Enfilez vos chaussures, massez vos mollets, vous êtes au début de la rue de Wicardenne.
Bienvenue dans le quartier de Wicardenne dont je vous conter l'histoire.
Il faut rendre hommage au travail du bouledogue du boulonnais qui, sur sa chaine Youtube , fait un travail extraordinaire pour faire découvrir les lieux de notre région.
C'est également un hommage à mon école, Leuliette Eurvin, que vous pouvez voir derrière la cache.
Wicardenne était auparavant un hameau dont il ne reste qu'une petite partie sur Boulogne.
C'est également le nom du ruisseau qui se jette dans le Denacre
Des historiens ont vu au hameau de Wicardenne le croisement d'antiques voies romaines.
La voie flamande, la route de Flandre était le nom initial de la rue de Wicardenne.
Le toponyme Wicardenghes pourrait être la forme raccourcie de wick hardinghen,
remontant à l'époque saxonne qui a précédé la période flamande dans le boulonnais.
Wicardenne pourrait venir de l'antroponyme Wicard ing hem.
(L'antroponyme étant dans ce cas le nom d'un lieu issu d'une personne)
Wicard ( Nom )
Ing (Tribu)
Hem (Demeure ou Domaine)
Wicardenne serait donc l'ancien domaine de la famille de Wicard.
En 1544, il restait encore une partie boisée au hameau de Wicardenne lorsque
Lord Suffolk installa une partie de l'artilerie anglaise pour le siège de Boulogne.
Au début du 19ème siècle est édifié le chateau de Wicardenne, sur la partie Boulonnaise,
juste au dessus du quartier du dernier sou.
Le 23 Novembre 1860, la congrégation des petites soeurs de pauvres arrive à Boulogne.
Elles s'établissent d'abord au numéro 92 et 94 de la rue Royale (Ancien de l'actuelle Rue Nationale)
et recueillent une dizaine de vieillards indigents.
L'année suivante, ce petit établissement est transporté à l'entrée de la rue de Wicardenne, là où vous vous situez,
dans l'ancien château de Wicardenne grâce à de généreux donateurs dont Mr Auguste ADAM (1822-1874).
Les petites soeurs de pauvres s'agrandissent et font construire une chapelle sur les plans de Mr Leon DUBOIS .
La première pierre sera posée de 11 Juin 1869 par Mgr Lequette, l'évêque d'Arras.
A la fin du 19ème siècle, les petites soeurs de pauvres accueillent près de 160 vieillards dénués de ressources ou abandonnés.
A partir du 3 Aout 1914, l'asile de vieillards du 21 de la rue de Wicardenne devient un hopital auxiliaire de la ville de Boulogne (31 lits d'hospitalisation)
pour les nombreux blessés de guerre rapatriés du front.
Après la seconde guerre, l'ancien château est en ruine.
La chapelle sera détruite dans les années 1960 lors de la reconstruction de Boulogne.
Bonne Visite !
Margaux (10ans) et son papa.