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FRITSCH Emile Traditional Cache

Hidden : 9/24/2023
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Source : FRITSCH Émile [Moselle] - Maitron

Fils d’un menuisier aux ateliers de chemin de fer, Émile Fritsch était issu d’une famille cheminote de cinq enfants, dont il était le troisième. En 1910, il devint apprenti serrurier aux ateliers de Bischheim de la Reichsbahn (à l’époque où l’Alsace-Lorraine était annexée par l’Allemagne).

Émile Fritsch fut mobilisé dans la marine impériale allemande pendant la Première Guerre mondiale. En 1919, il commença à travailler aux ateliers de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine à Basse-Yutz et adhéra au syndicat CGT des cheminots d’Alsace-Lorraine. Il faisait partie de ces nombreux Alsaciens qui vinrent s’installer et travailler en Moselle après la Première Guerre mondiale suite au manque de main-d’œuvre notamment lié à l’expulsion des ouvriers allemands.
Il figurait parmi les membres les plus influents du syndicat CGT des cheminots de Basse-Yutz en février 1920 et fut probablement candidat CGT aux élections paritaires d’août 1920. Il participa en octobre 1920 au congrès des socialistes mosellans qui devait décider de l’adhésion à la IIIe Internationale. Émile Fritsch défendit cette option.

Parallèlement à son engagement syndical, Emile Fritsch représenta le PC à de nombreux scrutins électoraux tout au long de l’entre-deux-guerres. Il mena aux élections municipales du 23 juillet 1922 dans la commune de Basse-Yutz une liste à dominante communiste. Il obtint 562 voix sur 1 450 suffrages exprimés pour 1 484 votants. Au second tour il obtint 613 voix sur 1 465 suffrages exprimés et fut élu. Il mena à nouveau aux élections municipales des 3 et 10 mai 1925 la liste communiste. Il obtint 919 voix sur 1 779 suffrages exprimés pour 1 810 votants et 2 239 électeurs inscrits et fut élu dès le premier tour. Il fut élu maire de la cité cheminote par 13 voix sur 21 suffrages exprimés.

Le 26 juin 1926, un arrêté préfectoral le révoqua de ses fonctions pour un mois en raison de son adhésion au Heimatbund.. Il figurait en effet parmi les signataires du manifeste du Heimatbund qui parut le 7 juin 1926 dans L’Humanité d’Alsace-Lorraine et fut à partir de là considéré par les autorités comme un « autonomiste ». Certains cheminots mosellans signèrent ce manifeste car ils souhaitaient que les chemins de fer d’Alsace-Lorraine conservent leur autonomie.

Émile Fritsch se représenta lors des élections municipales partielles du 29 août 1926 et fut réélu. Cette nouvelle élection fut annulée par le tribunal administratif d’Alsace-Lorraine en octobre 1926 car il n’était pas éligible en raison de sa révocation. Il se présenta à nouveau aux élections municipales des 5 et 12 mai 1929 à la tête de la liste communiste. Il obtint 1 258 voix sur 1 959 suffrages exprimés pour 1 982 votants et 2 294 électeurs inscrits. Toute la liste communiste fut élue au premier tour et il fut réélu maire.

Au début de l’année 1934, il fut l’un des principaux organisateurs de l’opposition au francisme en Lorraine du fer. À la tête d’un cortège communiste, Émile Fritsch « malmène » dans sa ville des militants francistes réunis dans un café et la nuit suivante alla à Thionville coller des affiches « Faschisten Bude » (« turne fasciste ») sur les vitres de la Taverne Alsacienne, permanence franciste de la ville. Les trottoirs furent badigeonnés de slogans antifascistes. Il participa ensuite à Thionville à une grande manifestation organisée par les communistes et la gauche pour protester contre la menace fasciste. Ce rassemblement de plusieurs milliers d’ouvriers dégénéra en bataille de rue et les manifestants furent chargés par la police qui procéda à près de deux cents arrestations, dont celle d’Émile Fritsch. Celui-ci fut suspendu de ses fonctions municipales par le préfet pour une durée de trois mois. Il aurait suite à ces événements passés quelques jours en prison.

Devenu la « bête noire » de l’extrême droite mosellane, les fascistes perturbèrent la fête sportive ouvrière organisée le 14 juillet 1934 par Émile Fritsch à Basse-Yutz. Les Francistes de la ville organisèrent une manifestation qui fut perturbée par les communistes. La sirène des pompiers ayant été déclenchée, le maire fit inonder le local des Francistes, la « Maison bleue ». Déjà suspendu, le préfet le releva de ses fonctions.

Émile Fritsch mena à nouveau aux élections municipales des 5 et 12 mai 1935 la liste communiste. Il obtint 1 083 voix sur 2 070 suffrages exprimés. Il fut élu au premier tour mais la liste communiste n’obtint finalement que six sièges et la ville bascula à droite.

Émile Fritsch se présenta aussi aux élections cantonales et législatives. Le 7 novembre 1926, il se présenta lors des élections cantonales partielles visant à pourvoir le siège laissé vacant par le décès du Comte de Berthier, élu du canton de Thionville. Il obtint 1 920 voix sur 3 891 suffrages exprimés et fut battu de justesse par le maire de Thionville M. Mauclaire (URD, droite) qui rassembla 1 964 voix. À nouveau candidat du Parti communiste aux élections cantonales des 18 et 25 octobre 1931 dans le canton de Thionville, il obtint au premier tour 2 268 voix contre 2 443 voix au conseiller sortant M. Mauclaire. Au second tour il fut battu en rassemblant 2 379 voix sur 5 464 suffrages exprimés contre 3 085 voix au maire de Thionville qui fut réélu. Il se représenta aux élections cantonales partielles des 30 avril et 7 mai 1933 qui faisait suite au décès de Gabriel Mauclaire. Il obtint au premier tour 1 651 voix sur 5 021 suffrages exprimés et arriva en deuxième position derrière le docteur Cayet (URD, droite) qui totalisa 2 285 voix et un indépendant de gauche qui obtint 1 085 voix. Au second tour Émile Fritsch obtint 1 861 voix sur 4 932 suffrages exprimés contre 3 065 voix au docteur Cayet qui fut élu. Il se présenta aux cantonales d’octobre 1937 dans le canton de Thionville face au Dr Cayet. Il obtint au premier tour 2 440 voix sur 5 615 suffrages exprimés et fut battu par le conseiller sortant qui rassembla 3 175 voix. Émile Fritsch perdit une nouvelle fois face à un concurrent qui était responsable de multiples organisations d’assistance et de charité.

Il fut candidat, en sixième position, aux élections législatives du 11 mai 1924 en Moselle sur la liste « Bloc Ouvrier Paysan » présentée par le Parti communiste. Il obtint 26 324 voix et la liste communiste une moyenne de 26 289 voix pour 113 434 suffrages exprimés (23,2 %). La liste de l’Union républicaine lorraine (droite) remporta les élections en obtenant une moyenne de 57 620 voix.

Émile Fritsch fut à nouveau candidat aux élections législatives d’avril 1928 dans la circonscription de Thionville-Est (Moselle). Candidat du PC, il obtint au premier tour 5 103 voix sur 14 717 suffrages exprimés et arriva en deuxième position derrière le député sortant Robert Schuman. Au second tour il obtint 6 325 suffrages contre 8 115 voix à Robert Schuman sur 14 440 suffrages exprimés.

Il se présenta à nouveau contre Robert Schuman aux élections législatives de mai 1932 dans la même circonscription. Il obtint 4 110 voix contre 10 068 voix sur 14 178 suffrages exprimés, pour le député sortant qui fut réélu dès le premier tour. Émile Fritsch se présenta encore aux élections législatives du 26 avril 1936 dans la circonscription de Thionville-Est toujours face à Robert Schuman. Il obtint 4 086 voix sur 14 816 suffrages exprimés. Robert Schuman qui obtint 8 510 voix fut réélu dès le premier tour. À cette époque il résidait à Strasbourg et occupait la fonction d’employé d’imprimerie.

Ces engagements électoraux ne l’empêchèrent pas de s’investir dans les activités du PC mosellan ni dans celles du syndicat des cheminots. Au milieu des années vingt, il prit une part active aux manifestations organisées par les communistes contre la guerre du Maroc. Il affronta les forces de l’ordre à plusieurs reprises. Le 14 mars 1927, il fit partie de la délégation des responsables communistes mosellans qui rencontra à Metz (Moselle) des communistes de Sarre et de la Ruhr. Il s’agissait de rapprocher les revendications des travailleurs français et allemands et d’ébaucher une certaine unité d’action.

En décembre 1929, Émile Fritsch fut l’un des animateurs du congrès des cheminots unitaires du réseau Alsace-Lorraine. En mars 1931, lors d’une réunion du bureau du rayon mosellan du PC, Emile Fritsch s’opposa à Victor Doeblé qui souhaitait répondre favorablement aux démarches de rapprochement faites par les confédérés aux unitaires. En août 1934 il faisait partie du comité de la main-d’œuvre étrangère (MOE) du PC mosellan en charge de venir en aide aux antifascistes allemands alors nombreux à venir s’installer en Moselle. En septembre 1936 il était l’un des responsables du rayon communiste de Basse-Yutz. Il souhaitait que le PC ait un rôle moteur et une place prépondérante dans le Front populaire.

Au titre de ses activités syndicales et politiques, Emile Fritsch participa à toutes les grèves qui touchèrent dans l’entre-deux-guerres les ateliers de chemin de fer de Basse-Yutz.

Au printemps 1938 à Metz, il participa au congrès de l’Union départementale des syndicats confédérés de la Moselle. Il siégeait à la commission administrative de l’UD en qualité de secrétaire de l’Union locale CGT de Thionville. Il fut élu, à la demande de Charles Friedrich, secrétaire administratif de l’UD en remplacement de Ralph Konopnicki.

Il fut évacué en septembre 1939 avec les ateliers de Basse-Yutz à Bordeaux (Gironde). Un temps mobilisé dans l’armée française, il put rentrer en octobre 1940 en Moselle alors que le département lorrain était une nouvelle fois annexé par l’Allemagne. Il fut expulsé un mois plus tard à Castres (Tarn) où il retrouva un emploi aux ateliers des chemins de fer. Il fut révoqué par les autorités de Vichy en 1941. Il fut réintégré à la SNCF à la Libération et put rentrer en Moselle. Il était présenté par les inspecteurs des renseignements généraux comme l’un des militants communistes les plus influents de Lorraine du fer. Il était alors responsable des cellules communistes de Basse-Yutz.

Il fut à nouveau candidat aux élections municipales de septembre 1945 à Basse-Yutz à la tête de la liste de gauche et de la Résistance. Il obtint 1 871 voix sur 3 676 suffrages exprimés et fut élu. Il se représenta aux élections municipales d’octobre 1947 la Liste d’Union républicaine et antifasciste présentée par le PC. La liste rassembla une moyenne de 1 353 voix sur 3 543 suffrages exprimés contre une moyenne de 2 130 voix pour la liste d’entente communale qui remporta l’ensemble des sièges à pourvoir.

Il fut l’un des animateurs de la grève des cheminots de Thionville et Basse-Yutz en novembre-décembre 1947. Emile Fritsch tentait de relancer la grève mais devait se heurter à l’opposition de la CFTC.

En janvier 1950, l’assemblée générale des cheminots CGT de Thionville-Basse-Yutz décida de le remplacer à sa présidence par un élément plus « jeune », en l’occurrence Robert Schitterer. Il accepta cette décision et resta secrétaire adjoint du syndicat pour assurer la transition. En février 1950 il était membre du bureau fédéral du PCF mosellan. En novembre 1955 il était encore l’un des militants les plus actifs de la section communiste de Thionville-Basse-Yutz.

Il figurait en sixième position sur la liste communiste aux élections législatives du 17 juin 1951. La liste obtint 45 353 voix sur 278 653 suffrages exprimés (16,4 %). Seul Pierre Muller, qui menait la liste, fut élu. Émile Fritsch était alors ouvrier aux ateliers SNCF de Basse-Yutz-Kuntzig.

Émile Fritsch était l’auteur d’une pièce de théâtre dramatique La honte de l’Émilie Berger qui racontait l’exploitation d’une bonne. La pièce fut jouée dans les années trente.

Marié le 19 mai 1923 à Basse-Yutz, il était père d’un fils, Raoul, né en 1924.

Additional Hints (Decrypt)

A'bhoyvrm cnf ibf gvzoerf

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)