Place de la mairie à l'Espace mémoire du 31 mars 1944, demandez le plan ou sont marqués les 16 panneaux commémoratifs pour aller flasher les QRcodes qui sont dessus amenant à des pages explicatives du CDM24 où sont inclus des indices pour trouver la cache.
Si l'espace mémoire est fermé, allez vous promener dans le bourg et à chaque fois que vous voyez un panneau historique avec un QRcode, flashez-le pour accéder à la page du CDM24 qui correspond et qui contient un indice pour trouver la cache.
Cette cache est donc dans Rouffignac. C’est un village très particulier qui mérite à l’occasion qu’on présente un peu son histoire. C’est un fait un village martyre qui a presque complètement été détruit en 1944.
Dans les environs, depuis 1943, s’étaient installés des maquis et un bon nombre de personnes s’y cachaient ou étaient passés à la Résistance.
Début 1944, à l’initiative d’Hitler, l’armée allemande avait créé des divisions militaires ayant pour missions de réduire, par tous les moyens, toute résistance à l’occupation, de traquer et déporter les juifs et d’effrayer la population pour couper ses liens avec la Résistance.
Ainsi, fut constituée sur la division Brehmer, forte de 8 000 hommes. Elle commença à sévir en Dordogne en mars 1944 et arriva dans le secteur de Rouffignac à la fin du mois.
Lors de ces opérations, des maquisards du groupe de FTP « Gardette » avaient tendu, le 30 mars 1944, une embuscade à un détachement de cette unité. Au cours de cette action deux officiers allemands blessés avaient été fait prisonniers. En se repliant, les maquisards s’arrêtèrent à Rouffignac, aux yeux de tous. Malheureusement, en repartant ils se heurtèrent à un convoi ennemi et se dispersèrent en abandonnant leurs prisonniers.
Dès le lendemain, convaincus que Rouffignac était acquis à la Résistance et par esprit de représailles, une première colonne de troupe motorisée nazie pénétra bourg de Rouffignac par la route de Périgueux, et une seconde colonne, après un accrochage, en provenance de Montignac. La troupe quadrilla les rues, investit la place principale, mairie, l’école ainsi que la gendarmerie, où les quatre gendarmes présents furent arrêtés pour être par la suite déportés à Buckenwald d’où reviendront pas.
Le Maire et son secrétaire, furent violemment interrogés. Devant leur silence, ordre leur fut donné de rassembler sur la place du Foirail (aujourd’hui, place du 31 mars) tous les hommes du village, sous peine de fusillade générale.
A partir de 11 h, au signal du tambour du garde champêtre, tous les hommes furent regroupés sur cette place, puis répartis en deux catégories : les plus de 50 ans, d’un côté, et les plus jeunes, au nombre de 64, de l’autre. Ces derniers furent embarqués vers 15 h dans des camions pour être transportés au village d’Azerat avec, parmi eux, le professeur Pierre Khantine, réfugié israélite qui y fut immédiatement exécuté. Les autres détenus furent ensuite incarcérés à Périgueux, d’où ils seront libérés individuellement au cours des 15 jours suivants, à l’exception d’une douzaine de jeunes gens qui seront expédiés en Allemagne, en camps de travail.
Les maisons ayant été en grande partie vidées de leurs habitants, elles furent largement fouillées et pillées toute l’après-midi. En soirée les occupant décidèrent de las brûler et les incendièrent aux lances flammes, transformant le village en un immense brasier, à l’exception de l’église et des trois maisons.
Quelques maisons du bas du bourg, restées intactes, furent occupées puis détruites à leur tour le 2 avril au matin. Ainsi, les troupes allemandes repartirent, laissant derrière eux la quasi-totalité du village en ruines et sa population terriblement choquée et dans le plus grand dénuement.
Cité martyre, Rouffignac a reçu l’hommage du Général de Gaulle le 5 mars 1945, et a été décorée de la Croix de Guerre avec palmes le 11 novembre 1948. Les habitants du village ont séjourné dans des baraquements de fortune pendant plusieurs années. Ce n’est que dans les années 1950 que la reconstruction fut tant bien que mal achevée en donnant cet aspect étrangement neuf pour un village du Périgord.
