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Des Italiens en Champagne Traditional Geocache

Hidden : 1/28/2023
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


Dans le courant de Mars 1918, il fut décidé l'envoi sur le front Français, du II° Corps d'Armée Italien commandé par le Général ALBRICCI

Le II° corps d'armée était composé des Brigades "Napoli" " Salerno " " Brescia "  et  " Alpi " ( Héritière des Chasseurs des Alpes de Garibaldi ).

La brigade Alpi est commandée par le colonel-brigadier Peppino GARIBALDI qui a déjà combattu sur le front français en 1914/1915, avant l'entrée en guerre de l'Italie, à la tête de la Légion garibaldienne.

Parmi les "Alpi", on trouve Kurt Erich Suckert agé de 17 ans qui deviendra célèbre plus tard sous le pseudonyme de " Curzio Malaparte " ( Auteur de "Kaputt " et "La Peau ")

 

Au total, le II e corps d'armée compte environ 60 000 hommes, aguerris par plusieurs années de combats sur le front italien.

27 Mai 1918, l'armée allemande réussit à percer le front français près de Reims 

Le 19 Juin , les troupes italiennes sont déployées sur la Montagne de Bligny entre le bois de Vrigny et le bois des Eclisses , ce dernier devant être défendu jusqu'au dernier homme.

23 et 24 Juin , les Allemands lancent une violente offensive mais échouent face au corps des "Arditi " 

Dans la nuit du 14 au 15 Juillet commence la Grande offensive de Ludendorff . Juste après minuit , l'artillerie allemande ouvre un feu très violent sur le front entier faisant un large usage de projectiles contenant des gaz et des liquides toxiques

Témoignage de C.Malaparte

"Nous sommes arrivés dans les bois de Bligny,des tranchées et fossés, aucune trace : nous avons marché, nous nous sommes battus, nous avons dormi à découvert. [...] Peu avant l'attaque, le commandement français a fait distribuer des bidons de cognac à nos soldats. Les fantassins ont bu du cognac mélangé à de l'éther, comme le faisaient les Français pour exciter leurs troupes. Dans la nuit du 14 au 15 juillet, commence la grande offensive de Ludendorff, la dernière, la décisive. [...] Rien ne peut surpasser ce bombardement d'horreur. C'était un massacre. Assis sur l'herbe, le dos contre le tronc des arbres, dans un terrain sans tranchées, sans abris, nous avons été tués à découvert, en fumant une cigarette après l'autre. Tous les commandants de bataillon étaient morts. Sur deux mitrailleuses, il y en avait une hors service. A l'aube, ils ont attaqué avec des tanks [...]. C'était la première fois qu'ils faisaient face à des tanks. Les Français, les Britanniques, les Américains, ils avaient des canons antichars. Nous, les Italiens, n'en avions pas. [...] Finalement, nous avons eu l'idée de mettre le feu à la forêt, devant les chars, qui étaient obligés de faire demi-tour de peur que le réservoir d'essence n'explose. Nous nous battions au milieu des flammes". Une résistance indomptable et désespérée dans laquelle aucune des armes horribles de la Grande Guerre n'a été épargnée.

    Le matin du 16 juillet, l'attaque reprit contre les soldats postés dans le Bois de Courton, mais l'assaut fut initialement repoussé; puis dans l'après-midi, l'ennemi faisant usage aussi de lance-flammes, réussit à passer entre les bataillons français et italiens s'ouvrant ainsi un passage dans le front. C'est alors que le Gen. Albricci ordonna de concentrer le feu d'artillerie sur le tronçon ouvert, et lança contre l'ennemi le Deuxième escadron d'assaut, qui réussit à contenir la violence des troupes allemandes

   Le 17 juillet, arrivés au troisième jour de la bataille, les troupes du 51° et du 52°, quasiment encerclés, furent les protagonistes d'une journée héroïque faite de combats jusqu'au soir. De cette action, nous avons l'exaltante chronique que Curzio Malaparte, présent sur les lieux ce jour là, écrivit 20 ans plus tard dans le "Corriere della Sera": "à Bligny, désormais tout le bois était plein de milliers de morts et de blessés, et nous étions restés sans eau, sans pain, sans cartouches, sans grenades, sans mitrailleuses............ l' ennemi revint pour la vingtième fois à l'assaut avec ses tanks et se lance-flammes, et tous ces fous , se jetaient sur eux, criant et ricanant. On entendait entre les arbres, dans l'immense bois empli de fumée, cris des blessés et éclats de rire, voix terribles et étranges. En réalité l'ennemi fut stoppé à Bligny, non par le feu de nos peu nombreuses mitrailleuses, ni par nos rares canons, mais par la merveilleuse folie de nos paysans de l'Ombrie"

Arrêtant l'avancée allemande vers la ville d'Epernay et empêchant la réalisation du plan allemand, qui aurait dû provoquer l'isolement et la chute de Reims, avec des conséquences irréparables de fracture du front français, les fantassins italiens accomplirent avec un immense sacrifice, leur devoir, même si le bilan fut immensément grave (plus de 4000 morts); mais la Seconde Bataille de la Marne (Bataille de Bligny), signifia le début de la fin de l'armée allemande. En effet, le matin suivant, le 18 juillet, le Commandement Suprême français déclencha la contre-offensive, qui aurait amené l'Allemagne à se rendre quatre mois plus tard, le 11 novembre.
   Ainsi, dans le respect de l’histoire, nous pouvons affirmer que la Grande Guerre se serait très probablement terminée avec la victoire de l’Empire germanique si, à Bligny, les soldats italiens du II e Corps n’avaient pas coupé l’offensive odieuse déclenchée par le général Ludendorff.

Le jour de l'Armistice, le 11 novembre 1918, le Maréchal Pétain, commandant en chef de l'armée française, témoigne de la gratitude et du respect de la France pour les soldats italiens qui ont combattu vaillamment et victorieusement sur le sol français par le message officiel suivant envoyé au Gen. Albricci 

Mon Général, Au moment où vous allez retourner en Italie, je tiens à vous exprimer la satisfaction que j’ai éprouvée à avoir sous mes ordres le II C.A. Italien.
   Quand, en avril 1918, le II C.A. arriva en France, sa réputation de vaillance était déjà consacrée par les noms glorieux de Plava, Monte Cucco, Vodice, Monte Santo, Bainsizza, Montello. Je savais que je pouvais beaucoup demander à de pareilles troupes.
    Elles furent en effet de celles qui, le 15 juillet, contribuèrent à repousser les assauts furieux de l’ennemi.
   Elles furent ensuite appelées à reprendre les crêtes fameuses du Chemin des Dames et participèrent ardemment avec les troupes françaises à la poursuite qui chassa l’ennemi hors de France.
  Au nom de l’Armée Française je les remercie. Je salue vos glorieux drapeaux. Je salue aussi vos héros tombés au champ d’honneur.
   La France honorera d’un même culte tous ceux qui sont tombés sur son sol pour la plus noble des causes. L’Italie peut être fière du Général Albricci et des troupes qui, sous ses ordres, ont combattu victorieusement sur le sol de la France.

Signé: PETAIN"

 

 

 

 

 

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