La commune de Soula tire son nom de sa situation ensoleillée sur le versant sud du massif :« la soulane » est le nom donné aux faces des massifs orientées au sud.
La vallée de Lesponne dans laquelle vous vous trouvez sépare le massif du Plantaurel au Nord et le massif de Tabe au Sud, sur lequel vous avez une belle vue.
Ce massif a toujours fasciné ceux qui se rendaient en son sommet. Voici comment P. Olhagaray, historiographe du roi Henri IV, décrit cette montagne : « ...Il est nécessaire de sçavoir que Tabe ou Tabor est la plus haute montagne ès monts Pyrénées, d'où l'on voit beaucoup de notables secrets de nature, la levée du soleil avec une grandeur & Majesté incompréhensible... »
Il existe de très nombreux témoignages écrits, parfois très anciens sur le massif de Tabe, et de nombreuses croyances et légendes ont pour cadre ses sommets, ses cols ou ses lacs.
Le sommet juste en face de vous est le mont Fourcat (2 001 m). Sa silhouette massive se détache par sa forme en cirque ouvert sur l'est abritant la station des Monts d’Olmes, très évasée au-dessus de la vallée de l'Ariège à l'ouest, et par son relatif isolement, à plus de 3 km à l'ouest du plus proche des autres « 2 000 » du massif de Tabe, le pic du Han.
Au Nord, au-dessus de vous se trouve le pic de l'Aspre (1 011 mètres), point culminant du massif du Plantaurel.
Le massif du Plantaurel, chaîne calcaire du piémont pyrénéen qui traverse tout le département de l'Ariège, a inspiré l’imagination populaire et les légendes du fait de son étendue et de la diversité de ses paysages.
A propos de légende: Vous êtes sur le chemin de randonnée qui monte au pic de l'Aspre: le Sentier des Dolomies; randonnée nommée "Les demoiselles de Caraybat."
Article de LaDepeche Publié le 14/12/2005:
Inclus dans la châtellenie de Roquefixade, Soula sera compris dans la province du Languedoc et non dans le proche comté de Foix et ce, dès la moitié du XIIIe siècle jusqu’à la Révolution. Cependant, Caraybat était une seigneurie comprise dans le comté de Foix.
Il n'y a pas de mots assez forts pour exprimer la beauté rude de ces magnifiques paysages, qui s'offrent à la vue en parcourant ce sentier. Du haut de ses « demoiselles « aiguilles rocheuses qui se dressent, le doigt pointé vers le ciel, résultat d'ancienne formation géologique due à l'érosion, le regard se porte vers le château de Roquefixade et au loin la citadelle de Montségur. En face le Fourcat enneigé en ce début décembre et une partie de la chaîne des Pyrénées Ariégeoises.
Le long de ce sentier tantôt en ”soulane“ puis en hêtraie le promeneur trouvera des bancs et tables accueillantes pour le pique-nique. Mais le plus spectaculaire reste ces dolomies dont une vieille légende raconte qu'un jour, alors que les hommes étaient partis faire les moissons en Espagne, les femmes du village en profitèrent pour se livrer à de coupables agissements avec des colporteurs de passage. Quand elles virent revenir leurs maris, prises de panique, elles s'enfuirent dans la montagne toutes proche. Mais Dieu voulut les punir et les transforma en pierres…Les « demoiselles « de Caraybat sont ainsi encore figées dans leur fuite !
La suite de la randonnée se fait d'un coté et de l'autre du massif, ne pas hésiter à sortir du sentier balisé pour monter (50m) s'asseoir au sommet du pic de l'Aspre pour contempler la vue panoramique de cette vallée de Lesponne.