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Le Val de Loire constitue le troisième verger de France après le Sud-Est et le Sud-Ouest. La région Centre y est pour beaucoup dans cette position avantageuse.
Le Berry contribue principalement avec sa production de pommes : le Cher compte pour 1/3 des superficies plantées en pommiers de la région. Cette production locale est surtout concentrée au nord de Bourges, à Saint-Martin-d'Auxigny et ses alentours, comme en témoigne le paysage.
Cette pomiculture moderne produit quatre grandes variétés, dont tout le monde connaît au moins un ou deux noms : golden, gala, braeburn et granny smith. Elle cherche aussi à se diversifier depuis quelques années en essayant de produire des variétés dites "clubs" ou "de niche" : pink lady, ariane, fuji...
Mais ces variétés, créées à l'époque moderne pour répondre à des critères agronomiques et économiques ne représente qu'une infime partie de l'existant. La Société pomologique du Berry s'attache à la défendre depuis 1984. Les enjeux dépassent la simple collection de pommes : ils sont environnementaux et culturels à la fois.
Ces vergers renferment des trésors dont les noms laissent rêveurs : beaurichard, sainte-germaine, bondon, reinette dorée... Mais c'est surtout la feuilloux et la belle fille de l'Indre qui ont les faveurs des gens du coin.
De gauche à droite : canada blanche de la Creuse, belle fille de l'Indre, feuilloux, jacquet de l'Indre.
La belle fille de l'Indre, très répandue dans le Boischaut mais aussi en Creuse et en Haute-Vienne, se reconnait par sa jolie robe rose striée de rouge. De taille moyenne mais abondante, elle est appréciée pour sa chair blanche, croquante et sucrée.
La feuilloux est beaucoup plus grosse, lisse, jaune aux reflets roses, avec une chair jaunâtre, sucrée et juteuse. Elle a l'immense avantage d'être "passe partout" : elle sert aussi bien en pomme de table à croquer, en pâtisserie, en confiture ou en jus. Une polyvalence rare chez les pommes !
Le conservatoire aime aussi présenter la cravert, une variété native du Cher qui aurait été à l'origine du développement de l'arboriculture locale. Aux temps modernes, elle a fait les belles heures de la région grâce à sa robustesse, permettant l'export dans toute la France.
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