Les communes du Calvados est une série de cache particulière construite par la collaboration entre les géocacheurs. Le principe de la série est simple et est basé sur la participation volontaire : le premier qui le désire se propose pour poser la suivante de la série en respectant, si possible, les règles ci-dessous :
Le nom de la cache posée commencera par "Communes du Calvados : " suivi du nom de la commune du Calvados où elle est située.Il n'y a aucun ordre particulier à suivre. Il n'est pas nécessaire d'avoir trouvé une cache de la série pour participer.
La cache doit être posée dans une commune du Calvados non encore répertoriée (il y a 706 communes dans le Calvados).
Pas de limitation de taille, difficulté, terrain ou type
Il est bien que le descriptif de la nouvelle cache contienne les présentes règles et soit suivi d'une présentation de la commune choisie pour la cache.
THIEVILLE
Rares sont les habitants de la région à connaître le passé industriel du village de Thiéville et à savoir que, sur le site de son actuelle salle des fêtes, existait jadis une filature au bord de la Dives.
C'est en raison de cette proximité avec la rivière, qu'en 1843 Arsène Aumont-Thiéville décide de créer une filature de coton près du château dont il vient d'hériter. Notaire, il est aussi de 1837 à 1846, député du Calvados. Son entreprise compte quelques dizaines d'ouvriers. Elle utilise l'eau d'un bief bordant le château pour produire de l'énergie par une roue hydraulique.
En 1874, Arsène Aumont-Thiéville décède, son gendre, Lucien Bouilland lui succède. Homme résolument entreprenant, il mène un vaste programme de modernisation de l'usine. Sous son impulsion, un canal latéral à la Dives long de 800 m est creusé et permet l'installation de turbines. Hélas, les années qui suivent voient Lucien Bouilland face à d'énormes difficultés financières puis, le soir du 4 juin 1887, c'est le drame : il trouve son épouse morte à son domicile. Que s'est-t-il passé ? A-t-elle été victime d'un malaise ? S'est-elle suicidée ? On ne le saura jamais, mais, lorsque le lendemain matin son valet de chambre vient le réveiller, il constate que Lucien Bouilland s'est supprimé en se tirant une balle dans la tête. La filature ne s'arrête pas pour autant et est rachetée en 1889 par un industriel d'Elbeuf, Charles Plantefol, patron aimé de son personnel, qui la fera prospérer.
En 1917, la société anonyme de la filature de Thiéville devient propriétaire de l'usine qui emploie alors 160 personnes. On est en pleine guerre mondiale et des transformations sont opérées. La fabrication des filés de coton continue, certes, mais la société se lance dans la confection de filés de laine, destinés à produire du drap bleu-horizon pour les uniformes de l'armée.
Après la guerre la filature continue son activité. Elle est l'âme du village, avec sa fanfare et son équipe de football.
Hélas le coton, la laine et le lubrifiant des métiers, matières très inflammables, causent de nombreux incendies accidentels. Le 6 août 1935 les flammes dévorent une grande partie de l'entreprise qui occupait encore 43 ouvriers. Un autre sinistre éclate le 27 novembre 1936. C'est le coup de grâce, l'usine ferme ses portes.
Deux ans plus tard, en 1938, le site est racheté par les Établissements Deruelle qui créent là une entreprise spécialisée dans la fabrication de couverts de table. Elle fonctionnera jusqu'en 1978.