Le pavillon Colombe ne se visite pas hélas. Mais son histoire laisse rêveur : Datant du XVIII ème siècle, il a connu bien des fêtes galantes et intellectuelles.C'est à la rencontre d'un secrétaire du roi auprès de la Chambre des comptes, André Vassal, et d'une théâtreuse vénitienne Marie-Catherine Riggieri, dite Colombe, venue en France dans la roulotte de ses parents comédiens ambulants, que l'on doit cette "folie". Mademoiselle Colombe a 15 ans, elle est ravissante [...] ; André Vassal en tombe amoureux. Il demande à François-Joseph Bélanger, architecte de Bagatelle, de lui bâtir un nid d'amour. La cage est délicieuse: salons, boudoirs, cheminée de marbre bleu ornée de médaillons de Boucher, ô luxe une salle de bains, étoffes rares, sièges en tapisserie de Beauvais, porcelaine de Chine. Fragonard viendra y peindre Le Bel Oiseau. Au gré des héritages et des ventes, le pavillon connaitra des cantatrices, notamment Félia Litvinne en 1909 et une romancière célébrissime (1ère femme à obtenir le prix Pulitzer du roman pour Le Temps de l'innocence) , Édith Warton qui emménagea en 1919 et nomma la demeure pavillon Colombe. À cette époque, le jardin fut l'un des plus beaux d'Ile de France où se promenèrent Aldous Huxley, Sinclair Lewis, Scott Fitzgerald, Paul Bourget, Georges Duhamel.
30 mètre plus loin, vous découvrirez la Fontaine Saint Martin (ou "Grande Fontaine"). On raconte que les habitants de Saint Brice ont échappé à l'épidémie de peste grâce à la bonne qualité de ces eaux contrairement aux eaux du Petit Rosne qui étaient contaminées. Cette fontaine date des années 1686 et fût modifiée au cours du XIXème siècle. Elle amenait dans le village l’eau potable qui venait depuis la source Saint-Martin, en lisière de la forêt de Montmorency. La construction de la fontaine a été faite en même temps que la canalisation du cours d’eau à ciel ouvert, qui traversait le domaine du château de M. de Rupières. Cette canalisation fut ensuite maçonnée et recouverte. La Grande Fontaine a servi aux Saint-Bricéens qui n’avaient pas l’eau courante jusqu’au milieu du XXème siècle. Elle est aujourd’hui malheureusement hors service.
Et en prenant à gauche dans la rue de Montmorency, vous découvrirez une maison de l'architecte A.Abbet, qui fut le modèle du pavillon suisse lors de l'exposition universelle de 1900.