Le quartier de la Citadelle est un quartier discret et pourtant aux connexion multiples.

Délimité par l'avenue des Anciens Combattants et la Caserne Aubry d'un côté et par l'embranchement entre la ligne Bourg-en-Bresse - Paris et Bourg-en-Bresse Mouchard, le triangle est refermé par l'avenue de Mâcon et le champ de Mars..

Cette petite promenade sans prétention de moins de 2km permet de découvrir le subtilités d'un quartier dont la métamorphose urbaine se voit limitée par la proximité de lignes importantes. 

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Un peu d'histoire du 23ème Régiment d'Infanterie...

Lorsque le 23e régiment d'infanterie s'installe progressivement à Bourg' à partir de 1873 dans la caserne construite depuis moins de dix ans, il a déjà une histoire longue de plus de deux siècles. Il a en effet été créé, à la demande du roi Louis XIV, le 20 janvier 1656 SOUS le nom de " Royal" par le duc d'Arpajon, ministre d'Etat, aux qualités militaires reconnues. Le régiment d'environ quinze cents hommes est organisé à La Fère en Picardie et, un an plus tard, il participe à la campagne de Flandre dans l'armée de Turenne.

Il parcourt ensuite les champs de bataille de France et d'Europe. A la veille de la Révolution de 1789, il est à Strasbourg où il séjourne de
nouveau au fer janvier 1790 lorsqu'il devient, par ordre de numérotation à l'ancienneté, le 23ème régiment d'infanterie. Il est alors composé de
60 officiers et 769 sous-officiers et soldats. Il est aussi possible qu'il stationne quelque temps à Lyon et à Bourg en 1790 ou 1792 lors d'un parcours d'Avignon à Strasbourg ou inversement. Au gré des événements, son appellation, ses effectifs, ses résidences changent : 23e demi-
brigade de bataille (avec des effectifs variant de 2158 à 3192 hommes), 23e demi-brigade de ligne, 23e régiment d'infanterie de ligne, Légion
du Doubs, 23e régiment de ligne et enfin 23ème régiment d'infanterie.

Au printemps de 1856, le troisième bataillon cantonne à Bourg pendant que les deux autres quittent les forts lyonnais de Lamothe et
Villeurbanne pour aller combattre en Grande-Kabylie en Algérie. A son retour en 1859, le régiment est regroupé à Lyon pour aller en Italie
avec l'armée de Napoléon III et vaincre à Magenta et Solférino. Diverses villes l'accueillent ensuite dont Lyon et Sathonay en avril 1864 avec des
détachements à Pierre-Châtel et Fort-l'Ecluse.

Durant la guerre de 1870/71, il participe aux combats de Sarrebruck, Forbach, Rezonville, Gravelotte et au siège de Metz où, lors de la dé-
faite, il doit remettre son drapeau à l'ennemi et prendre la route de la captivité. Tous les régiments d'infanterie sont réorganisés.
 Il cantonne à Lyon en octobre 1873 ; un bataillon et le dépôt sont détachés à Bourg. A partir de novembre 1876, l'état-major et deux bataillons sont regroupés à Bourg, un autre à Salins et Pontarlier et le dernier à Sathonay.

Le régiment s'intègre rapidement dans la vie de la ville et son aide est parfois précieuse comme dans la nuit du 10 au 11 décembre 1876 où il
participe à la lutte contre l'incendie de l'Hôtel des Dombes. Ses soldats interviennent souvent dans les rues pour maîtriser des chevaux em-
ballés. Les bataillons ne quitteront plus la Bresse sauf pour des rotations régulières dans les diverses garnisons du régiment. Avec quelques échappées ! Une délégation se porte ainsi à Paris pour recevoir le 14 juillet 1880 des mains du président de la République son nouveau drapeau qui porte alors les noms des quatre victoires de Zurich, Wagram, Lützen et Magenta. Puis une épidémie de fièvre typhoïde impose un canton-
nement à Ceyzériat durant le mois de mai 1881.
Un bataillon participe aussi à l'expédition du Tonkin de décembre 1883 à mai 1886.

(Préambule de Destins Brisés de Rémi Riche)