Dans l'ancien temps...
Kervallon est un lieu de promenade et de pratiques sportives le long de la Penfeld mais c'est aussi, des "jardins familiaux collectifs" avec vingt-et-une parcelles. Par la présence de murs de soutènement et de terrasses étagées, Kervallon témoigne des anciens jardins de la résidence du marquis de Fayet achetés en 1789 par le négociant Jean-François Riou-Kerhallet (1746-1827). Entre 1800 et 1812, Riou-Kerhallet achète également la "bastide Tremblay", grande demeure toute proche donnant sur la Penfeld connue aujourd'hui comme la "Maison du corsaire".
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Le 19e siècle : la marine prend la main sur le site de Kervallon...
Le plan-relief de Brest, réalisé entre 1807 et 1811, figure Kervallon : on distingue notamment le grand bâtiment de plan circulaire qui abrite le séchoir des peaux, un long alignement de bâtiments - les magasins de Riou-Kerhallet - se prolongeant jusqu’à l’actuelle "Maison du corsaire" et la cale. Kervallon - traversé par un cour d'eau - est doté de plusieurs terrasses et murs de clôture et de soutènement.
En décembre 1823, la marine, s’appuyant sur l’ordonnance dite Colbert de 1681 relative à la police des ports, côtes et rivages de la mer, fait un procès à Jean-François Riou-Kerhallet pour récupérer l'usage de l'anse de Kervallon. Riou-Kerhallet se défend mais en mai 1835 (il est mort en 1827), la marine devient finalement propriétaire par achat des "magasin Tremblay, [du] magasin neuf, [du] bâtiment qui les réunit, [de] la maison des tanneurs, [des] terrains indivis et communs réservés autour desdits édifices, [des] cales, quai, anse, débarcadère...".
Un dessin anonyme conservé au Musée départemental breton à Quimper montre Kervallon vers 1855 : on y voit notamment le séchoir monumental des peaux mais aussi la palissade en bois de l'arsenal, une guérite, le quai, la cale et d'autres bâtiments, le tout au milieu d'un vallon boisé.