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Eglise Saint-Martin de Calviac Traditional Cache

Hidden : 9/6/2023
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


L'Office de Tourisme Coeur de Bastides vous invite à découvrir son territoire. Au travers du petit patrimoine, de la nature ou des monuments ; nos 43 communes vous dévoilent leurs trésors.

Sur l’emplacement du hameau actuel s'élevait probablement une villa romaine. Un château-fort y fut édifié dont il reste des remparts et des fondations un peu partout sur le plateau". Les villas romaines portaient généralement le nom de leur propriétaire et ces noms sont devenus des noms de villages et de hameaux.

Calviac est en fait beaucoup plus ancien que cette église, comme le montrent deux chapiteaux réutilisés dans ce bâtiment mais qui datent de l’Antiquité ou du début du Moyen-Âge.

Calviac était, au milieu du Moyen-Age, le siège d'un "castrum" et d'une chapelle. L’église est mentionnée pour la première fois en 1153 dans une bulle du pape Eugène III comme possession de l’abbaye de Sarlat.

Elle a probablement été donnée par un seigneur de Calviac à l'abbaye dans la seconde moitié du XIe siècle ou au début du XIIe siècle. Elle est constituée en prieuré-cure. Un moine de l'abbaye était le prieur de Calviac.

En 1252, Guillaume-Amanieu, seigneur de Calviac, cède le territoire de la montagne de Franquinus à Alphonse de Poitiers pour y établir le bastide de Monflanquin. L'hommage rendu en 1259 au comte de Toulouse permet de constater que plusieurs seigneurs avaient des biens à Calviac. En 1271, on note que Calviac fait partie du bailliage de Monflanquin.

L'église a eu à souffrir des guerres qui ont ensanglanté le pays : dès le XIIIe siècle l'église a dû être restaurée et remaniée, la façade est refaite, à la fin du XVe siècle, après la guerre de Cent Ans, la nef est reconstruite, probablement le transept et la voûte du chœur au XVIe siècle, les guerres de religion laissent un édifice à demi ruiné comme le décrivent les mémoires de l'évêque d'Agen Nicolas de Villars : « Elle est à moitié couverte, l'on travaille à la réparer et à refaire la voûte qui couvrira la moitié de l'église. Il n'y a ni porte, ni cloches. Le clocher est tombé depuis peu. Il y a 2 chapelles sans fondations ; le cimetière est pollué. On ne sait qui est prieur et recteur. Des laïques prennent le revenu ». Le clocher-mur est relevé et la voûte du chœur est réparée au XVIIe siècle. Dans le verbal de l'évêque Jules Mascaron, on lit que le sanctuaire est voûté mais que la nef n'est ni voûtée ni lambrissée.

A la fin du XVIIIème, le verbal de MASCARON retient que " l'église est sur une éminence avec IO ou 12 maisons auprès. Longue de 12 cannes, large de 5, haute de 7. On descend dans l'église 5 ou 6 marches. Le sanctuaire est voûté avec 2 arceaux, la nef n'est ni voûtée ni lambrissée. Il y a du côté de l'épître 2 chapelles en mauvais état et une du côté de l'évangile. Le clocher est en triangle ".

Au milieu du XVIIIème, dans le verbal de M. de CHABANNES : " les 2 chapelles latérales sont respectivement dédiées à Notre Dame et à St Pierre ".

À la Révolution, cette église d'une valeur locative de 25 livres et capital de 500 livres fut mise en vente dans le cadre des Biens Nationaux et rachetée par un paroissien, M. de ST AMANS, habitant La Tour, pour être conservée et restituée à la communauté.

Jusqu'en 1802, la paroisse de Calviac comprenant tout le territoire situé de Monflanquin jusqu'à la rive gauche de la Lède, au nord de la Leyze. Après 1802, ce territoire fait partie de la paroisse de l'église Saint-André de Monflanquin.

En 1830 les absidioles sont cloisonnées. Vers 1866, le chœur est réparé et modifié.

Sur le XIXème, quelques précisions données par l'Abbé DOUMAX : "En interrogeant les anciens, nous avons eu la bonne fortune de retrouver une partie de l'ancien chœur roman. C'est Mr l'Abbé THOMAS, curé de St EUTROPE mais originaire de CALVIAC, qui nous a donné les détails. "Il me donne 1866 comme la date très approximative des modifications plus ou moins heureuses apportées au chœur de l'église. " " Il n'y avait pas d'avant chœur et la Ste Table était sous l'arc triomphal, Ste Table en bois d'ormeau... L'autel était avancé dans le chœur c'est l'autel que nous retrouvons dans la chapelle de St Martin, ayant été remplacé par le banal autel de marbre actuel. Derrière l'autel et cachant l'ouverture, murée alors, qui est au chevet il y avait le grand tableau que nous retrouvons à la chapelle St Martin". "Puis, détail plus important, il y avait tout le tour du chœur d'alors la banquette de pierre qui reste dans les absides. Il y avait aussi deux colonnes tronquées comme celles que nous trouvons dans les absides. Voilà bien des restes du chœur roman respectés au XVIème et saccagés au XIXème. "

En 2005, plusieurs sarcophages datant du vie siècle ont été découverts à Calviac, Lors de gros travaux d'aménagement à l'ancien presbytère de l'église Saint-Martin de Calviac, datée du XIIe siècle, la pelle mécanique accrochait une dalle qui volait en éclats. Les ouvriers, sur ordre de l'architecte David Rabot, prévenaient alors Stéphane Mérigot, le spécialiste local de la société Archéologie qui est donc « l'inventeur » du site. Christophe Chabrier, archéologue confirmé, avec l'aide d'une douzaine de bénévoles, accompagna le dégagement entamé par Stéphane Mérigot et prit en charge le chantier. Quinze week-ends plus tard, la nécropole qui entoure le bâtiment est bien dégagée. Les sarcophages sont là. Leur contenu est minutieusement vidé et inventorié par deux étudiants en doctorat d'archéologie envoyés par le service régional d'archéologie de Bordeaux, Laurent Charles et Sacha Kacki. Pour Christophe Chabrier, les sarcophages datent du VIe siècle : « Il y en a trois, parfaitement conservés. Les traces des ciseaux sont parfaitement visibles, presque une décoration. Les corps ont une curieuse attitude, contrairement à l'habitude : les bras des défunts ne sont pas croisés sur la poitrine, mais relevés au niveau du visage, un peu comme quelqu'un qui lèverait les bras ». Malgré les fouilles minutieuses, pas un objet métallique, pas une bague, une épingle pour suaire, pas une broche, rien n'a été trouvé. Pour M. Chabrier, « ce qui est primordial, c'est que ces sépultures sont vierges et scellées ». Les tombes n'ont pas été réemployées et sont donc dans leur état originel. Ces trois magnifiques spécimens sont remontés à la fin des fouilles, pour meubler l'église de Calviac.

Trouvé aussi sur ce site de fouilles, succédant au temps des sarcophages, des sépultures en pleine terre du Xe siècle et enfin un four à céramique, contemporain de la construction de l'église, au XIIe siècle. Les fouilles ont permis de montrer que l'église a été construite sur des niveaux plus anciens. Des chapiteaux antiques ont été réutilisés dans l'église. L’église et le cimetière sont classés aux Monuments Historiques depuis le 28 décembre 1995.

 

L'église a été bâtie suivant un plan de croix latine avec nef unique se terminant sur une abside semi-circulaire. 2 chapelles forment le transept et deux absidioles s'ouvrent sur ses bras. Des passages font communiquer les absidioles orientées et arrondies et le chœur. Ses origines sont romanes : transept débordant et chevet dit bénédictin. Abside romane arrondie et renforcée de 4 grands pilastres faisant office de contreforts. Deux autres pilastres, de même épaisseur mais légèrement moins hauts sont insérés à l'angle de l'abside et des absidioles.

Le chevet appartient au XIIIème siècle avec la nef et les chapelles, bien quelconques, au XVème certainement.

Trois fenêtres percent l'épais mur de pierres de taille calibrées. Les deux fenêtres latérales étroites et cintrées sont romanes tandis que la fenêtre centrale a été remplacée par une fenêtre ogivale à meneaux du XVème siècle. Dans sa partie haute l'abside a été réparée avec des pierres de moindre qualité. 

Le presbytère attenant à l'église a été juxtaposé tardivement à la nef et à la chapelle. La chapelle Sud est donc partiellement "masquée" par ce presbytère.

Le clocher triangulaire à 2 cloches (I seule en place) que Nicolas de VILLARS a mentionné comme tombé depuis peu au début du XVIIIème, a été relevé après son passage avec un appareil encore plus médiocre que celui du XVIème.

Le porche est couvert, presque carré et muré tant devant que sur les côté. La mauvaise pierre dont il est fait confirme qu’il est très tardif, au mieux du XVIIème siècle. Le portail avec son arc ogival, correspond à la période gothique tardive c'est à dire le XVIème siècle.

La porte d'entrée est cantonnée de deux colonnes monolithes de marbre blanc à cannelures torses surmontées de chapiteaux à motifs floraux qui encadrent ce portail. Elles ont donné lieu à une hypothèse de la part de l'Abbé DOUMAX qui suggère que : "le chapiteau de style composite est de la belle époque gallo-romaine. Une des colonnes, celle de gauche, a été brisée en 3 morceaux raccordés [Cette colonne de gauche est plus petite que celle de droite. Ce qui peut en effet s'expliquer par le fait que brisée, elle n'ait pas été reconstituée dans son intégrité] ... Nous pouvons déduire de la présence de ces colonnes qu'il y avait dans les environs un établissement romain, villa ou temple à la fin de l'Antiquité ou du début du Moyen-Age ; dans les environs car il n'est pas probable qu'on les ait portées de loin pour les mettre là où elles sont.

On accède à la nef en descendant des marches, de grandes dalles de pierres, large d'un mètre environ. La e modestie des lieux est renforcée par l'aspect des murs simplement passés à la chaux.

Le bénitier en pierre, dont la large cuve ornée de cannelures repose sur une grosse colonne annelée.

Un tableau sans signature pourrait représenter St François d'ASSISE selon l'Abbé DOUMAX puisque la robe est franciscaine.

La chapelle Sud est dédiée à St Martin après l'avoir été à St Pierre si l'on en croit de CHABANNES. Appuyé contre le mur est installé un autel, en mauvais état. Au-dessus de l'autel un grand tableau daté 1832 et signé TEXIDOR. Le nom de St Martin est écrit sous le personnage. Réalisé au XIXème, il représente la crucifixion avec à droite du Christ, St Jean soutenant la Vierge et, à gauche, St Martin avec crosse et mître.

La chapelle côté Nord, rectangulaire, est dédiée à la Vierge, son mur porte la mention 15 juin 1836.

Sur le mur de séparation avec l'absidiole est appuyé un autel blanc. Cet autel associe plâtre, faux marbre et bois peint dans un style inspiré de la Renaissance Grecque, lequel s'avère être l'ancien maître-autel d'avant le XIXème. Cet autel a un coffre évasé vers le haut, avec au milieu un agneau étendu sur une croix. Un retable et le tabernacle sont installés sur ce coffre et sont surmontés d'une sorte de baldaquin. Ce maitre-autel, a représenté pendant des décennies l'objet luxueux de l'église, expression des moyens réduits de la communauté.

Le chœur de style gothique tardif du XVème qui, roman à l'origine, devait avoir une voûte en "cul de four". Aujourd'hui c'est une voûte ogivale prenant appui sur deux colonnes engagées dans l'assise de l'arc triomphal et sur une série de 4 têtes. Têtes aux cheveux symétriquement bouclés du côté évangile et à bandeau du côté épître. Un faisceau d'arcs s'entrecroise et se recoupe en deux clefs de voûte marquées des monogrammes MA c'est à dire Marie et JHS pour Jésus Christ.

Les vitraux gothiques sont datés de I866 : celui de droite à dominante bleue à la gloire de St Martin, patron de l'église et celui de gauche à dominante rouge. De part et d'autre deux fenêtres rappellent l'origine romane de l'abside par leur galbe extérieur. Ces 3 ouvertures éclairent le chevet.

Des marches mènent d'abord à l'avant-chœur, ensuite à la grille du chœur proprement dit et enfin au maître-autel sans retable. Sur le tabernacle une statue de Notre Dame de LOURDES.

L'absidiole Nord est la mieux conservée car laissée "hors circuit". Son unique fenêtre, murée de l'extérieur la prive de toute lumière, tandis que la partie interne restait intacte avec la fenêtre. Tout au long de ce mur court un banc de pierre. Près de l'entrée s'élève une colonne en pierres de mauvaise qualité. On sort de cette absidiole romane vers l'abside, l'épaisseur du mur impressionnant est conforme à la technique de l'époque romane du XIIe siècle.

L'absidiole Sud présente les mêmes caractéristiques que celles du Nord. On y retrouve la même banquette avec une colonne aux trois quarts dégagés du mur et coupée vers le haut. Cette absidiole est la sacristie, dès lors sa fenêtre n'est pas murée, par souci de luminosité, les parois sont couvertes de chaux pour en améliorer l'esthétique dans le goût du XIXème.

Ces deux absidioles "orientées" se révèlent être des chœurs communiquant secondaires, propres à l'architecture romane et prisés chez les Bénédictins.

Sources : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00135194

Texte : Georges ODO, Office de Tourisme Coeur de Bastides et Musée des Bastides.

Additional Hints (Decrypt)

Nh zhe qh pvzrgvèer...

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)