Je souhaite aujourd’hui vous faire voyager 80 ans en arrière, avec une série de 10 caches sur un circuit de moins de 10 km, pour découvrir ou redécouvrir certaines étapes de la deuxième guerre mondiale vécue ici dans le canton de Château-Landon et même sur ces terres que vous foulez actuellement !
Le nazisme progresse, les Allemands sont à notre porte. Non loin, à Souppes-sur-Loing, en avril et mai 1941 des tracts du Parti communiste sont distribués, l’atmosphère commencent à être pesant, des groupes se forment, des manifestations, des dégradations matérielles, menaces et arrestations s’en suivent, c’est le début de l’occupation allemande…
Du côté des résistants, on retrouve des courageux qui agissent armés en ville, qui agissent dans l’ombre par transmission de messages, en hébergeant des « personnes cibles » comme les juifs, ou encore des combattants hors de la ville, en forêt, dans le maquis. Peu importe où ils se trouvent et comment ils agissent pourvu qu’ils repoussent l’ennemi au péril de leur vie pour espérer continuer à vivre LIBRE.
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La résistance dans le maquis de la Brosse
Vous vous trouvez au creux des traces laissées par un obus, à quelques mètres de là il y aurait eu une « prison » assez archaïque faite de barbelés entourant quelques troncs et permettant ainsi aux maquisards d’entasser 2 ou 3 envahisseurs prisonniers. Aujourd’hui les troncs auraient recouvert les fils barbelés ou en 80 ans les arbres ont pu disparaître... Ce fut un lieu avec principalement du parachutage afin d'aider les maquisards.
Aux abords de ce bois se trouvait originellement le monument aux morts, celui-ci a été déplacé ces dernières années.
La résistance à Nemours
En ville nous trouvons un autre style de résistance.
Le canton comprend le centre de Bagneaux-sur-Loing où la Compagnie Saint-Gobain contrôle l'ancienne verrerie spécialisée dans l'optique et les verres spéciaux, et à ce titre précieuse pour l'armée allemande. Peu avant la guerre, ce même groupe avait implanté une seconde usine, Le Pyrex (verrerie réfractaire), employant près d'un millier d'ouvriers.
Contrairement à la majorité des communes Seine-et-Marnaises Nemours est de tendance droite en cette période, comme en témoignent les élections de 1936. La ville ne se caractérise pas par une adhésion marquée à la politique de collaboration, contrairement à Fontainebleau ou encore Flagy.
La distribution de tracts communistes ne cesse pas depuis 1940, de plus, incendies et sabotages affluent à partir de 1943 : incendies de récoltes, sabotages de voies ferrées à l'automne, usines Le Pyrex travaillant pour la Kriegsmarinesont sabotées, attentat contre un médecin contrôleur de requis du STO...