, une des ailes en retour étant occupée principalement par une aile du cloître. Partiellement restaurée en 1971, elle s'étend sur 25 mètres de longueur. Elle possède une belle charpente en carène et est ouverte sur la cour par cinq arcs reposant sur de puissants piliers. Les autres corps, largement ouverts de baies régulièrement alignées sur deux niveaux, révèlent sous leurs hauts toits à croupe une extrême sobriété architecturale.
Château des Minimes, rue des Minimes, 36100 Issoudun, propriété privée, ne se visite pas.
Cette série collaborative a pour but de vous emmener découvrir les nombreux châteaux du Berry.
En Berry aussi, nos châteaux ont du style ! Moins connus que les célèbres châteaux de la Loire, certains n’ont pas à rougir de la comparaison et leur visite se révèle souvent très intéressante. Antiques, médiévaux, romains, gothiques ou encore contemporains, vous aurez l’embarras du choix parmi ces châteaux bien que souvent privés.
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