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Réseau Oscar-PARSON - Parachutage Parson 9 Traditional Cache

Hidden : 5/31/2023
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Circuit du réseau de résistance Oscar-PARSON – Parachutage PARSON #9

Durant la Seconde Guerre mondiale, Oscar-PARSON était le nom d’un réseau de résistance centré sur l’action et dirigé par le capitaine François Vallée. Principalement implanté en Bretagne, le réseau Oscar-PARSON avait pour objectif de constituer des groupes de sabotage actifs susceptibles de contrecarrer les mouvements des troupes allemandes au moment des opérations de débarquements alliés sur les côtes françaises. Le réseau Oscar-PARSON était hiérarchiquement soumis à l’autorité du Special Operations Executive (SOE), service britannique de guerre subversive créé en juillet 1940 pour « mettre le feu à l’Europe » selon les termes du Premier ministre Winston Chruchill, initiateur du projet.

Contexte historique

Alors qu’en 1943, les forces de l’Axe connaissent une aggravation de leur situation militaire sur l’ensemble des fronts marquée par de nets reculs et de cuisantes défaites, les organisations résistantes se développent dans les territoires occupés. En France, les mouvements de la Résistance intérieure se structurent sous l’impulsion de Jean Moulin. De leur côté, les réseaux de résistance étendent leur ancrage territorial en accentuant une diversification de leurs activités clandestines. Davantage tournés vers des missions de renseignement et d’évasion au début du conflit, les réseaux de résistance deviennent pour les services alliés des outils potentiels pour mener des actions subversives sur les arrières des forces allemandes à mesure que les perspectives d’un débarquement se confirment. À cet égard, le sabotage à grande échelle organisé et coordonné, apparaît comme une arme redoutable pour désorganiser et paralyser les mouvements d’une armée ennemie. Dès lors, les services alliés et en particulier le SOE, planchent depuis le début de la guerre sur les opportunités de constituer des organisations clandestines de sabotage en territoire ennemi pilotées depuis l’extérieur.

Converti dès sa création aux méthodes d’actions subversives, le SOE cherche à organiser des groupes clandestins agissant sous son autorité. Pour ce faire, il préconise l’envoi d’agents minutieusement formés par ses soins dont la mission initiale consiste à la mise en place de réseaux « action » qui ambitionnent de couvrir l’ensemble des territoires occupés. Afin que ces agents puissent aisément se fondre dans la masse, le SOE privilégie le recrutement d’individus originaires des pays ciblés. Ainsi, pour chaque pays concerné, le SOE dispose d’une section spécialisée. Pour la France, on compte deux sections : la section RF qui travaille en coopération avec le service de renseignement gaulliste, le Bureau central de renseignement et d’action (BCRA) et la section F qui fonctionne indépendamment du service gaulliste.

Outre l’adaptation à la vie clandestine, l’une des premières difficultés des agents du SOE infiltrés en territoire ennemi est liée au recrutement local puisqu’il est de leur ressort de s’assurer de la détermination et de la loyauté des nouvelles recrues. Une fois les premières cellules du réseau créées, il faut par la suite les ravitailler en matériels : armes, explosifs et équipements spécialisés. Dans la plupart des cas, l’approvisionnement en matériels se fait par voie aérienne au moyen d’opérations de parachutage commandées par contact radio qui nécessitent le repérage et la validation par Londres d’une zone de largage (drop zone, DZ), la mobilisation d’une équipe de réception au sol ainsi que d’un lieu de stockage à proximité immédiate de la DZ.

Formation et implantation du réseau Oscar-PARSON

Confiée au capitaine François Vallée, la création du réseau Oscar-PARSON devient effective à compter du jour de son parachutage qui intervient dans la nuit du 17 au 18 juin durant laquelle il est largué « à l’aveugle », c’est-à-dire sans comité de réception, dans le sud-est de l’Ille-et-Vilaine. Très rapidement, il rejoint Rennes pour retrouver des connaissances d’avant-guerre qui le mettent en relation avec la résistance locale. C’est désormais sous les pseudos de « Oscar » ou de « Franck » qu’il commence à constituer les bases de son organisation en s’appuyant sur des résistants rescapés du démantèlement d’une ancienne structure : le réseau Overcloud. Une fois la centrale Oscar-PARSON installée à Rennes, François Vallée peut projeter l’extension du réseau par la création de cellules couvrant plusieurs secteurs géographiques à la tête desquels il place un responsable :

  • Secteur Saint-Malo/Dinard et la majeure partie des Côtes-du-Nord : Pierre MOREL
  • Secteur de la Loire-Inférieure et la partie sud-est de l’Ille-et-Vilaine : Bernard DUBOIS
  • Secteur de Guipry-Messac : général Marcel ALLARD
  • Secteur de Rennes/Vitré et de la Mayenne : Robert TIECERY
  • Secteur nord-ouest de l’Ille-et-Vilaine (Hédé/Bécherel) : Louis MOINE
  • Secteur sud-ouest de l’Ille-et-Vilaine (Mordelles/Montfort-sur-Meu) : Maurice DORDAIN
  • Secteur Saint-Aubin-du-Cormier : Jean THOMAS
  • Secteur Martigné-Ferchaud : Jean RICHARD
  • Secteur de Guer (Morbihan) : Charles TOUZET

Le but du réseau étant la formation de groupes armés de résistance, il est indispensable de recourir à un approvisionnement massif d’armes et munitions pour les équiper, lequel ne peut se faire que par voie aérienne. Le capitaine Vallée a donc besoin d’un opérateur-radio pour pouvoir mettre en place les ravitaillements nécessaires par parachutage. Répondant à ses attentes, le SOE lui envoie dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943, l’opérateur radio Georges CLÉMENT accompagné d’un autre agent bien connu de François Vallée qui sont parachutés et réceptionnés sur un terrain situé au nord de Martigné-Ferchaud. En sus de ces deux hommes, du matériel et des armes sont également réceptionnés. Suite à cette première opération aérienne réussie, les parachutages vont s’enchaîner entre l’été et l’automne 1943 dans le but d’alimenter les différents secteurs couverts par le réseau.

Le parachutage Parson 9 à Saint-Brieuc-des-Iffs

Pour assurer l’efficacité et garantir la sécurité des opérations aériennes, les terrains de parachutage doivent être préalablement repérés, leurs coordonnées relevées et transmises à Londres qui donne ou non, la certification aux terrains après étude. En outre, un comité de réception doit être immédiatement disponible avec un entrepôt aménagé à proximité du terrain.

Pour le réseau Oscar-PARSON, cheque terrain validé se voit attribuer le nom de code Parson suivi d’un numéro. Pour le secteur d’Hédé/Bécherel supervisé par le jeune résistant Louis Moine, le terrain repéré codé Parson 9 se situe à Saint-Brieuc-des-Iffs, au lieu-dit de la Talmachère à côté de la ferme de Jean NOBILET à qui est confié la responsabilité du comité de réception.

Après une tentative avortée en octobre 1943, la date du samedi 6 novembre 1943 est finalement choisie pour effectuer la première opération aérienne sur le terrain Parson 9. Annoncée à 21h15 le 6 novembre sur les ondes la BBC le message « Ventre affamé n’a pas d’oreilles », l’opération de parachutage mobilise une douzaine de personnes au sol réunie autour de Jean Nobilet. Peu après la diffusion du message, l’équipe de réception s’active en direction d’un grand champ qui fait face au château de Montmuran. Vers minuit et demi, le vrombissement en approche d’un bombardier Halifax de la Royal Air Force se fait entendre et soudain, il largue sa cargaison composée de 15 containers à environ 150 mètres d’altitude. Au sol, le comité de réception s’affaire et récupère les containers éparpillés qui sont aussitôt dissimulés dans une carrière abandonnée. Les jours suivants, un inventaire est réalisé puis les armes et le matériel sont transférés dans une cache plus sûre.  

Les arrestations à la ferme de la Talmachère

Tandis que les secteurs se structurent et que les parachutages se succèdent pour le réseau Oscar-PARSON, les services répressifs sont à l’œuvre pour mener la traque aux résistants. Confiée exclusivement depuis 1942 à la Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst (abrégée Sipo-SD), organe répressif nazi qui inclut la Gestapo, le démantèlement des organisations résistantes devient l’une des priorités en cette année 1943. S’appuyant sur des agents collaborateurs infiltrés, profitant des imprudences commises, la Sipo-SD engage une chasse impitoyable aux organisations résistantes en cherchant à les détruire en profondeur.

Alors que le réseau connaît ses premières arrestations début octobre 1943, c’est à la fin de novembre 1943 que le secteur d’Hédé-Bécherel va être la cible des services répressifs. Exploitant le travail de détection effectué par des agents français à son service, la Sipo-SD obtient des renseignements sur le groupe de Saint-Brieuc-des-Iffs. Dans la nuit du dimanche 28 novembre 1943, les hommes de la Sipo-SD accompagnés de militaires allemands et de leurs supplétifs français, encerclent la ferme de la Talmachère. Rapidement, ils réveillent ses occupants parmi lesquels Jean Nobilet, ses deux fils Marie-Eugène et Jean, son frère Albert, les deux ouvriers agricoles Eugène Charpentier et Henri ainsi que le résistant Louis Moine et l’opérateur radio Georges Clément. Ils sont brutalement interrogés sur le lieu de détention des armes et du matériel. Une fois la perquisition terminée, tous les hommes sont emmenés à l’antenne de la Sipo-SD installée à Rennes, dans le bâtiment de la Cité des Étudiantes située boulevard Jules Ferry. De là, ils sont envoyés en déportation d’où seul Jean Nobilet fils reviendra.

Victimes de la répression

  • CHARPENTIER Eugène né le 26 janvier 1903 à Bédée (Ille-et-Vilaine), décédé le 13 avril 1945 au camp de concentration de Mauthausen ;
  • CLÉMENT Georges né le 25 octobre 1917 à Petrograd (Russie), abattu le 7 septembre 1944 lors d’une tentative d’évasion du camp de concentration de Mauthausen ;
  • LEVEY Henri né le 30 mars 1922 à Pleugeuneuc (Ille-et-Vilaine), décédé le 28 février 1945 au camp de concentration de Melk ;
  • MOINE Louis né le 4 août 1922 à Rennes, décédé en avril 1945 au camp de concentration d’Hannover-Stöcken ;
  • NOBILET Albert né le 18 février 1886 à Trévérien (Ille-et-Vilaine), décédé le 17 août 1944 au camp de concentration de Mauthausen ;
  • NOBILET Jean (père) né le 13 juillet 1888 à Trévérien (Ille-et-Vilaine), décédé le 18 juillet 1944 au camp de concentration de Mauthausen ;
  • NOBILET Marie-Eugène (dit Mary) né le 17 août 1925 à Saint-Brieuc-des-Iffs, décédé le 24 avril 1945 au camp de concentration de Gusen. 

Additional Hints (Decrypt)

Qreevèer yr gebap

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)