> Le Parc <
Le parc de la Théols à Issoudun renommé "Parc François Mitterrand."
Rien ne prĂ©destinait ces petits jardins familiaux de la ville dâIssoudun Ă ĂȘtre fĂ©dĂ©rĂ©s dans un parc public. Rien, sinon lâintĂ©rĂȘt et le caractĂšre stratĂ©gique du site quâils occupaient.
TraversĂ©s par la ThĂ©ols, petit cours dâeau que la commune souhaitait se rĂ©approprier et mettre en valeur, ces terrains sont situĂ©s dans la ville basse Ă proximitĂ© [dâune] opĂ©ration de 60 logements HLM, dâun nouvel Ă©quipement culturel [...] et, enfin, du pont Saint-Paterne, vestige mĂ©diĂ©val de lâancienne citĂ© royale du Bas-Berry. DĂ©clarant dâutilitĂ© publique ces 22 400 m2 inondables, expropriant les propriĂ©taires de ces petits jardins potagers pour la plus part Ă lâabandon, la ville dâIssoudun y a crĂ©Ă© un espace vert ouvert au public. La suppression du mur qui le ceinturait a permis dâouvrir le site sur la ville et de crĂ©er ainsi un vide, une dilatation du tissu urbain. Devenu parc, il est Ă la fois un lien entre la ville haute et ses faubourgs et un Ă©quipement pour le quartier rĂ©sidentiel voisin.
LaurĂ©at du concours organisĂ© en 1992, Michel Desvigne a choisi dâinscrire son intervention dans lâhistoire du site. Pour Ă©viter de le " banaliser ", il propose de conserver de façon formelle la trame parcellaire, en donnant une dimension nouvelle aux berges de la ThĂ©ols. " Il fallait mĂ©tamorphoser ces parcelles de jardins privĂ©s sans en perdre lâĂąme et crĂ©er un lieu dâĂ©chelle plus grande ", explique le paysagiste qui dit avoir travaillĂ© davantage dans un esprit de substitution que de conservation. Il remplace les jardins utilitaires par des compositions ornementales. La principale est un grand carrĂ© posĂ© Ă lâextrĂ©mitĂ© du terrain, dans le coude de la riviĂšre. PlantĂ© en pleine terre conçu pour supporter une crue de la ThĂ©ols, il est ceint dâun deck en bois qui forme ponton sur le cours dâeau. A lâintĂ©rieur, les iris sont plantĂ©s en bande, Ă©voquant ainsi la trame parcellaire.Â
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