Il existait déjà au début du XIXe un lavoir couvert, sans doute sur la Bassolle au niveau du clos Saint Bénigne, mais celui-ci étant privé, le Conseil municipal craignant que le propriétaire en refuse l’accès à certains, décida en novembre 1827 d’en faire construire un ouvert à tous les habitants.
Cette construction dut attendre plus de 10 ans pour sa réalisation, à cause des problèmes de propriété de l’emplacement et d’accès par le chemin du puisoir, servitude inaliénable pour aller puiser de l’eau dans la rivière. On fit appel au Préfet, et la construction n’eut lieu qu’en 1838 sous la direction d’Auguste Sirodot, architecte dijonnais, spécialiste, entre autres, des lavoirs.
Ce lavoir public est situé sur le bief de l’Ignon, cette rivière « aux eaux claires » qui alimente en aval le moulin de Dame Darbois. Protégé des intempéries par un toit à deux pans, le bâtiment a au nord un mur plein, percé d’une porte d’entrée à double vantaux, protection contre la bise, et au sud 4 colonnes carrées laissant une grande ouverture éclairante. Le bassin peut accueillir 12 laveuses de front, agenouillées sur leur carrosse, appellation locale de la caisse à laver. Deux étagères, pour poser le linge lavé, agrémentent les murs ouest et est, à mi-hauteur. L’arbre de la Liberté de 1889 place René Drouot fut replacé en mars 1989 à son voisinage.
La loi du 3 février 1851 favorisera, par des aides de l’Etat, l’implantation de lavoirs publics dans toutes les communes rurales. Chaque commune possède alors son lavoir, et chacune a su protéger depuis ce petit patrimoine.
(source : site de la mairie de dienay )