Le Musée de Bourgoin-Jallieu
Installé au cœur de la ville, dans l’ancienne chapelle des Antonins construite en 1503 et l’Hôtel-Dieu du XVIIIe siècle, le Musée de Bourgoin-Jallieu propose un parcours muséographique original organisé autour de deux grands thèmes : l’industrie textile en Nord-Isère et les beaux-arts.
Je ne vous en dirais pas plus. Il faut aller le visiter, et y retourner... les expositions temporaires sont d'une grande qualité et l'histoire du textile locale est impressionnante ! Vous habitez dans le coin, allez-y ! Vous êtes de passage, allez-y ! Vous ferez des caches plus tard, là c'est de l'art et de l'histoire, vous ne vous y ennuierez pas.
En attendant et avant même de résoudre cette petite énigme, rendez-vous sur le site du musée pour voir ce que vous allez voir !
Le musée dresse un vaste panorama de l’industrie textile, tissage et ennoblissement, en Nord-Isère. Il retrace l’histoire des techniques et des hommes qui ont marqué cette aventure industrielle. L’accent est particulièrement mis sur l’évolution de l’impression sur étoffes, l’industrie phare du territoire berjallien. Des premières planches d’impression du XVIIIe siècle aux dernières technologies informatiques, le musée témoigne de ces savoir-faire qui se transmettent dans la région depuis plus de deux siècles.
Huguette, dans sa petite maison de Jallieu, est une paisible retraitée. Elle partage son temps entre la chasse aux poils de chats que ses quatre quatre pattes mettent de partout, et l'entretien de son grand jardin où ses quatre quatre pattes se prélassent au soleil quand ils ne font pas des trous de partout. Autant dire qu'elle est bien occupée Huguette. Ça et puis il y a Pierre.
Pierre, c'est son voisin. Pas la même rue mais les jardins se touchent. Ils se connaissent depuis leur enfance. Ils avaient sept ans lorsqu'ils ont mis cette petite barrière dans la cloture pour passer d'un jardin à l'autre. Au fil du temps ce petit portillon a été repeint un grand nombre de fois. Des fois d'un seul côté, des fois de deux couleurs différentes, une sur chaque face. Huguette et Pierre ont toujours entretenu cette petite porte avec autant de soin que leur relation.
Enfants, ils jouaient plus souvent dans le jardin de Pierre. Au foot, au cowboy et à la squaw ou à saute-mouton. Puis ils grandirent. Ils ne jouaient plus ensemble vraiment, mais traversaient la petite clôture pour s’asseoir dans l’arbre de chez Huguette pour lire, ensemble, à voix haute, des classiques imposés par l’école, puis le collège.
Pierre dû écourter sa scolarité pour aider son père à l’imprimerie. Huguette poursuivi pour devenir comptable dans l’usine textile du centre. Ils quittèrent le domicile familial et se perdirent de vue. Longtemps.
Ils se croisèrent à la foire un jour de septembre alors qu’ils avaient 25 ans. Huguette s’était mariée avec un autre comptable de l’usine et Pierre revenait de la guerre. Il était devenu plus fort et plus fermé, chargé des blessures de son devoir militaire. Huguette n’avait fait qu’embellir aux yeux de Pierre et elle portait magnifiquement ce ventre rond. Ils avaient échangé des politesses, troublés tous deux.
Puis le temps passa.
Il y a quatre ans, lorsque la mère de Pierre quitta ce monde, Pierre s’installa dans la maison .
Leurs retrouvailles furent une joie immense. Huguette, installée elle aussi dans la maison de ses parents, gardait son père qui finissait ses jours installé dans un lit dans la pièce principale. Il ne pouvait plus marcher, parlait à peine et voyait défilé toute la journée des infirmières. Huguette avait eu besoin d’être là. Son mari n’étant plus et ses deux fils ayant fait leur vie loin d’ici, elle ne pouvait se permettre de garder son appartement trop grand dans le centre de Lyon et la vie de la grande ville la stressait bien trop. Elle avait accompagné son père dans ses dernières semaines puis avait trouvé son petit rythme.
Mais quand elle vit qu’en face c’était Pierre qui ouvrait les volets, son cœur ne fit qu’un bond, puis un autre, puis le sang afflua dans tous les sens, de partout… Une grosse émotion. Elle sorti et couru autant qu’elle puisse le faire vers la barrière. Il fit de même.
Il se dévisagèrent longuement sans dire un mot, chacun de son côté du portillon, un sourire aux lèvres et les yeux mouillés.
Vous pouvez valider votre solution d'énigme avec certitude.