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LibĂ©ration de Colmar đŸŽ–ïžđŸŽ–ïžđŸŽ–ïž Traditional Geocache

Hidden : 10/18/2023
Difficulty:
4.5 out of 5
Terrain:
3 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


 

Dates : 23 novembre 1944 – 2 fĂ©vrier 1945.

 

AprĂšs la prise de Strasbourg par la 2e division blindĂ©e du gĂ©nĂ©ral Leclerc, toute l’attention des AlliĂ©s se portĂąt dĂ©sormais sur la « poche de Colmar ». Celle-ci reprĂ©sentait un saillant qui s’enfonçait dans les lignes alliĂ©es Ă  environ 30 km au sud de Strasbourg jusqu’à Rosenau, au sud de Mulhouse, tenu par la XIXe arme allemande, soit prĂšs de 50 000 soldats.

L’artillerie française Ă©tait positionnĂ©e sur le Rhin, Ă  quelques kilomĂštres de BĂąle. Celle-ci pilonna les positions allemandes Ă  Baden, sur la rive est du fleuve. Les gares de triages furent dĂ©molies et le trafic ferroviaire interrompu avec la Suisse. Des feux commencĂšrent Ă  se propager dans la ForĂȘt Noire. Comme les bacs sur le Rhin avaient Ă©tĂ© dĂ©truits, des unitĂ©s allemandes piĂ©gĂ©es sur la rive ouest avaient dĂ» se rĂ©fugier en Suisse. Le 29 novembre, la 2e DB du gĂ©nĂ©ral Leclerc prit Erstein, Ă  15 km au sud-ouest de Strasbourg. Les positions de la XIXe armĂ©e allemande cĂ©dĂšrent et les AlliĂ©s purent resserrer leurs lignes autrour de la poche, de SĂ©lestat Ă  Thann.

 

 

 

Carte de la poche de Colmar (20 janvier-5 février 1945)

 

Le 7 décembre 1944, de Lattre envoya la IÚre armée française effectuer une offensive contre la poche de Colmar. Le 10, Thann fut libérée par la 2e division marocaine . Le 18 décembre, Kaysersberg et Ammerschwihr furent libérées. La IÚre armée française était maintenant à 6 km de Colmar.

 

 

L’OPÉRATION VENT DU NORD

Le 1er janvier 1945, Hitler dĂ©clencha l’opĂ©ration Nordwind (« Vent du Nord »). Celle-ci consistait en une offensive nocturne contre les positions alliĂ©es sur un front de 75 km, entre SarrebrĂŒck et Strasbourg, pour soulager les troupes qui prenaient part Ă  l’offensive des Ardennes. Elle fut conduite par la IĂšre armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Hans von Obstelfeder et avait pour objectif d’exploiter la faiblesse du VIe groupe d’armĂ©es amĂ©ricain causĂ©e par le repli de certaines de ses forces dans les Ardennes, plus au nord. Strasbourg Ă©tait de nouveau menacĂ©e par les troupes allemandes.

 

 

Troupes de la IÚre armée française à Colmar, le 2 février 1945

 

 

LA DÉFENSE DE STRASBOURG

Le 3 janvier Ă  Versailles, la IĂšre armĂ©e amĂ©ricaine, dont faisait partie la 2e DB, reçut l’ordre de se replier au nord de l’Alsace et d’évacuer Strasbourg pour occuper la crĂȘte des Vosges. De Gaulle rĂ©agit immĂ©diatement en confiant Ă  de Lattre la mission de dĂ©fendre Strasbourg, « avec ou sans l’accord du commandement amĂ©ricain ». Vers 16 h, de Gaulle voit Eisenhower et Churchill au QG amĂ©ricain. Il persuade Eisenhower d’annuler l’ordre d’évacuer Strasbourg et le nord de l’Alsace.

Le 5 janvier, les Allemands franchirent Ă  nouveau le Rhin, mais dans l’autre sens, et Ă©tablirent une tĂȘte de pont Ă  Gambsheim, Ă  20 km au nord de Strasbourg. Le 7, les forces allemandes effectuĂšrent une offensive en tenaille sur Strasbourg. Au nord, ils attaquĂšrent la VIe armĂ©e amĂ©ricaine vers Haguenau. Au sud, venant de la poche de Colmar, ils firent une percĂ©e sur Erstein dans les lignes de la IĂšre armĂ©e française.

Le 20 janvier, l’opĂ©ration « Vent du Nord » avait permit aux Allemands de se rapprocher Ă  13 km de Strasbourg, ce qui provoqua une vĂ©ritable panique. RegroupĂ©e entre Sarreguemines et Bitche, la 10e Panzerdivision Ă©tait Ă  l’avant-garde de l’offensive menĂ©e sur Saverne et Strasbourg. Elle avait reprit Sessenheim et fait sa jonction avec les unitĂ©s ayant franchi le fleuve. Ces forces continuaient leur offensive vers le sud de l’Alsace. Leur but Ă©tait de rejoindre et de dĂ©gager Colmar et d’ouvrir ainsi la voie au-delĂ  des Vosges. L’objectif allemand Ă©tait que les forces du groupe d’armĂ©es de Blaskowitz (groupe d’armĂ©es G) parviennent Ă  enfoncer le VIe groupe d’armĂ©es franco-amĂ©ricain, qui contrĂŽlait un front de 120 km de large.

 

Affiche publiée dans Colmar le 3 février 1945 (rédigée le 2)

 

 

Pour empĂȘcher cette manƓuvre qui aurait pu avoir de terribles consĂ©quences chez les AlliĂ©s, la IĂšre armĂ©e française lança une attaque massive visant Ă  rĂ©duire la poche de Colmar. Mais le temps glacial (-20 °C), la visibilitĂ© trĂšs faible et les tempĂȘtes de neige rendirent encore plus difficiles les opĂ©rations qui Ă©taient conduites sans appui aĂ©rien, tant les conditions atmosphĂ©riques Ă©taient mauvaises.

Le 23 janvier 1945, la IĂšre armĂ©e française avait arrĂȘtĂ© l’offensive allemande « Vent du Nord » devant Strasbourg. Le gĂ©nĂ©ral Eisenhower Ă©tait prĂȘt Ă  laisser la ville retomber aux mains des Allemands, pourvu que cela facilitĂąt la retraite de sa VIe armĂ©e. Le GĂ©nĂ©ral de Gaulle menaça de retirer ses troupes du commandement alliĂ© si Strasbourg Ă©tait sacrifiĂ©e. Eisenhower cĂ©da, mais laissa aux Français la responsabilitĂ© de dĂ©fendre la ville. Le 25 janvier, le 21e corps amĂ©ricain vint renforcer les troupes de de Lattre.

 

 

LA LIBÉRATION DE COLMAR

Le 27 janvier, des unitĂ©s de la 5e DB française et la 3e DI amĂ©ricaine investirent Jebsheim, Ă  l’est de Colmar, et atteignirent le canal de Colmar. Le 1er corps du gĂ©nĂ©ral BĂ©thouart pĂ©nĂ©trĂąt dans la poche par le sud, et le 2e corps du gĂ©nĂ©ral de Montsabert par le nord.

Le 2 février, Colmar était libéré.

Le 3, le commandement allemand ordonnait l’évacuation de la poche.

Le 9 fĂ©vrier 1945, de Lattre envoya ce communiquĂ© : « Au 21e jour d’une Ăąpre bataille au cours de laquelle les troupes amĂ©ricaines et françaises ont rivalisĂ© d’ardeur, de tĂ©nacitĂ© et de sens manƓuvrier, l’ennemi a Ă©tĂ© chassĂ© de la plaine d’Alsace et a dĂ» repasser le Rhin. »

Ce communiqué reflÚta parfaitement la réalité.

 

 

Source : Catherine et Jacques Legrand dir. Chronique de la Seconde Guerre mondiale. Éditions Chronique, novembre 2002

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