Le 6 avril 1761, 126 navires de guerre et de transport paraissent devant les côtes de Belle-île. Sous le commandement du général Hodgson et de l'amiral Keppel, les navires effectuent des manoeuvres de repérage pour trouver l'endroit le plus propice à un débarquement. La garnison de Belle-île, environ 3 200 hommes, est mobilisée.
Le 8 avril, une première tentative de débarquement a lieu à Port Andro, non loin du bourg de Locmaria qui subit une canonade. Malgré un bombardement de diversion sur Sauzon et la Citadelle, les Français résistent et repoussent les Anglais à la mer.
Loin de s'avouer vaincus, les Britanniques organisent, le 22 avril, un second débarquement, au même endroit, avec des renforts venus en nombre. Face à une résistance encore tenace, des troupes Anglaises se dirigent plus au Nord, entre la pointe de Sainte Foy et Kerdonis. Un contingent de soldats parvient à prendre place en haut des falaises. Sur ordre du général Crawford, les troupes de Port Andro rembarquent et se dirigent vers cette nouvelle position. Les Français, surpris, se replient vers Palais, sur ordre du commandant de l'île, M. De Sainte-Croix.
L'armée anglaise, forte de 5 à 7 000 hommes, se déploie sur l'île.
Le 8 juin 1761, le pavillon blanc flotte au dessus de la Citadelle, marquant la capitulation après un siège d'un mois par les forces anglaises. Commence alors une occupation qui se terminera le 11 mai 1763, des suites de la signature du Traité de Paris, qui voit Belle île restituée à la France, en échange de Minorque.
Source: Archives départementales du Morbihan