Je souhaite aujourd’hui vous faire voyager 80 ans en arrière, avec une série de 10 caches sur un circuit de moins de 10km, pour découvrir ou redécouvrir certaines étapes de la deuxième guerre mondiale vécue ici dans le canton de Château-Landon et même sur ces terres que vous foulez actuellement !
Le nazisme progresse, les Allemands sont à notre porte. Non loin, à Souppes-sur-Loing, en avril et mai 1941 des tracts du Parti communiste sont distribués, l’atmosphère commencent à être pesant, des groupes se forment, des manifestations, des dégradations matérielles, menaces et arrestations s’en suivent, c’est le début de l’occupation allemande…
Du côté des résistants, on retrouve des courageux qui agissent armés en ville, qui agissent dans l’ombre par transmission de messages, en hébergeant des « personnes cibles » comme les juifs, ou encore des combattants hors de la ville, en forêt, dans le maquis. Peu importe où ils se trouvent et comment ils agissent pourvu qu’ils repoussent l’ennemi au péril de leur vie pour espérer continuer à vivre LIBRE.
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Après l’attaque du maquis de Saffré, le 28 juin 1944, des maquisards réussiront à s’enfuir. Une quinzaine d’entre eux vont prendre la direction de la Hunaudière, où ils décident d’établir un nouveau maquis dans le bois de la Brosse où nous nous trouvons. La Guestapo en est vite informée. Une nuit, une quarantaine d’Allemands arrivés en camion se répartissent en trois groupes et guettent le retour des réfractaires. Soudainement les maquisards sont pris sous un feu croisé. Des centaines de douilles : ils n’ont aucune chance d’échapper à ce guet-apens. Sept d’entre eux sont étendus dans le chemin. Deux blessés, roués de coups, sont jetés dans un camion (ils seront déportés, l’un d’eux, mourra à Wilhelmshafen postérieurement à juillet 1944), un autre est achevé d’un coup de mousqueton et les quatre autres sont laissés pour morts. Parmi ces quatre hommes, un survivra et parviendra à s’extirper jusqu’à la ferme avoisinante, Auguste Collet, il sera soigné par le docteur Daguin. Ce même docteur qui refusa le lendemain, à la demande des Allemands, de faire enterrer 5 de ses administrés « terroristes » en fosse commune, commanda seulement 4 cercueils, une cérémonie d’inhumation se fera sur les lieux mêmes du guet-apens, à La Brosse. Le sauvetage du jeune homme arrive aux oreilles des Allemands, ils reviennent donc pour faire quelques prisonniers en représailles (qui seront libérés par les Américains).
Ah qu’est-ce qu’on ferait sans pénicilline ... !?