Après le D-Day, l'armée américaine a aménagé en Seine-Maritime 8 camps de transit pour ses soldats qui arrivaient des Etats-Unis ou qui attendaient pour rentrer au pays. C'est le port du Havre qui servait au transit.
Ces camps étaient surnommés les camps cigarette car ils avaient pour nom, des marques commerciales de cigarettes américaines distribuées à cette époque. Ce choix, dicté par une recherche de sécurité en temps de guerre, ne fournissait aucune indication à l'ennemi permettant de les localiser. Des dizaines de milliers de soldats y séjourner pour un temps plus ou moins long.
Saint-Sylvain, 3ème site retenu pour l'installation d'un de ces camps avait pour nom : Camp Lucky Strike. Il a été opérationnel de novembre 1944 à févrie 1946. Il pouvait acuueilir plus de 100 000 hommes logés sous une des 11 600 tentes et quelques constructions préfabriquées.
C'était une véritéble ville américaine de 150 000 habitants qui vivaient jour et nuit avec commerces, cinémas, hôpitaux, lieux de culte, tribunal ... La rue principale était la piste en macadam de 1 800 m de long de l'aérodrome puisque les tentes étaient alignées de chaque côté sur plusieurs rangs et organisés en 4 quartiers de 2 900.
Les militaires côtoyaient quotidiennement la population locale et les familiarisaient à la culture américaine à grands renforts de chewing-gums, coca-cola et bien-sûr paquets de cigarettes.