Le berger.
Petit garçon,Charles Joublin avait décidé qu'il serait berger.Depuis plus de soixante ans,il méne son troupeau. Le pâtre de Fléville connaît ses moutons et ses moutons le connaissent .
Que ce soit dimanche,semaine ou jour ferié, il faut que les bêtes mangent. Je les emmène brouter tous les jours.
J'ai acheté une bergerie à Fléville et quand j'ai pris ma retraite, à 63 ans, j'y suis resté.
Je fais toujours mon métier à l'ancienne. Un agneau dans l'année qui taite encore sa mère à neuf mois. Jamais d'avoine, jamais de granulés. Du foin et de l'herbe, c'est tout ce qu'ils ont mes moutons.
Ma seule machine moderne,c'est ma vieille 2CV. J'ai passé mon permis il y a cinquantes ans parc que j'en avais besoin pouremmener mes bêtes à l'abattoir.
Charles Joublin,le berger comme tout le monde l'appelait est décédé en septembre 2000, le jour de ses 87 ans. C'est une figure emblématique de la commune qui disparait.