Etonnant cette place avec deux noms, il semble que personne n'ait tranché...
Au milieu se trouve un buste de Jean Royer, un ancien maire de Tours, pendant un certaine période se trouvait une cache bloquée sous la main, mais qui n'a pas fait long feu, comme son poseur d'ailleurs.
Cette place est traversée par le tramway et l'avenue de Grammont, elle est bordée par un magnifique bâtiment, l'école Buisson Molière avec son petit clocher et son horloge en façade.
La place de la Liberté c'est où déjà ?
Credits
Elle s'appelait place de la Liberté, a été renommée place Thiers en 1964 pour éviter la confusion avec les places de la Liberté de Saint-Symphorien et Sainte-Radegonde, puis à nouveau place de la Liberté. Il y a de quoi s'y perdre. Pour la majorité des riverains, c'est resté « place Thiers ». Aujourd'hui, celui que l'on a surnommé sur le tard « le bourreau de la Commune », s'apprête à perdre aussi son boulevard.
Madame Hoeung, qui gère le café-hôtel de la Liberté, s'est installée ici il y a six ans. « Le nom de la place avait déjà été changé. Mais dès que je donnais l'adresse, les gens avaient des problèmes pour trouver. Les livreurs ont eu des difficultés pendant longtemps pour se repérer. »Par mesure de précaution, les commerçants indiquent donc toujours les deux noms sur leurs cartes de visites, ou sur leur site Internet. GPS non actualisés ou cartes un peu trop anciennes, la confusion est rapide, trouver son chemin peut être long. Dans son établissement, une ancienne photo montre le café à l'époque où la place s'appelait déjà Liberté... et où le tramway passait !
'' Trop de confusion ''
« Il y a quelques semaines, j'ai invité un ami qui ne connaît pas Tours,raconte Yvette, qui habite dans le quartier. Comme point de repère, je lui ai conseillé de venir jusqu'à la place de la Liberté. Il a demandé son chemin à des gens... qui l'ont mené jusqu'à la place de la Liberté de Joué-lès-Tours ! »Autre rue de Tours qui a changé de nom : la rue des Docks, devenue rue Marcel-Tribut, qui fut lui aussi maire de Tours. Dans le quartier, on se souvient moins bien de ce changement, qui s'est opéré en 1989.
Interrogés sur la future pose des plaques « boulevard Jean-Royer », les riverains semblent déterminés : le nouveau nom mettra beaucoup de temps à faire son chemin. « Même si Jean Royer était quelqu'un d'important pour Tours, dans nos têtes, ça restera le boulevard Thiers. Sinon, ça fait trop de confusion »,affirme Yvette.
Adolphe Thiers, délogé de sa place et de son boulevard, sera-t-il donc définitivement oublié dans quelques années ? Ou fera-t-il de la résistance dans les esprits et quelques cartes de visite ?