Cette maison typique des Landes est originaire d’Arengosse, plus au sud du département. Construite au début du XIXème siècle, elle s'élevait alors dans le cœur du bourg et abritait en son sein une famille de propriétaires. Elle se trouvait abandonnée et à l'état de ruine au début des années 70 lorsque Monsieur Ollagné, directeur-fondateur du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne, s'inquiéta de son sort. Quand il l'a su promise à la destruction, il élabora le projet, innovant à l'époque, de la déplacer et de l'offrir à une commune du Parc. Et comme l'âme du Parc était la Leyre, et que Pissos était le noyau de ce parc, le choix échut donc au village.
En déplacement à Pissos, il choisit avec ses collaborateurs l'emplacement au milieu de pins déjà anciens. Le site bordait la piscine inaugurée quelques années avant et le camping qui se trouvait alors en périphérie immédiate.
La reconstruction fut délicate et soigneusement effectuée par des artisans consciencieux qui remontèrent lentement et méthodiquement la vieille demeure de 170 ans, composée de bois, de briques et de torchis. Et pour fêter sa nouvelle localisation, le fringant maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas, n'hésita pas à faire le déplacement le jour de l'inauguration en 1977.
Cette maison accueillit pendant de nombreuses années une exposition/vente d’artisanat local (verrerie, poterie, vannerie…). Devenue aujourd'hui Maison de la nature, elle abrite une collection de faune locale empaillée. Elle n’est plus ouverte au public.
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En savoir plus sur l’airial landais :
Spécificité unique en France, il est le symbole de l’habitat rural de notre région. Plus qu’un simple ensemble de maisons à colombages, c’est tout un système social et économique qui est organisé autour de la culture agropastorale (pratique de l’agriculture et de l’élevage). A l’époque, l’airial était comme une oasis au milieu de la lande marécageuse et désertique. Suite à l’extraordinaire transformation des Landes au XIXe siècle, il est comme une clairière au milieu de la forêt des Landes de Gascogne.
« L'ostau » (maison landaise) typique est une maison à colombages, un assemblage de poutres autoportantes permettant de soutenir la charpente. Le toit est à trois pans en « queue de palombe » et les murs sont remplis par un mélange de torchis. Dès le XIXe siècle, les briques plates rouges ou la garluche (grès ferrugineux) remplacent le torchis traditionnel. Les murs et les poutres sont enduits à la chaux. Traditionnellement, l’auvent de la maison est orienté à l’Est pour tourner le dos aux intempéries en provenance de l’océan, tout en offrant une belle exposition le matin. Pour éviter les fortes chaleurs estivales, l’entrée principale n’est jamais aménagée au sud. De grande taille, cet habitat était capable d’accueillir plusieurs générations.
Ici, cette maison a été reconstruite sur le mauvais axe, façade orientée au nord, pour privilégier la vue touristique.