L'Office de Tourisme Coeur de Bastides vous invite à découvrir son territoire. Au travers du petit patrimoine, de la nature ou des monuments ; nos 43 communes vous dévoilent leurs trésors.
LA PLACE CENTRALE ET SES CORNIÈRES
Bastide fondée par Alphonse de Poitiers en 1267. Le plan régulier de Villeréal est organisé autour de la place centrale où se tient la halle qui abrite un marché chaque samedi depuis 1305. Les bastides avaient une vocation marchande. Au cœur du plan : la place centrale, sa halle entourée des « cornières » situées dans le prolongement des grandes rues « charretières ». On circulait sous ces couverts sur lesquels s’ouvraient les échoppes, à l’abri des intempéries ou du soleil.
LA HALLE
Monument historique inscrit en 1928 et classé en 2007, cette halle a sans doute remplacé le marché couvert primitif. Une étude du bois de ses piliers de chêne date sa construction aux environs de 1515 avec des remplois de matériaux des 14eme et 15eme siècles. Elle abritait les mesures à grain officielles. Cette halle ouverte dispose d'une charpente en chêne reposant sur trois portiques concentriques de plan carré. La partie centrale formant tabouret supporte un local en pan de bois, la Maison des jurats, où les élus et la Justice de la cité siégèrent jusqu’en 1908. Radio 4, radio locale associative, y est installée depuis 1983.
ANCIEN COUVENT
Il reste peu de vestiges du couvent tenu par Les Filles de la Foy (1713) : croix sculptée, porte d’entrée, les arcades se trouvent de part et d’autre du bâtiment incluant le café Le Moderne. De la rue Bissière à la rue Delbergé, l’ensemble fut morcelé lors de la construction de la mairie (1908) qui entraîna la disparition des trois cornières restantes de ce côté de la place.
MAISONS « À COLOMBAGE »
Les maisons à pans de bois dites « à colombage » constituent une part importante du patrimoine bâti de la bastide. Le matériau était disponible sur place : bois pour l’ossature, argile et paille hachée pour le remplissage (torchis). Le mode de construction était simple et peu coûteux. Le modèle reproductible. Au rez-de-chaussée : écurie, atelier ou boutique. À l’étage en surplomb : le logis. Au grenier : récoltes et denrées.
CARRÉROT DU BRAS-DE-FER
Le carrérot est une ruelle à vocation piétonne. Les attelages empruntent les rues charretières vers la place de la halle. Les rues traversières facilitent la circulation transversale dans la bastide. Les carrérots donnent accès aux arrière-cours et jardins. Parfois, un pontet les enjambe et permet de passer d’une maison à l’autre.
LÉPROSERIE
Cette maison du quartier Saint-Roch aurait servi d’asile aux lépreux. Au-dessus de la belle porte sculptée, on lit « Deus noster refugium » - « Dieu est notre refuge » - 1745. Mais nous n’avons aucune certitude, il peut s’agir de pierres de réemploi.
FONTAINE SAINT-ROCH
Saint-Roch était invoqué pour guérir la peste, la lèpre et autres maladies de peau. À l’origine de cette fontaine, probablement, l’épidémie de Peste Noire qui tua, entre 1347 et 1352, un quart de la population de notre pays.
MAISON 34, RUE SAINT-ROCH
La maison, à deux niveaux sur rez-de-chaussée, présente une très belle façade en pierre appareillée. On peut encore lire l’arc d’une large baie de boutique. Au premier étage, une magnifique croisée de la fin du 15e siècle. Au deuxième étage, une croisée plus petite à deux quartiers, plus simplement ornée. La tradition orale l’appelait « La maison du Bayle». On peut aussi supposer qu’elle fut la demeure d’un riche marchand. Ayant conservé une bonne part de ses dispositions du 15e siècle.
ÉGLISE NOTRE DAME
Monument historique classé depuis 1927, l’église a des allures de forteresse : tourelles carrées, courtine crénelée, contreforts. L’église fut construite vers le milieu du 13e siècle. Elle se compose d'une nef à chevet plat, d'un transept et de voûtes sur croisées d'ogives. Deux chapelles construites postérieurement s'ouvrent sur la nef.
La façade occidentale est flanquée de deux tourelles carrées formant contreforts d'angle. Ces tourelles sont réunies par un chemin de ronde qui conserve son crénelage. Cette église pouvait servir de refuge à la population. Dans la tourelle nord-ouest, un escalier à vis Saint-Gilles permet d'accéder au chemin de ronde.
Avant la fondation de la bastide, il existait sans doute un petit bourg ecclésial avec son enceinte de maisons serrées les unes contre les autres, autour d’une église à la fois lieu de culte et ouvrage défensif. Villeréal a d’ailleurs conservé, ici, la mémoire de La Place du Fort.
A l’ouest, sur le portail principal, des statuettes ornent les claveaux, à la pointe de l'archivolte se trouve une sorte d'épi élancé, mouluré et sculpté. La partie inférieure du tympan a été détruite. La partie supérieure subsiste avec trois personnages sculptés.
© Monuments historiques. Sources : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00084276
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00084278
Texte : Office de Tourisme Coeur de Bastides et Musée des Bastides.