Ami de la famille, Maurice Ravel y fait de nombreux séjours entre 1911 et 1922, invité par Mme Dreyfus, mère du compositeur Roland Manuel, qui devient en 1915 sa marraine de guerre.
Il montre un attachement profond à l'atmosphère du village et sa hêtraie, celle-ci n'étant pas étrangère à son oeuvre.
Il achève, dans le "Studio" la composition du Tombeau de Couperin (1917) et orchestre en 1922 les Tableaux d'une exposition de Moussorgski.
« l’homme réservé et le compositeur génial dans le contexte de la Première Guerre mondiale », une épreuve qui, conjuguée à une autre tragédie concomitante – la mort de sa mère en janvier 1917 – marquera du sceau de la mélancolie tout le reste de l’oeuvre de Ravel : « chacune des pièces du Tombeau de Couperin est un hommage à un camarade mort au combat », et impossible de ne pas voir l’empreinte de la guerre dans l’Enfant des Sortilèges, ce récit de la destruction du monde par un enfant méchant, puis sa rédemption, sa lutte contre des éléments environnants… La renaissance de Ravel à son art, c’est à Lyons-la-Forêt, dans la quiétude de ses rapports à Roland Manuel et à Mme Dreyfus, qu’elle va s’ébaucher puis se concrétiser : « arrivé en juin 1917, il en repart à l’automne avec la preuve qu’il est redevenu ce grand compositeur, qu’il s’est même finalement enrichi de la terrible expérience humaine qu’est la guerre ».
Sources:
- https://actu.fr/normandie/les-andelys_27016/lyons-la-foret-causerie-la-sensibilite-de-ravel-ebranlee-par-lhorreur-de-la-grande-guerre_11101460.html
- Office de tourisme Lyons Andelle
Vous pouvez écouter le Tombeau de Couperin ici: https://www.youtube.com/watch?v=Wkt8T38aaMw