Cette passerelle a été construite en été 2019.
elle remplace l'ancien ouvrage qui avait été détruit lors d'une crue en 2011. ( ancien pont picot ).
( mais déjà en 2006, il etait en point !)
Voir les photos sur la cache pour plus d'infos !
Source du texte ci-dessous: "Histoire du Châtelard-en-Bauges" publié en 1997.
Passerelle de Ranfian / Pont Picot
La traversée du Chéran en ce lieu où la rivière n'est pas contenue dans un lit stable a de tout temps constitué un vrai problème, source de nombreux drames.
En effet, pendant des siècles, on dut s'accommoder de la remise en état périodique et coûteuse de la planche, passerelle en bois de construction légère systématiquement emportée par les eaux en crue.
Un rapport de 1910 constate que ce pont << est constitué de deux pièces de bois branlantes au point de donner le vertige, avec main-courante d'un coté seulement, offrant le plus grand danger >>.
La largeur de la rivière due à des divagations constantes, l'impossibilité d'obtenir des fondations solides, n'ont jamais permis à ce jour d'envisager la construction d'un pont traditionnel.
C'est en 1911-1912 qu'une nouvelle passerelle est construite sur piliers en maçonnerie. Emportée par le courant en 1919, elle sera reconstruite en 1922 avec une surélévation de 30cm du tablier sur une longeur de 80 mètres.
Depuis, la lutte est incessante contre les eaux qui menacent de contourner l'ouvrage ou de déstabiliser les piles en béton.
( la suite...... ce pont est détruit lors d'une crue en 2011, et restera une ruine jusqu'en 2019. )
Les Noyades à RANFIAN
Dans l'ancien temps et jusqu'au début de ce siècle, le passage du Chéran à Ranfian a toujours été très dangereux. La traversée de la rivière, s'effectuait par une passerelle en bois des plus sommaires dénommée "la planche à Picot". Ce pont de fortune devait être emporté a chaque crue importante, et reconstruit par les habitants du voisinage.
Le piéton engagé sur cet ouvrage branlant, étroit et sans garde-corps, se trouvait déséquilibré à la vue des eaux rapides qui s'engouffraient tout près de ladite planche.
Les registres paroissiaux font état de nombreuses noyades accidentelles au moment des grosses eaux, les victimes étant surtout des enfants.
On dénombre, de 1630 à 1850, une douzaine de personnes noyées, la dernière victime signalée en 1847 était âgée de neuf ans.
L'abbé Gex, dans son ouvrage Les Vallées des Bauges, consacre un paragraphe au << drame de la planche >>, relatant l'accident survenu le 20 avril 1783 au révérend Bernard Duchêne, prêtre et vicaire au Châtelard, retrouvé noyé dans la rivière.