Après une première liste intitulée "Mémoire des Hommes - Montluc" consacrée aux massacres de prisonniers de la prison Montluc à Lyon en 1944, je vous propose une nouvelle liste intitulée "Mémoire des Hommes" pour se souvenir de tous ceux (résistants ou victimes civiles) qui ont donné leur vie pour notre liberté dans la région lyonnaise pendant la 2ième guerre mondiale.
Le 9 juin 1944, trois résistants - Auguste VENET, son oncle Firmin TRIBOUILLIER et Armand GILI - se rendent à bord d’une camionnette au maquis de l'Ain pour livrer du ravitaillement. Ils sont interceptés par un barrage allemand, entre Saint-Marcel-en-Dombes et Villars-les-Dombes à proximité du Bois Renard.
Firmin TRIBOUILLIER et Armand GIMI sont abattus sur place, Auguste VENET réussit à s’enfuir mais est rattrapé dans des conditions inconnues, puis interné au Fort Montluc à Lyon. Cinq jours plus tard le 13 juin 1944, il est embarqué dans un camion avec 18 autres prisonniers. Ils sont emmenés à la sortie de Villeneuve dans l’Ain aux abords de la RD 936 (RN 436 à l’époque) qui mène à Saint-Trivier-sur-Moignans, au lieudit "Fossard" pour être fusillés. La cache - Mémoire des Hommes : Montluc #3 : "Fossard" – (GC9MC0T) relate cet évènement.
GILI Armand Marie est né le 30 novembre 1909 à Stabio (Suisse). Avant la guerre, il est graveur sur verre à Longwy (Meurthe-et-Moselle). Il joue un rôle actif dans les grèves et la création de syndicats dans l’arrondissement de Lunéville en 1936. En 1939, il y anime le comité d’aide à l’Espagne républicaine.
Réfugié dans la Dordogne en septembre 1939, prisonnier de guerre puis évadé, il s’engage dans la Résistance comme combattant du Maquis FTP de l’Azergues, avec le pseudonyme "Allex" . Il rejoint ensuite le maquis de l’Ain à Miribel en 1944. Il a obtenu la mention "Mort pour la France" et le grade de capitaine des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) lui a été accordé.
La Croix de guerre et la Légion d’honneur lui sont décernée à titre posthume le 21 mars 1947. Il reçoit également la Médaille militaire.
TRIBOUILLIER Firmin Célestin est né le 25 septembre 1901 à Quincieu (Isère). Avant la guerre, il exerce le métier de laitier et habite à Miribel (Ain).
Il a obtenu la mention " Mort pour la France" et le grade d’adjudant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) le 28 avril 1948 lui a été accordé.
VENET Auguste Pierre est né le 28 mars 1912 à Tramoyes (Ain). Avant la guerre, il travaille à la Compagnie PLM au service exploitation à la gare des Brotteaux à Lyon (69).
Le 2 septembre1940, il est mobilisé jusqu’au 16 juillet 1940. De retour à la vie civile, il reprend ses activités de militant communiste comme secrétaire de la cellule locale de Miribel où il réside. C’est à cette période qu’il entre en résistance contre les occupants allemands et le gouvernement collaborationniste de Vichy. Membre du 1er Groupe de Résistance Locale, il devint chef d’équipe de Groupe Franc, avec grade de sergent, au Camp Didier issu du maquis du 4e Secteur de l’Armée Secrète du département du Rhône, district de Trévoux. Ce camp se situait entre Mionnay et Tramoyes, dans l’Ain, à proximité du ’’Bois du Noyer’’.
Même si Auguste VENET n'a pas été tué ici, son nom est gravé sur la stèle au même titre que ses deux compagnons. La stèle porte également la mention "Ils sont morts pour que vivent la France.
Soyez TRES PRUDENT avec la circulation.