Cette ancienne voie ferrée construite par la Compagnie des chemins de fer Sud France, reliait Toulon à Saint-Raphaël par la côte. La douceur de ses courbes, l'absence de dénivelé, en font une balade sécurisée idéale pour les parcours à vélo en famille.
Souvent surnommé train des pignes de nos jours - à l’instar de son homologue entre Nice et Digne - le train du littoral varois avait à l’origine un autre surnom: le Macaron. Peut-être en raison de ses voyageurs "mascarés", c’est-à-dire noircis par les escarbilles s’échappant de la locomotive? Ou bien parce que nombre d’ouvriers italiens empruntaient cette voie ferrée? Une autre version évoque des pâtisseries qui étaient vendues sur les quais...
Toujours est-il que cette ligne de 114 km, supplantant les diligences hippomobiles et le transport de marchandises en tartanes, voit le jour en 1889.
Entre Toulon et Saint-Raphaël, elle a desservi une cinquantaine de gares, stations et haltes qui n’ont néanmoins pas toutes été exploitées en même temps.
Frappé par le déclin du tourisme pendant la Der des Der, puis concurrencée par les autocars à la fin des années 20, renouant avec le succès grâce aux autorails au milieu des années 30, puis bombardé pendant la Seconde Guerre mondiale, le réseau ferme au public le 2 juin 1948, remplacé par des autocars.
Le tout dernier acte du Macaron se joue le 4 juin 1949, avec la dernière navette ouvrière La Foux - Saint-Tropez qui desservit l’usine des torpilles pendant une année de plus.
Peu de vestiges de cette ligne ont persisté jusqu’à aujourd’hui. Var-matin vous propose ainsi de (re) découvrir ce "train des pignes" alors que l’exposition qui lui est consacrée au sein de l’ancienne Gare de Cavalaire se terminera à la fin de cette semaine.
Source: Le train du littoral par José Banaudo