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Gavaudun village chargé d'Histoires Traditional Cache

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Hidden : 11/17/2023
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


L'Office de Tourisme Coeur de Bastides vous invite à découvrir son territoire. Au travers du petit patrimoine, de la nature ou des monuments ; nos 43 communes vous dévoilent leurs trésors.

La vallée de Gavaudun étroite et boisée est classée site naturel dans son ensemble depuis 1999, cette vallée creusée par la Lède vaut le détour. Dans un décor de rochers escarpés, de coteaux boisés, on peut y découvrir une multitude d'endroits magiques : le Château de Gavaudun, les villages de Lacapelle Biron et Saint Avit mais aussi des grottes et abris naturels, l'église romane de Laurenque, les vestiges de l'abbaye bénédictine voisine ou bien encore de nombreux moulins et forges le long de la rivière Lède.

Le petit village s'est établi au pied de la falaise du château.

On compte sur le territoire de Gavaudun, huit moulins le long de la Lède : Le moulin de Saint-Avit, de la Papeterie, de Cabirol, de Ratis-Haut (Les Forges), de Ratis-Bas, de Gavaudun, du Milieu et de Majoulassis qui ont produit, suivant les époques, de l’huile, de la farine, du papier, du tanin, du fer. Le moulin de Ratis-Haut (Les Forges) signalé comme forge au 14ème siècle s’est arrêté peu après 1789 à cause du manque d’eau. Une papeterie s’y est installée au 19ème siècle.

De Gavaudun à St-Avit s’étend une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) qui fait partie du site classé.

Elle accueille des populations de chiroptères (chauve-souris), des chevreuils, une grande diversité des espèces d’oiseaux, il est à noter la présence du faucon pèlerin et du grand-duc d’Europe qui nichent dans les falaises.

La flore, elle aussi, est très diversifiée : orchis purpuréa, lythrum, menthe, fougère scolopendre etc…

La commune était habitée dès l'Aurignacien et a livré à la suite de fouilles archéologiques des outils en partie conservés au Muséum de Toulouse et au musée de Villeneuve-sur-Lot.

Site du Moulin de Ratis

C'est une brèche située près du moulin de Ratis qui se trouve en rive gauche de la Lède, à environ 1,4 km au nord-ouest de Gavaudun. Chaubard et de Raigniac le mentionnent en 1834 : ils y trouvent de nombreux ossements de quadrupèdes emballés dans de la marne argileuse, mais n'y font pas de fouilles faute d'équipement approprié. En 1865 Combes signale que les travaux de construction de la route ont détruit la plus grande partie du site.

Le plateau de Baillard

Un riche gisement sur le plateau de Baillard a été signalé en 1874 au congrès archéologique de France (session Agen) par l’abbé Landesque qui, dès 1865, avait exploré la région avec Ludomir Combes. En 1929 Albert Vergne mentionne qu’il se trouve encore des pièces moustériennes mêlées à des déchets de taille. De nombreuses pièces du paléolithique ancien et moyen y ont été trouvées : grattoirs, perçoirs, burins, lames retouchées, éclats retouchés, rabots, outils composites, pièces à encoches, etc.

Abri Peyrony

En 1914 Denis Peyrony découvre un gisement préhistorique sous abri en rive droite de la Lède en face de Gavaudun, au pied des falaises qui bordent la rivière.

La terrasse de l'abri est inclinée vers la rivière. Il le signale à Alban Vergne, industriel de Villeneuve-sur-Lot et amateur archéologue. Vergne fouille le site de 1926 à 1928. Il le nomme « abri Peyrony ». Malheureusement il détruit les parties les plus riches du site, ne publie qu'un article en 1929 et le mobilier qu'il a collecté, estimé à plusieurs milliers de pièces, disparaît sans laisser de traces.

Son article décrit des pièces remarquables entre autres une plaque calcaire gravée retrouvée en avril 1985 au musée Gaston Rapin de Villeneuve-sur-Lot, ainsi qu'une vingtaine de pièces, silex taillés et éléments de parure (dents et coquillages), provenant également de l'abri Peyrony. Des restes humains y ont aussi été découverts.

Grotte du Moulin du Milieu

La grotte du Moulin du Milieu est en partie fouillée par Ludomir Combes et l'abbé Landesque. Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, elle est vidée en partie pour y installer un séchoir.

La couche supérieure enlevée était probablement de l'Aurignacien : sur la surface du sol au début du XXe siècle et dans les anciens déblais, Denis Peyrony a noté des assemblages couramment rencontrés dans cette culture y compris des burins de factures diverses, des grattoirs façonnés sur bout de lame et des grattoirs de type Tarté.

Les fouilles reprennent de 1924 à 1926 sous la direction de Chambas. Le mobilier trouvé est nettement moustérien : petits « coups de poing », pointes triangulaires à une face plane, racloirs, disques, couteaux, etc. Le silex utilisé se prête mal à la taille et l'outillage contient de nombreuses pièces « de fortune ». La faune associée inclut cerf élaphe, bouquetin, chamois, renne, plusieurs grandes espèces de bovidés, cheval, rhinocéros laineux, et abondants rongeurs.

En 1934, à l'âge de 15 ans, l'archéologue François Bordes obtient un permis pour déblayer le site du Roc de Gavaudun. Les outils qui y ont été trouvés sont au Muséum de Toulouse.

Le château de Gavaudun est un ancien château fort, dont les vestiges se dressent sur un long éperon rocheux qui surplombe de 40 m le fond du vallon de la Lède. Il constitue un bel exemple de l'architecture fortifiée du XIIIe.

Point frontière entre le Périgord et l'Agenais, la forteresse de Gavaudun occupe une position stratégique renforcée par la qualité défensive naturelle du site. Le plateau calcaire effilé, sur lequel est érigé le château, a été séparé du plateau d'origine par l'érosion, puis cette brèche a été agrandie par la main de l'homme pour rendre ce nid d'aigle imprenable. Au fil des alliances, le castel de Gavaudun sera la possession de plusieurs grandes familles du Sud-Ouest.

L’esplanade du château est constituée d’une terrasse de 75 m de long sur 6 à 15 m de large et de courtines à flanc de falaise. Au bout de cette terrasse, se dresse le donjon face à l'isthme qui prolonge le rocher.

Le donjon du XIIIe siècle, qui a été surhaussé au XIVe siècle, domine la vallée à plus de 20 mètres. Il impressionne et sa paroi parfois semi-cylindrique, anguleuse ou droite nous donne l'impression d'un château différent, suivant que l'on le regarde depuis le Nord ou le Sud. Il est composé de 5 étages avec double niveau de hourds, archères à croix pattée, salle de repli, etc. Le donjon a été classé monument historique dès 1862. Le château dans son ensemble est classé depuis 1987.

Derrière le donjon, parfaitement protégé, s'étiraient les quelques bâtiments, de nos jours rasés.

Une ceinture de pierre épouse le rocher sur toutes ses faces avec construction d'un arc de décharge et d'un arc rampant là où le rocher faisait défaut. La muraille est moins épaisse côté Ouest où la sape était impossible.

L’entrée est aménagée dans la roche d’une grotte naturelle creusée en forme de puits vertical. L'à-pic étant intégral de toutes parts, il fallait emprunter une échelle qui pouvait aisément être retirée. Au XVIème s, des marches sont aménagées au départ du puits complétés par des barreaux en fer. Taillées au début du XXème s des marches nous permettent aujourd’hui d’accéder plus facilement à l’esplanade du château.


Le château et ses seigneurs

La première édification remonte au XIème siècle dont il ne reste aujourd'hui que la base de l'imposant donjon.

Au cours du XIIème siècle, les "Henriciens" (secte manichéenne suivant les préceptes d'Henri de Lausanne) fuyant les soldats vinrent se réfugier à Gavaudun.

Pendant des décennies, ils vont être connus comme de véritables brigands, pillant les récoltes. En 1165, Jean d'Assida, évêque de Périgueux, assiège le château, il prive les hérétiques d'eau et de vivre, les obligeant à se rendre. Il fait raser le château.

Le château est cité dans le saisimentum, lors de la prise de pouvoir sur les terres par le roi de France, en 1271. Huit ans plus tard on trouve un testament signé de R. de Gavaudun. Le même nom est cité en 1293. Il existait donc une famille de Gavaudun à cette époque.

Au début du XIIIème siècle la forteresse est relevée par Almustang de Valens (ou Balenx).

Lorsque Raymond Bernard de Valens donne sa fille en mariage à Jean 1er de Durfort, l'Aquitaine est alors en grande partie une province anglaise.

Mais Jean 1er de Durfort offre son épée à la couronne de France et s'empare en 1372 de la bastide anglaise de Monflanquin.

Le dernier Durfort à porter le titre de seigneur de Gavaudun est Jean II de Durfort. Tout comme ses prédécesseur il se range du côté de la France, ce qui lui vaut l'estime du roi de France. 

Il donne sa fille Jeanne de Durfort en mariage en 1423 à Arnaud dit Naudonnet de Lustrac, un des plus illustre capitaine de l'agenais redouté des Anglais pour ses coups de maître, il sera fait sénéchal de l'Agenais. Naudonnet de Lustrac réside souvent à Gavaudun où il réunit plusieurs fois sa troupe. Sa descendante Marguerite de Lustrac hérite du château en 1527. Elle se retrouve à la tête d’une des plus grandes fortunes du royaume. Marguerite de Lustrac épouse en secondes noces, en 1568, Geoffroy de Caumont, un seigneur protestant, qui sera empoisonné en 1574 alors que Marguerite de Lustrac est enceinte. Elle accouche d’Anne de Caumont, le 10 juin 1574.

Au début des guerres de religions Gavaudun est devenu un fief protestant mais ses ennemis se sont emparés de ses terres. Elle se tourne alors vers Henri de Navarre, chef des huguenots, qui lui envoie son plus illustre capitaine, Geoffroy de Vivans qui lui remet ses terres et se remet de ses blessures au château de Gavaudun.

En 1595, Margueritte se retire et lègue sa terre à sa fille Anne de Caumont qui épouse de François d'Orléans et hérite du castel. Son fils unique sera tué en 1622.

Anne de Caumont meurt le 17 juin 1642 en faisant don à Jean-Baptiste d’Auray d’une somme qui a été échangée contre la seigneurie de Gavaudun.


En 1669, dans son contrat de mariage, René d’Auray, fils de Jean-Baptiste d’Auray, est marquis de Gavaudun. Un des membres de la famille d’Auray de Brie, favori à la cour de Louis XIV, perdra les terres et la seigneurie de Gavaudun au jeu le 30 juillet 1686.

 

Elles sont achetées par le marquis Armand 1er de Belsunce en 1690, par adjudication pour la somme de 64 000 livres. Son descendant, Louis-Antonin de Belsunce est qualifié de baron de Gavaudun en 1779. Il a dû vendre la terre et la seigneurie de Gavaudun à la famille de Fumel peu avant la Révolution.

En effet, c’est elle qui en est propriétaire en l’an II (1796) quand les biens de Philibert Fumel-Monségur, émigré en 1792, sont saisis et que le château est vendu comme bien national à Pierre Fort, marchand de Gavaudun.

Celui-ci, cédera le château en 1805 à la commune de Gavaudun dans un état de ruine avancé. L’acte d’achat n’a pas été conservé à la mairie de Gavaudun.

Classement de la tour-donjon aux Monuments Historiques en 1862 et du château entier le 30 décembre 1987.

 

Le village de Laurenque possédait deux églises le prieuré et l’église actuelle.

Ancien prieuré Saint-Sardos de Laurenque

Le prieuré Saint-Sardos est cité dans une bulle de 1153 du pape Eugène III parmi les possessions du monastère bénédictin de Sarlat.

L'église romane a été détruite, probablement comme le prieuré, à la fin du XVe siècle. Le 9 mars 1466, Arnaud de Lustrac et son épouse, Jeanne de Lustrac, seigneurs de Lustrac et de Gavaudunvu la démolition du monastère de Laurenque, ont fait don de la moitié de la dîme du prieuré. Le prieuré est reconstruit à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle. On retrouve toutes les caractéristiques de l'architecture de cette période dans les ruines du prieuré.

Il est détruit définitivement par les Protestants en 1569 : Jean Tarde écrit dans ses chroniques : « Le 25 novembre 1569, fust bruslé le prioré de Laurinque près Gavaudun, par un nommé Denis de Saint-Selve, habitant dudit Gavaudun. C'estoit un prioré conventuel de l'ordre de Saint-Benoît, dépendant de l'esglise Cathédrale de Sarlat. Lorsqu'il fut bruslé, il était tenu en commende, et n'y avait qu'un prebstre nommé Martin Rigal, qui le gardait et y faisait le service pour le prieur commendataire. Lequel Rigal fust attaché à un pied de lit par ledit Senselve et illec bruslé tout vif, avec les meubles et les bastimens, cruauté et barbarie qui fait voir quelle estoit l'âme de ces sainctz réformateurs ».

En 1601, l'évêque d'Agen Nicolas de Villars trouve l'église « toute descouverte, sans aulcun service, le prieuré est tout ruiné ».

Elle est toujours dans le même état en 1616. Le titre de prieuré, avec le vocable, passent à l'église paroissiale qui prend le titre de Saint-Sardos et Cainte-Anne de Laurenque.

Il subsiste les ruines de l'ancienne église priorale, un mur de clôture et son bâtiment d'angle.

L'église se termine par une abside à cinq pans et comporte un clocher-porche à l'ouest. La nef semble avoir été agrandie au nord par l'adjonction d'une chapelle entre deux contreforts, de même au sud. Le décor conserve onze culots historiés, dont huit figurent des anges. Du prieuré ne subsiste que le mur de clôture et, à son extrémité sud, un pigeonnier à section carrée avec un four à pain ainsi que le sol archéologique.

L'édifice (propriété privée) est inscrit aux monuments historiques le 15 septembre 1993.

 

Légende du prieuré Saint-Sardos de Laurenque

Dans cette légende, le prieuré aurait été un couvent de religieuses. Pendant les guerres de religion, pour échapper aux protestants largement majoritaires à Gavaudun, la mère supérieure et les religieuses, se seraient jetées, in-extremis, dans le puits avec le trésor du couvent. Les huguenots tentèrent de le récupérer mais un violent orage combla le puits. Des pièces d’or retrouvées à flanc de coteau dans les eaux de la source du Touron et, plus bas, dans la Lède accréditèrent ces faits. Depuis, à chaque tentative de fouilles à cet emplacement, un violent orage empêche toute recherche. Mais, aussitôt que le soleil brille, les eaux grossies de la source, scintillent de pièces d’or et d’objets précieux.

 

L'église Saint-Sardos et Sainte-Anne de Laurenque dite aussi Sainte-Anne de Castelle

Contrairement à ce qu'affirme l'abbé Barrère, l'église ne remonte pas au Xe siècle, mais au début du XIIe siècle comme le montre Georges Tholin. Sainte Anne de Castelle, dépendait du diocèse d'Agen.

Le 1er juin 1601, l'évêque d'Agen Nicolas de Villars ouvre la série des descriptifs, à l'occasion de ses visites pastorales :" Celle de Laurenque est presque toute voûtée, le service se fait rarement, l'église sans porte, le cimetière fermé ; il y a un autel bâti, deux chapelles qui ont la voûte presque toute ouverte. Il n'y a rien de ce qui serait nécessaire pour une paroisse".

Le 4 décembre 1616 l'archiprêtre de Villeréal écrit dans sa visite de l’église signalée par les paroissiens du lieu comme étant à l'abandon. Il écrit dans son rapport : "les églises paroissiale et du prieuré sont en si piteux état qu'elles ne sont point fermées, toutes découvertes et qu'elles sont par ce moyen inhabitables pour y célébrer le service divin n'ayant que partie des murailles."

L'église paroissiale a alors porté le double titre de Saint-Sardos et de Sainte-Anne de Laurenque.

Jusqu'au XVIIe siècle, l'église paroissiale était une dépendance du prieuré. L'évêque d'Agen Jules Mascaron décrit l'église après sa visite pastorale du 16 avril 1682 :

« L'église est champêtre, sur une éminence et il y a deux ou trois maisons à cent pas, une grande masure ; elle est longue de vingt cannes, large de cinq, haute de dix. Le couvert est bon, bien voûté ; non pavée, les grosses murailles sont bonnes, les fenêtres sont ouvertes, il y a une porte au bas fermant à clef, un clocher. Dans la nef du côté de l'épître, il y a une chapelle ». L'autre chapelle, du côté de l'évangile, est alors à moitié démolie. Elle a été réparée en 1730 par le curé, Pierre Combes. Dans sa visite de 1738, l'évêque d'Agen, Mgr de Chabannes la trouve « grande, bien voûtée et bien pavée. Les deux chapelles sont dédiées, celle de gauche à Notre Dame, l'autre à St Pierre."

En 1770, Mgr d'Usson de Bonnac l'a décrit bien voûtée, la nef bien voûtée, mal carrelée. En pleine Révolution, il est noté : « Église de Laurenque, édifice et couvert en pierres en bon état, mais point de vitres, rendu au service du culte depuis six mois ».

L'édifice est classé aux monuments historiques le 3 septembre 1912.

 

L'église a retenu l'intérêt des historiens de l'art car, elle est entièrement voûtée et son ornementation est originale.

 

Eglise de type roman agenais en croix latine. Elle se composait primitivement d'une nef unique à trois travées voûtées en berceau plein cintre fin XIe début XIIe, celle du milieu étant surmontée d'un clocher carré et voûtée d'une coupole elliptique sur pendentifs.

 

A la fin du XVème siècle, deux chapelles latérales gothique carrées ont été ouvertes, formant transept a une date bien postérieure à la nef. Présence de gros piliers engagés dans les murs latéraux séparant les trois travées carrées. Il y avait donc à l'origine une nef unique proche de l'école Périgourdine.

 

L'abside n'avait pas de contreforts. Les contreforts actuels au profil gothique ont été ajoutés au XIXe siècle. Son couronnement est supporté par des modillons ornés de dessins géométriques ou de têtes grimaçantes. Dans chaque pierre entre les modillons des trous ronds font office de métopes.

 

Les deux fenêtres de style roman de l'abside sont étroites, cintrées et leurs embrasures très ébrasées à l'intérieur et très étroites à l'extérieur révèlent l'épaisseur du mur.

Une troisième fenêtre existe du côté Nord, mais masquée par la sacristie appuyée sur la chapelle. Le relevé de 1909 n'en porte pas trace, ce qui atteste de sa récente construction.

 

Le chœur et l'abside sont couverts d'une voûte en cul-de-four plein cintre. L'abside est décorée de neuf arcades soutenues par des colonnes et de trois fenêtres. Les colonnes sont ornées de chapiteaux d'une facture simple. Sur les chapiteaux les visages sont grossièrement représentés, les habits sont raides, sans plis ou à peine. Les entrelacs et les grosses feuilles sont mieux traités. Observons-les du nord au sud :

1- Tailloir en biseau sans décoration.

2- Deux personnages accroupis sur les angles semblent soutenir le tailloir de leurs bras levés. A la base, deux griffes : l'une représente un pied, l'autre une pomme de pin.

3- Deux personnages : celui de droite tient de la main gauche le bras droit de l'autre. Celui-ci tient un fruit de la main droite, une feuille de la gauche. Reprise du thème de Adam chassé du Paradis ? Le tailloir est couvert de rinceaux sculptés.

4- Grosses feuilles.

5- Deux oiseaux, l'un tient dans son bec un rameau, l'autre un fruit.

6- Deux personnages dont l'un au corps horizontal tient un couteau dans chaque main.

7- Deux rangs de feuilles.

8- Sur son coin droit, un serpent se dresse jusqu'à la tête d'un personnage qui se ferme l'oreille de la main gauche tandis que de l'autre il tend un fruit à un autre individu à demi renversé. Un troisième personnage placé à l'angle gauche, à demi renversé vers celui du milieu, le prend d'une main par le bras et tient à l'autre main un fruit rond. Faut-il y voir Adam et Eve succombant à la tentation du serpent et punis immédiatement par l'ange qui les chasse ?

9- Grosses feuilles.

10- Chapiteau simplement épannelé.

 

Sur la première travée, légèrement plus haute que l'abside, ont été adjointes deux chapelles. Un berceau plein cintre recouvre la première travée. On y trouve l'amorce d'arcs formerets. Il est possible d'avancer l'hypothèse d'une église initiale où l'intention était de surmonter la première travée d'une coupole. Quoiqu'il en soit les murs de cette travée ont été ouverts au XVème siècle donnant accès aux chapelles.

La chapelle Sud est couverte d'une voûte en étoile, les colonnes placées aux angles.

La chapelle Nord est voûtée d'un berceau mais on peut encore voir les colonnes et la naissance des nervures dans les angles, rappelant celles qui se trouvent dans l'autre chapelle. On peut donc conclure que cette chapelle a au départ ressemblé à la chapelle Sud.

Le chapiteau de la colonne côté Nord est orné de grosses feuilles, les volutes sont remplacées par des têtes d'animaux. Le chapiteau de la colonne côté Sud est orné d'un personnage encadré d'animaux représentant Daniel dans la fosse aux lions. On descend du chœur vers la nef par une marche.

 

La seconde travée est surmontée d'une tour carrée, avec un toit à quatre versants qui abrite les cloches de l'église. Elle interrompt la voûte cintrée pour laisser place à un ovale ouvert sur une coupole. Cette travée est délimitée par deux arcs doubleaux reposant sur les demi-colonnes adossées aux piliers. La coupole elliptique a son amorce marquée par un bandeau chanfreiné au-dessus des pendentifs. Ce tracé est assez rare en Agenais.

A quelques centimètres des piliers qui séparent la deuxième travée de la première, Marboutin signale un décrochement d'appareil de haut en bas du mur, une reprise. Sur ces colonnes, entre la première et la deuxième travée, les chapiteaux sont ornés de dessins géométriques et de grosses feuilles. Les chapiteaux des colonnes, entre la deuxième et la troisième travée, sont mieux traités : « l'un d'eux surtout, est si profondément fouillé que la sculpture représentant un gros oiseau et des serpents entrelacés semble se détacher de la corbeille. » Deux fenêtres, étroites éclairent faiblement cette partie de la nef.

 

La troisième travée est la plus basse de l'ensemble. Les vestiges de lauze nous ramènent à un faîtage aussi élevé que celui de la première travée, c'est à dire à la ligne de faîtage des origines après un changement de toiture. En effet au départ l'utilisation de la lauze, a nécessité une pente raide. Puis l'utilisation de la tuile a impliqué une pente moindre, obtenue en surélevant le mur d'appui.

La troisième travée, voûtée en berceau plein cintre, est éclairée par deux fenêtres de type roman très ébrasées à l'intérieur et très étroites à l'extérieur.

Le sol de l'église avec son allée centrale de dalles blanches et les larges carreaux rouges posés de part et d'autre mène à un escalier de quatre marches

Les colonnes ont des chapiteaux très sobres. Leur facture tranche avec le reste de l'abside, un rajout assez récent. Sur le mur sud, la porte du clocher étroite qui donne accès à l'escalier du clocher.

 

La tourelle d'escalier fait seule saillie. Le bas de cette tourelle ronde a été remanié. D'ailleurs l'étage supérieur du clocher lui-même a été refait car il ne porte aucune trace de l'appui du faîtage d'origine de la troisième travée, plus haut que l'actuel.

 

Le portail est ouvert dans la façade occidentale de l'église. Deux colonnes sont placées de chaque côté dans les pieds-droits. Quatre bandeaux dont trois en retraite, composent les archivoltes plein cintre. Le second bandeau orné de quadrupèdes et de poissons, le troisième d'entrelacs et de rinceaux. Ce portail n'a pas de tympan.

La décoration des six chapiteaux de facture romane est formée d'éléments symboliques ou empruntés à l'Ancien Testament. L'ornementation de ce portail est curieuse et a été analysée par l'abbé Barrère.

Les chapiteaux des premiers pilastres vers l'extérieur sont ornés de deux lions d'une facture vigoureuse. Deux serpents accompagnent ces lions : le serpent de gauche est étreint par un personnage qui lui fait avaler un fruit comme pour se venger, image du Christ vainqueur du serpent.

Les chapiteaux de la seconde archivolte. A droite, trois personnages : celui du milieu est couché par terre et tient une pomme dans chaque main ; le second a ses deux bras collés verticalement sur sa poitrine ; le troisième fait un geste vers les autres. A gauche il semble y avoir des oiseaux stylisés, si l'on en juge par le plumage et les serres.

Les chapiteaux de la troisième archivolte : A droite "trois personnages fort mutilés ; le premier est appuyé sur un long poignard de silex, l'autre porte aussi dans sa main une longue épée dont la garde est formée d'une simple croix". A gauche ce qui pourrait être un dragon avec ses pattes, sa queue et sa tête retournée.

Sur la gauche une série de licornes, selon Barrère, tout en haut le démon. L'interprétation donnée serait celle du démon un instant vainqueur puis vaincu à son tour et précipité dans l'abîme.

On trouve au sommet de la plate-bande inférieure deux poissons. Le poisson symbolisait pour les premiers chrétiens Jésus-Christ, car les lettres grecques IXΘYΣ signifiaient Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur.

© Monuments historiques.

Textes : Office de Tourisme Coeur de Bastides et Musée des Bastides.

Additional Hints (Decrypt)

Nh onap...

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)