Les Rouleaux Mystery Cache

LES ROULEAUX

LE ROTULUS

Il s’agit d’un texte écrit sur différents supports tel le papyrus, parchemin ou papier enroulé autour d'un axe (l'ombilic) souvent en bois muni de deux pommeaux (Demi-sphère qui termine chacune les extrémités).

Le rotulus se déroule verticalement de haut en bas à ne pas confondre avec le volumen.

LE VOLUMEN

Lui se déroule horizontalement de gauche à droite.

Le texte est rédigé en colonnes parallèles d'environ huit centimètres de large se suivant à l'horizontal.

Les premiers rouleaux se retrouvent en Égypte vers 3000 av. J.-C. et dureront jusqu'à la fin de l’Antiquité pour être progressivement remplacés par le codex.

LE CODEX

C'est un cahier cousu de feuilles de papyrus ou de parchemin pouvant être doté d'une couverture en cuir.

C'est l'ancêtre du livre moderne le codex sera adopté par les premiers chrétiens pour faire circuler les textes sacrés.

Pourtant au Moyen Âge, en plusieurs régions d’Europe les rouleaux réapparaissent pour des usages bien spécifiques : rouleaux liturgiques, rouleaux des morts, rouleaux de description domaniale, rouleaux-cartulaires, généalogies...

Notez que La forme médiévale du rouleau est presque toujours à développement vertical (rotulus).

Dicté par un souci de conservation et de transmission ces rouleaux se multiplient.

Entre les Xe et XIIIe siècles la plupart des rotuli concernent des institutions monastiques bénédictines qui en sont les principales commanditaires mais on en retrouve aussi chez les Templiers ou les Hospitaliers.

Au fil des siècles ces rouleaux ont été utilisés, consultés, complétés et corrigés par additions de textes.

Il faut donc ajouter des feuilles à celles déjà écrites par un système de couture par fils ou bandes de cuir ou papier

Feuilles après feuilles le rouleau s’étoffe ; sa longueur moyenne est de six à huit mètres, mais certains rotuli peuvent atteindre trente voir quarante mètres.

Employé souvent pour annoncer un décès (moines, abbés ou parfois laïques) le rouleau des morts débute par un faire-part de décès (encyclique) mentionnant le défunt suivit souvent d’une phrase de recommandation en faveur du messager et par une demande de prière; la suite restant vierge.

Emporté par le messager (le porte-rouleau) dans chaque église associée spirituellement elle y apposera son titre, garantissant des prières au défunt.

Dès lors il devient possible, avec plus ou moins de facilité, de retracer l'itinéraire du document.

Dater le rouleau semble alors aisé mais cela dépend énormément du soin apporté par l’officier (aumôniers, clerc, …) à rédiger ces accusés de réception.

Des écritures très diverses seront décryptées ; tantôt livresque, tantôt inscrites rapidement, d’autres avec application ; certaines rédactions sont sans indication de date et même sans nom précis de l’église.

Hormis cette difficulté certains clercs ont souvent négligé de dérouler complètement le rouleau et ont marqué leur titre dans le premier espace vierge venu, comblé par la suite par les mentions des églises suivantes.

Ces rotuli semblent être l’apanage des bénédictins ; on connait des fragments italiens, quelques rares rouleaux cisterciens et un seul chartreux : Celui de Saint Bruno.

Il fut probablement retrouvé à la Chartreuse de Calabre (Italie) en 1514 et envoyé à la Grande Chartreuse.

Détruit le 5 juin 1562 par l’inévitable baron des Adrets, ce rotulus est connu par des copies plus ou moins fidèles faites par le R.P. dom François Dupuy.

Le rotulus que vous aurez en main ne devra pas voyager mais vous êtes invités à y apposer votre passage et c'est avec joie que je le ferais grandir au fil des années.

Je compte sur vous pour qu’il dépasse les 40 m !

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