Photos ci-après / ENGLISH BELOW (Pictures below)
Face à vous se situent les anciens bâtiments de la laiterie du Lude. Cette laiterie a été créée en 1911. En 1917, la Société des Beurreries de France qui a son siège social à Nantes (44) est propriétaire des lieux. En 1938, la raison sociale change. La Laiterie Coopérative du Lude produit également du beurre. L’usine est ensuite passée sous la propriété de Candia avant une cessation économique en 2014 licenciant près de 190 salariés.
Aujourd’hui, elle a été en partie démolie pour laisser place à une gendarmerie communautaire.
Les quais sur le Loir, ancien port des Vezins accueillaient également auparavant des bateaux lavoir, expliquant l’absence de lavoir sur Le Lude. Le premier a été accueilli en 1832, sous la propriété de M.René Lépine. Il était d’une capacité de 28 lavoirs et disposait d’un fourneau. Un deuxième bateau lavoir est autorisé en 1868, sous la propriété de M.Simon, d’une longueur de 12 mètres. M.René Maffray obtient ensuite l’autorisation d’attacher 3 chaloupes à son bateau lavoir, d’une longueur de 26 mètres. L’ensemble de ces bateaux lavoirs occupant l’espace public étaient soumis à une imposition.
Le Loir et les transactions fluviales
« Des collines du Perche où il prend sa source jusqu’à sa confluence avec la Sarthe en aval de Briolay, le Loir parcourt 312 km à travers plusieurs départements. » « L’utilisation du Loir comme voie de communication remonte vraisemblablement à une époque très reculée ». On sait que les Normands pillèrent et brûlèrent Le Lude vers l’an 860. Les plus anciens documents traitant de la navigation sur le Loir datent de la fin du Moyen Age.
Les types de bateaux et la navigation La portion navigable qui nous concerne se situe entre Vaas et La Flèche, mais le Loir (selon un rapport de l’ingénieur des Ponts et Chaussées de 1849) est flottable depuis le moulin de la Pointe au-dessous de La Chartre et navigable depuis le port Gauthier, en amont de Château du Loir. Le flottage avait lieu autrefois, dit-il, depuis Poncé, donc en amont de La Chartre. Le bois pour la marine qui provenait de la forêt de Bercé descendait vers Nantes par flottaison. Au milieu du XIXe siècle, les bateaux ne dépassent pas Coëmont, (près de Château du Loir). La flottille qui remontait jusqu’au Lude se composait de trois sortes de bateaux.
1/ les grands bateaux mesuraient 106 pieds de long sur 13 pieds de large
2/ les gabarres faisaient 90 à 92 pieds de long sur 13 pieds de large
3/ les petits bateaux 45 pieds de long sur 6 pieds de large
Les poids transportés pouvaient donc s’élever à 200 milliers pour les premiers, 150 milliers pour les seconds et 20 à 25 milliers pour les troisièmes. Sous l’ancien régime, le « millier » correspond à 1000 livres de poids, soit 489,5kg. Un bateau de 200 milliers de capacité peut transporter un peu plus de 9 tonnes de marchandises. Aujourd’hui, la capacité des bateaux s’exprime en tonneau de jauge, soit 2,83 m3
Le gros problème de cette navigation de rivière est le franchissement des chaussées, barrages, qui maintiennent le niveau de l’eau ; il se fait par des « portes marinières », opération longue, délicate, voire dangereuse pour les mariniers. Il faut 40 à 50 minutes pour franchir une porte marinière et les accidents sont fréquents. D’autre part, près de ces portes, s’accumulent sables et graviers, ce qui rend la navigation et les manœuvres encore plus difficiles et plus lentes. De Coëmont à l’entrée en Maine-et-Loire il y a 21 portes marinières. Voici la durée du « voyage » : vers 1860, il faut pour aller du Lude à Coëmont, soit 32 km, 3 jours à la descente et 6 jours à la remonte.
Pour faire La Flèche-Le Lude, soit 28 km, 1,5 jour à la descente et 3 jours à la remonte, (le Loir à l’aval du Lude est plus facile à naviguer que sa partie amont). Combiens de bateaux et d’hommes sur le Loir ? . On enregistre une centaine de mouvements dans chaque sens, et il y a 7 à 8 mariniers par bateaux, mais nous n’avons pas de précisions sur l’effectif global des mariniers d’une époque donnée ni sur le nombre de bateaux qui circulent.
En 1862, 10 bateaux naviguent sur le Loir et chacun fait en moyenne un aller-retour tous les deux mois. Au Lude, les marchandises débarquent au port des Vezins, (actuellement bordé par la gendarmerie).
Cette voie d’eau était importante pour le transport des bois de marine de la forêt de Bercé vers le port d’Indret. Un relevé de 1830 enregistre à la Flèche le passage de 34 trains de bois. A la descente, la farine et le bois forment l’essentiel, tandis qu’à la remonte le sel représente 90% en valeur et 47% en tonnage des marchandises.
A la fin du XIXe siècle, avec l’arrivée du chemin de fer, le déclin de cette batellerie est évident : il n’y a plus que 4 bateaux et seulement sur le tronçon en aval de La Flèche, et pour un éventail de marchandises réduit : charbon, matériaux de construction, bois. En 1922, il n’y a plus aucune navigation sur le Loir, excepté entre les papeteries de Varennes et Cherré, soit 4 km.
Source : Jacques Rigolet et Sylvette Dauguet Atelier généalogie et histoire locale MJC Le Lude, lavoirs-en-sarthe.fr
Bateaux lavoirs sur le quai / wash-shed on the dock
Ancienne laiterie Candia / former dairy Candia
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In front of you are the old buildings of the Lude dairy. This dairy was created in 1911. In 1917, the Société des Beurreries de France, which has its registered office in Nantes (44), owns the premises. In 1938, the name changed. The Lude Cooperative Dairy also produces butter. The factory then passed under the ownership of Candia before an economic cessation in 2014 laying off nearly 190 employees.
Today, it was partly demolished to make way for a community gendarmerie.
The quays on the Loir, the former port of Les Vezins, also used to host wash-house boats, explaining the lack of wash-house on Le Lude. The first was received in 1832, under the property of René Lépine. It had a capacity of 28 wash houses and a stove. A second washhouse was authorized in 1868, under the property of M.Simon, with a length of 12 meters. Mr.René Maffray then obtained permission to attach 3 boats to his wash-house boat, 26 metres long. All these wash-houses occupying the public space were subject to taxation.
The Law and river transactions
From the Perche hills where it springs up to its confluence with the Sarthe downstream of Briolay, the Loir runs 312 km through several departments.” “The use of the Act as a means of communication probably dates back to a very distant time.” We know that the Normans looted and burned Le Lude around the year 860. The oldest documents dealing with navigation on the Loir date from the late Middle Ages.
The types of boats and navigation The navigable part that concerns us is located between Vaas and La Flèche, but the Loir (according to a report of the engineer of Ponts et Chaussées of 1849) is floating from the mill of the Pointe au-below La Chartre and navigable from Port Gauthier, upstream of Château du Loir. Flotation used to take place, he said, from Poncé, upstream of La Chartre. The wood for the navy that came from the Bercé forest flowed down to Nantes. In the middle of the 19th century, the boats did not go beyond Coëmont (near Château du Loir). The flotilla that went up to the Lude consisted of three kinds of boats.
1/ large vessels were 106 feet long by 13 feet wide
2/ the jigs were 90 to 92 feet long and 13 feet wide
3/ small boats 45 feet long by 6 feet wide
The weights carried could therefore amount to 200 thousand for the first, 150 thousand for the second and 20 to 25 thousand for the third. Under the old regime, the “thousand” corresponds to 1000 pounds of weight, or 489.5 kg. A 200-thousand-capacity boat can carry just over 9 tonnes of cargo. Today, the capacity of the boats is expressed in tonnage, or 2.83 m3.
The main problem of this river navigation is the crossing of the causeways, dams, which maintain the water level; it is done by «marine doors», long operation, delicate, even dangerous for the mariners. It takes 40 to 50 minutes to get through a sea door and accidents are common. On the other hand, near these doors, accumulate sand and gravel, making navigation and maneuvers even more difficult and slower. From Coëmont to the entrance to Maine-et-Loire there are 21 sea gates. Here is the length of the «journey»: around 1860, it takes to go from the Lude to Coëmont, 32 km, 3 days downhill and 6 days upwind.
To make La Flèche-Le Lude, 28 km, 1.5 days downhill and 3 days up, (the Loir downstream of the Lude is easier to navigate than its upstream part). Combiens de bateaux et d'hommes sur le Loir ? . There are about 100 movements in each direction, and there are 7 to 8 mariners per vessel, but we don’t have any information on the overall number of mariners at any given time or the number of vessels that are moving.
In 1862, 10 boats sailed on the Loir and each made an average round trip every two months. At Lude, the goods disembark at the port of Vezins, (currently bordered by the gendarmerie).
This waterway was important for the transport of marine timber from the Bercé forest to the port of Indret. An 1830 survey recorded the passage of 34 wooden trains at La Flèche. On the descent, flour and wood form the main part, while on the ascent, salt represents 90% in value and 47% in tonnage of goods.
At the end of the 19th century, with the arrival of the railway, the decline of this barge is obvious: there are only 4 ships left and only on the section downstream of La Flèche, and for a reduced range of goods: coal, building materials, wood. In 1922, there is no more navigation on the Loir, except between the paper mills of Varennes and Cherré, or 4 km.
Source: Jacques Rigolet and Sylvette Dauguet Genealogy and local history workshop MJC Le Lude, lavoirs-en-sarthe.fr
